André Laurent : "Il faut un pilote, pas deux"

Club | Publié le par Joris | 22 commentaires

André Laurent, président de l'AS Saint-Étienne pendant 10 ans (de 1983 à 1993) s'est exprimé sur la situation actuelle et notamment sur la direction bicéphale et sur la future vente du club dans Le Progrès

Pour lui, pour que cela fonctionne, il faut non pas deux mais un seul président : "Pour réussir, il faut établir un climat de respect et de confiance. La confiance ne se décrète pas, il faut la gagner. Il faut une osmose, une communion et je crois qu’à deux têtes c’est très compliqué. Ou alors, il faudrait une complicité extraordinaire entre les deux. Il faut un pilote, pas deux. Un patron qui doit prendre les décisions et les assumer. Un président doit être rassembleur, rempli d’empathie, d’écoute et partager un projet clair."

Concernant la vente, André Laurent penche pour la solution locale : "L’ASSE est l’emblème de Saint-Etienne. C’est le phare qui éclaire la ville. Il ne faut pas résonner pour soi mais pour l’ASSE, la ville et le bassin d’emploi. Ce club a une histoire comme Marseille, Metz, Lens, Nantes, Bordeaux. Et Saint-Etienne avait la meilleure histoire de tous. Un investisseur étranger, ça peut marcher dans le cas où cet entrepreneur tient compte de l’aspect atypique de l’AS Saint-Etienne, de son positionnement dans la cité. Ce sera plus difficile. Avant d’attaquer, il faudra qu’il apprenne à connaître l’environnement. L’ASSE est un joyau, le stade Geoffroy-Guichard est son écrin et le public son environnement. 


Et pour que le joyau brille, il faut que les trois fonctionnent ensemble. La meilleure solution serait quelqu’un qui connaît l’histoire de l’ASSE, de la ville et les gens qui la fondent. Un entrepreneur local qui a réussi et qui connaît l’environnement, ça me paraît être la meilleure solution. C’est mieux que quelqu’un qui pose des millions sur la table et ne vient que le jour du match. À Saint-Etienne, ça ne marchera pas. Pour la vente du club, il ne doit pas être question d’affinité ou d’affect. Seul l’intérêt suprême doit primer."

En tout état de cause, il ne faut pas qu'après la vente Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ne restent dans l'organigramme du club selon lui : "Quand on finit, on tourne la page. On devient disponible pour éclairer la route mais pas de l’intérieur. Sinon, cela risque de créer des contre-pouvoirs."

keyboard_arrow_down Commentaires (22) keyboard_arrow_down