2025 - Nouveau coach, nouvelle descente mais même projet à l'ASSE
L'année 2025 aura encore été riche du côté de l'AS Saint-Étienne. Elle a commencé avec un nouveau coach sur le banc stéphanois, Eirik Horneland, qui n'a pas pu empêcher la nouvelle relégation du club en Ligue 2. Cependant, l'ASSE conserve son même projet à long terme. Retour sur 2025 à Saint-Étienne avant de basculer sur une nouvelle année.
L'année 2025 avait commencé avec un nouveau coach sur le banc de l'AS Saint-Étienne : Eirik Horneland, tout droit arrivé de Norvège. Dès les premières prises de paroles du coach et de la direction, la volonté d'inculquer un style de jeu à la stéphanoise est évoqué. Il n'aura pas fallu longtemps pour en voir les prémisses puisque dès la première sortie d'Eirik Horneland avec l'ASSE, les Verts s'imposent avec la manière contre Reims avec une véritable patte tactique amenée par Horneland marquée par un jeu tourné vers l'offensive, beaucoup d'intensité et un pressing haut (3-1). Le deuxième match au Parc des Princes est de la même trempe malgré la défaite (2-1) avec un Luis Enrique agréablement surpris par l'AS Saint-Étienne après la rencontre : "Avant de parler de quoique ce soit avec vous, je veux d’abord féliciter l’AS Saint-Étienne, notre adversaire du soir car j’ai beaucoup aimé leur manière d’entrer dans ce match, sans la moindre peur, en gardant le ballon, en tentant d’effectuer un pressing très haut. Ils ont été très courageux, ils ont fait un très grand match." Des performances qui permettent d'apporter un peu de sérénité à Saint-Étienne qui ne fait donc pas de folies au mercato hivernal avec les deux seules arrivées en prêt de Maxime Bernauer et Irvin Cardona.
Seulement voilà, après la surprise des débuts, Eirik Horneland commence à être analysé, le jeu de l'AS Saint-Étienne aussi et les premiers accrocs interviennent dès la fin du mois de janvier : face à Nantes d'abord à domicile (1-1) puis contre Auxerre à l'extérieur (1-1). Le mois de février est encore plus compliqué face à des formations d'un meilleur niveau : une défaite quatre à un à Lille est suivie par un revers à domicile contre Rennes (0-2) avant une humiliation à Marseille (5-1). Les Verts sont beaucoup trop perméables défensivement. À l'image du match qui suit contre Angers, où malgré les trois buts stéphanois inscrits, l'ASSE est rattrapée dans le temps additionnel (3-3). Nice viendra également en mettre trois dans le Chaudron une semaine plus tard (1-3). Deux matchs à l'importance capitale arrivent alors face à deux concurrents directs : Le Havre et Montpellier. Malgré l'ouverture du score de Stassin qui se révèle dans cette seconde partie de saison, l'ASSE est encore reprise en Normandie (1-1) mais parvient à s'imposer contre Montpellier dans un match marqué par les incidents en tribunes qui ne permettront pas au match d'aller jusqu'à son terme. Les Verts sont trop irréguliers et le match qui suit le démontre encore : pendant une mi-temps, les joueurs d'Horneland sont capables d'étouffer complètement les Parisiens, futurs champions d'Europe, mais aussi de s'écrouler totalement par la suite (1-6).
Jusqu'à la fin de la saison les Verts oscilleront entre le bon, parfois le très bon comme un soir de derby dans un Chaudron en ébullition où Lucas Stassin fera entrer son nom à jamais dans l'histoire de ce match à la saveur si particulière (2-1). Mais aussi le mauvais à l'image de ce dernier match contre Toulouse marquant la relégation de l'ASSE en Ligue 2 (2-3), elle qui s'était pourtant offerte un sursis en s'imposant à Reims la semaine précédente (0-2). Pour la deuxième fois en trois ans, l'ASSE est reléguée en Ligue 2.
