À la découverte du FC Roche Saint-Genest

Pros | Publié le par Joris | 0 commentaire

Pendant qu’une Coupe du Monde très controversée se déroule actuellement au Qatar, nous avons quant à nous décidé de mettre en valeur quelques clubs amateurs ligériens pendant cette trêve. Premier épisode aujourd’hui, à la découverte du FC Roche Saint-Genest. 

C’est l’histoire d’un club créé en 1993 de la fusion des clubs du CO Roche la Molière et du club de l'US Saint-Genest-Lerpt. On a beaucoup entendu parlé du FC Roche Saint-Genest récemment du fait du parcours exceptionnel en Coupe de France qu'a réalisé le club ligérien. Celui-ci s'est arrêté face à Rodez ce samedi (0-1). Pour en connaître davantage sur le club, le Président Stéphane Kunz nous a accordé un peu de son temps pour répondre à nos questions.


Président, pouvez-vous nous faire une présentation de votre club ?
Le club est né de la fusion entre le CO Roche-La-Molière et de l'Union Sportive de Saint-Genest-Lerpt. C'est une fusion qui a eu lieu en 1993 et qui va avoir 30 ans. C'est une des plus vieilles fusions de la région et surtout une fusion qui dure toujours. Cette année nous serons environ à 480 licenciés, on a eu une baisse de licenciés cette année due aux deux équipes de foot à 11 en moins, nous n'avons plus d'équipe 3 sénior et plus d'équipe U20. Nous avons une école de foot (de U6 à U13) qui représente environ 200 enfants. Nous avons également des féminines des U12 aux Séniors. Toutes nos équipes de jeunes sont en Ligue, U15, U16 et U18. On a également nos deux équipes Séniors elles aussi en Ligue, en Régional 3 et Régional 2. 

Quelles sont vos couleurs et que représentent-elles ?

Ce sont le rouge et le noir. C'était surtout un moyen à l'époque de garder les couleurs des deux clubs. Saint-Genest-Lerpt jouait short noir et maillot rouge et Roche-la-Molière jouait en rouge et blanc. 


Pouvez-vous nous parler de cette aventure en Coupe de France ? 

C'étaient de très belles images et des très bons moments même s'il n'y a pas eu de qualification à la clé. Ce moment de partage avec tous les bénévoles du club c'était top. Petite anecdote aussi, vendredi soir à 20 heures veille de match, Loïc Perrin a pris la peine de prendre son téléphone et d'appeler le petit président que je suis pour nous souhaiter bonne chance pour le match contre Rodez. Il n'était vraiment pas obligé de le faire. Cela dénote d'une super mentalité. 


On avait déjà fait deux oppositions face à des Ligue 2 en 2012 et 2013. Mais c'était au septième tour. Samedi, c'était la première fois que le club atteignait le 8ème tour. On a donc affronté à trois reprises des Ligue 2, trois défaites identiques, trois fois un but à zéro. Ça ne tient à pas grand chose, on aurait aimé vivre et connaître un exploit extraordinaire de battre une Ligue 2. On en a été proche sur le score mais malgré tout loin sur le contenu même si on a été très bon défensivement et au milieu. Rodez a été très sérieux en alignant le même onze que huit jours auparavant face à l'ASSE. Ils ont respecté, ont eu une bonne mentalité, leur coach (Darbelet) est venu dans le vestiaire et a été top. C'est aussi pour ça que le sport amateur et la Coupe de France c'est vraiment top et j'espère que ça continuera toujours sous cette forme-là en permettant des confrontations de ce style. Cela fait du bien moralement et mentalement.


