🌿 Victor Lobry, un footballeur au service de l'écologie

Dans un entretien accordé à Ouest-France, le milieu de terrain de l’AS Saint-Étienne, Victor Lobry, s’est exprimé sur son engagement environnemental.
Membre de l’association Football Écologie France, Victor Lobry prend régulièrement la parole sur les sujets environnementaux dans les médias. Si la prise de conscience n’est pas encore totale dans le monde du sport, Lobry reconnait que l’ASSE fait des efforts à son échelle pour améliorer les choses : "À l’échelle quotidienne et locale des efforts sont faits depuis quatre ou cinq ans. Par exemple, à l’ASSE on privilégie le car ou le train pour les déplacements les plus courts, on a supprimé le plastique jetable, il y a un dispositif de collecte des eaux de pluie… Malheureusement, les grosses compétitions ne suivent pas et ce sont elles qui ont le plus d’impact (...) Dans le football ce n’est pas un sujet qui est encore très abordé, même si un club comme celui de Saint-Étienne est quand même tourné vers l’écologie. En ce qui concerne les joueurs, ou les syndicats, il y a encore trop peu d’actions à ce niveau."
S’il avait déjà pointé du doigt l’incohérence de l’organisation de la Coupe du Monde au Qatar l’hiver dernier, Lobry ne comprend pas la nouvelle décision de la FIFA d’organiser la plus grande compétition mondiale du football sur trois continents en 2030 (Amérique du Sud, Europe et Afrique) : "L’organisation de la dernière Coupe du monde au Qatar avait déjà fait beaucoup de bruit… Que ce soit sur le plan humain et écologique, c’était une petite catastrophe. On se disait qu’on ne reverrait pas cela de sitôt. Et là, c’est presque pire (...) Autant au quotidien, il y a des clubs et des équipes, des joueurs qui font des petits gestes basiques pour que ça s’améliore. Autant au niveau des plus hautes instances, les discours et les actes sont contraires et en total décalage. Ce genre de grosses compétitions ont tous les droits. C’est incompréhensible."
À l’heure de la prise de conscience collective sur le sujet de l’écologie et de l’impact environnemental de l’Homme sur la planète, Lobry fait partie des trop rares footballeurs professionnels à alerter sur le sujet : "Les sujets deviennent à la mode quand ce sont les personnes qui sont sous les projecteurs qui en parlent. Il faudrait que des joueurs, des anciens, des coaches qui ont un fort impact puissent s’exprimer. Didier Deschamps a bien dit qu’il ne comprenait pas la formule du Mondial 2030, mais c’était déjà trop tard. Il faut en parler avant. Pour le Qatar, de lourds constats ont été faits et pourtant cela repart de plus belle en 2030."