C'est donc un nouvel été de chantier qui s'est ouvert dans le Forez avec toujours cette même vision sur le long terme. En témoigne le visage du staff stéphanois qui a considérablement évolué, semaine après semaine. Calum Daley a ainsi débarqué de Charlton ainsi qu'un directeur de la performance en la personne de Donough Holohan arrivant de Manchester City. Toujours du côté du staff qui accompagne l'équipe d'Eirik Horneland, un psychologue de la performance est arrivé, le docteur Foivos Papastaikoudis. Il avait notamment œuvré à Chelsea auparavant. Paolo Gaudino qui a travaillé pendant 13 années à Manchester United, a lui aussi signé à Saint-Étienne. Cet hiver, le préparateur physique Ben Smalley va arriver en provenance de Crystal Palace, tandis que le kiné Romain Maillé passé notamment par l'OL et la FFF débarque également. Des changements sont également intervenus dans de nombreux services du club traduisant le passage à l'action de Kilmer. Au niveau du terrain, les options d'achat d'Irvin Cardona et Maxime Bernauer ont été levées et plusieurs recrues ont débarqué : Lassana Traoré, Mahmoud Jaber, Chico Lamba, João Ferreira, Ebenezer Annan, Joshua Duffus, Strahinja Stojkovic et Pierre Ekwah. Ce dernier a notamment fait parler de lui en refusant de revenir jouer pour l'ASSE en Ligue 2. Une situation qui n'a pas évolué depuis cet été et qui pourrait se poursuivre devant les tribunaux. Dans l'autre sens, outre les joueurs en fin de contrat, Ayman Aiki, Beres Owusu, Lamine Fomba, Ibrahim Sissoko, Darling Bladi, Benjamin Bouchouari ou encore Cheikh Fall ont fait leurs bagages.
Alors qu'il attendait son équipe prête qu'en septembre, Eirik Horneland et l'ASSE performent en début de saison et sont même leaders après quelques journées de Ligue 2. S'ils ne sont pas toujours convaincants, ils signent de jolis succès face à Rodez (4-0) ou encore Reims (3-2). Néanmoins, les soucis défensifs de la saison passée ne sont toujours pas réglés et ressurgissent notamment contre Guingamp fin septembre pour la première défaite de la saison (2-3). Un accident pense-t-on alors mais une vingtaine de jours plus tard, bis repetita dans le Chaudron face au Mans avec une défaite sur le même score (2-3). Un début de crise intervient à Sainté avec l'humiliation subie une semaine plus tard à Annecy (4-0). Un feu rapidement éteint par le réveil des Verts contre Pau (6-0) comme pour rappeler que lorsqu'ils le veulent, les joueurs d'Horneland peuvent écraser la Ligue 2. Néanmoins, cette envie ne semble pas toujours présente et le match suivant face au Red Star le démontre avec une défaite deux buts à un avec une ouverture du score concédée après une minute de jeu seulement. La fin d'année mettra encore en lumière cette irrégularité de l'ASSE avec notamment une défaite contre Dunkerque (1-0) et un match nul à domicile contre Bastia, lanterne rouge, avec un pénalty raté dans les dernières minutes (2-2). Les Verts seront dans la foulée éliminés de Coupe de France à Nice (2-1).
À mi-chemin, les joueurs d'Eirik Horneland sont donc troisièmes et devraient passer par les play-offs puis les barrages pour espérer remonter si la saison s'arrêtait aujourd'hui. Il faudra donc faire mieux et faire preuve de moins de suffisance notamment sur la seconde partie de saison pour espérer monter directement en Ligue 1. L'année 2025 se termine donc comme elle avait commencé pour l'ASSE, avec des doutes. Si le projet mené par Kilmer semble bien l'être sur le long terme avec des changements dans le club à tous les niveaux, on ne sent pas encore des joueurs habités par un style jeu à la stéphanoise souhaité depuis l'arrivée des nouveaux dirigeants. Les performances sportives sont encore en dessous des attentes. À l'ASSE de prendre le bon tournant en 2026 afin de remettre ce club à sa place et de lui permettre cette fois-ci, de s'installer et de voir plus haut.