Quel est votre rapport à l’AS Saint-Étienne ?
Nous sommes club partenaire de l'ASSE depuis maintenant sept ou huit ans. À un moment donné les relations sportives étaient un peu difficiles. Quand l'ASSE avait repéré des jeunes joueurs chez nous et je pense même d'une façon générale, les choses ne se faisaient pas d'une manière très propre dans la relation avec le petit club. Dans la démarche de prévenir l'éducateur, de prévenir le club que tel joueur était intéressant. Ils venaient plutôt se servir sans qu'il n'y ait un réel partage. Depuis plusieurs années, c'est bien plus sain, bien plus clair et bien plus réfléchi. On trouve que c'est très bien, on s'entend bien avec l'ASSE, on a en plus deux de nos anciens salariés qui sont maintenant éducateurs à l'ASSE. Sur la partie féminines, il s'agit de Sandy Guerin qui a été chez nous pendant de longues années. La deuxième personne c'est Razik Nedder qui a été joueur et salarié chez nous. Il avait les capacités et les qualités pour y aller, avec pour preuve ce qu'il fait à l'ASSE depuis de nombreuses années. Depuis, à chaque fois qu'il y a des joueurs qui intéressent l'ASSE, on les accompagne, cela se passe très bien il y a un vrai suivi. On est aujourd'hui un vrai club partenaire. C'est vrai que cela marche souvent dans un sens, on ne peut pas vraiment avoir de retour dans l'autre sens. On nous envoie bien les joueurs non conservés mais notre niveau de pratique n'est pas assez élevé pour faire venir un jeune qui jouaient avec les U19 Nationaux par exemple. Il y a les places de matchs, on a pu bénéficier du terrain couvert à L'Etrat quand la météo était compliquée pour nos séniors. On a de bonnes relations avec l'encadrement technique, Roland Romeyer a aussi été dirigeant du CO Roche à l'époque et il n'a pas oublié. Je peux l'avoir de temps en temps au téléphone et le solliciter si j'ai besoin de quelque chose et il est là pour nous accompagner. 


Y-a-t-il actuellement à l'ASSE des joueurs passés par Roche Saint-Genest ? 

Il y en a plusieurs dans les équipes de jeunes comme Noan Gallo (auteur de 8 matchs avec les U17N cette saison et qui a inscrit 1 but, ndlr). On a également eu Mathis Mezaber, vainqueur de la Coupe Gambardella avec l'ASSE en 2019 et qui a eu un contrat aspirant par la suite. On a chaque année deux à trois enfants de l'école de foot qui partent à l'ASSE. 

Êtes-vous inquiet par rapport à la situation de l’AS Saint-Étienne ? Cela peut-il avoir des conséquences sur le football local ?
Inquiet, on ne peut que l'être en étant relégable avec un petit trou qui commence à se creuser. Autant à un moment donné, il y a un mois - un mois et demi, on sentait des frémissements dans le jeu, une certaine cohérence, autant sur les trois ou quatre dernières rencontres c'était pauvre et triste. On sent qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Il n'y a pas de confiance, c'est compliqué. Oui ce serait un vrai traumatisme si on venait à descendre  en National. Cela n'arrive pas qu'aux autres, c'est arrivé à Nancy, pourquoi cela ne nous arriverait pas. On voit qu'en National ils ne survolent pas leur championnat. Ce serait très très inquiétant. 


Pour le football local, cela pourrait impacté en terme de passionnés mais concrètement je ne pense pas que cela nous ferait perdre de licenciés. Mais il y aurait peut-être un désengouement sur le club phare surtout qu'on n'a pas d'autres clubs qui émergent comme on peut le voir en région parisienne. Andrézieux est en N2 et il n'y a pas d'engouement derrière ce club malheureusement. Ce serait plus une tristesse qu'une vraie pénalisation sur le football amateur. 

Le club de Roche Saint-Genest en bref :
🏟 Stade : Etienne-Berger

🔴⚫️ Couleurs : Rouge et Noir
⚽️ Nombre de licenciés : Environ 480
🙎‍♂️Nombre de salariés : 2 personnes en apprentissage et 4 personnes en service civique.
📈 Niveau équipe fanion : Régional 2.
📱Réseaux sociaux : Instagram // Facebook

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