#MHSCASSE Une rencontre compliquée en territoire montpelliérain (J-3)

Pros   | Publié le par Raphaël | 22 commentaires

Il fallait peut-être bien deux jours avant de publier cet article à tête reposée, en raison d’un match particulièrement ennuyeux disputé à Montpellier. En déplacement à la Mosson pour le compte de la troisième journée de Ligue 1, Remy Cabella, Jean-Louis Gasset et Ghislain Printant retrouvaient leur ancien club, cette fois-ci dans la peau de l’adversaire. Victime d’un carton rouge à Strasbourg, Subotic a été remplacé numériquement par Timothée Kolodziejzcak en défense centrale.


UN MATCH MARQUÉ PAR UNE PELOUSE DIFFICILE


Le début du match laissait entrevoir un match particulièrement compliqué pour chacune des deux équipes, puisque le terrain du stade montpelliérain a été la proie d’un champignon virulent, ravageant tout le rectangle vert. On a eu le droit à de longues minutes brouillonnes en terme de jeu, alors que chaque club peinait à développer son football, en particulier l’ASSE. Faisant face à un MHSC procédant en contre, le ballon était en majeur partie dans les pieds des verts, qui devaient faire le jeu. Le système tactique de Gasset a été marqué par la présence de Khazri et Cabella, qui ont cette fois-ci eu toute la liberté de se déplacer sur le terrain, comme ils n’ont pas dû compenser les efforts d’un expulsé. (cf : Strasbourg) Et cette rencontre est, en dépit de la difficulté à jouer au football de part la qualité du terrain, l’exemple concret qui met en exergue le travail à réaliser par Jean-Louis Gasset pour la suite de la saison.


DES JOUEURS FORTS TECHNIQUEMENT, MAIS APRÈS ?


Sur le papier, qu’on ne se le cache, ce serait mentir si on disait qu’on n’avait pas l’un des meilleurs effectifs de la Ligue 1. Peut-être même l’un des meilleurs onze qualitativement parlant du Top 5 avec Paris, Lyon, Marseille et Monaco. Mais encore une fois, il faut rappeler que ce n’est que sur le papier. Le duo Khazri-Cabella semble de toutes évidences prometteur, tant les deux joueurs s’entendent à merveille sur le terrain et en dehors. Cependant, cette entente est forte. Tellement forte qu’elle a un effet néfaste sur le jeu. Ces deux joueurs techniques aspirent à porter le ballon et à créer. Ils nous ont gratifié d’un très belle échange de passes à la 16ème minute, certes, mais pour quel résultat au final ? Jouer à la baballe en se faisant des sombreros et des ailes de pigeons, c’est certainement bien pour satisfaire son ego et pour le spectacle, mais si derrière ça n’apporte rien, c’est totalement inutile. Et c’est ce dernier terme qui caractérise le match qu’ont livré respectivement le numéro 10 et le numéro 7. Les deux joueurs se sont permis des prises de balles et des grigris dans le contresens du jeu, ralentissant au possible les situations de contre, et annihilant la possibilité de prendre les espaces. La première victime collatérale de cet effet est inévitablement Diony, qui a été transparent en première mi-temps. Déjà bien pris au marquage, il n’a pas bénéficié d’énormément de ballons exploitables devant, malgré de nombreux appels en profondeur.

Le deuxième élément relevable, est le jeu qui a eu tendance à pencher énormément à gauche, du côté de Cabella, ce qui a énormément déstabilisé l’équipe. Enfin, le troisième point, si la semaine dernière, les deux joueurs semblaient plutôt disciplinés, avec un Cabella qui restait à gauche dans les 30 derniers mètres, Wahbi et Rémy ont eu tendance à se marcher littéralement dessus. Ce qui a d’ailleurs poussé Gabriel Silva a occupé le côté gauche, alors qu’il n’y avait personne pour l’occuper.


UNE PAIRE SELNAES-M’VILA RETROUVÉE


Enfin ! Après un premier match compliqué, suivi d’un deuxième d’un niveau relativement moyen, Yann M’Vila semble avoir retrouvé son influence sur le jeu qui était la sienne la saison dernière. Il aura été essentiel dans la maîtrise du ballon au milieu de terrain, faisant preuve d’un très grand calme dans la récupération et la relance du ballon. À ses côtés, Selnaes semble bénéficié de ce retour en forme, puisqu’il est monté progressivement en puissance, jusqu’à créer des occasions par sa qualité de passe qu’on lui connaît, notamment lors du 1vs1 raté de Diony face à Lecomte après un extérieur du pied du norvégien. Ironie du sort, c’est un milieu récupérateur/relayeur qui s’est montré plus créatif que les deux meneurs de jeu stéphanois.


LES TENTATIVES DE LOIN, SYMBOLES D’UNE POSSESSION STÉRILE


Évidemment, quand les phases de construction ne sont pas assez rapides et permettent le replacement de la défense adverse, il reste deux solutions : Soit la constitution d’un siège dans le camp adverse, en attendant qu’une brèche s’ouvre, soit le placement d'une frappe de loin pour sortir la défense. La première option n’ayant pas beaucoup réussi aux verts avec seulement deux tirs cadrés dans les 90 minutes, la deuxième a été également empruntée, sans plus de réussite. La plupart des frappes ont été dévissées et n'ont jamais mis véritablement en danger Lecomte. Seul un lob lointain de Khazri a provoqué des sueurs froides au portier montpelliérain. Les verts vont devoir se perfectionner dans cet exercice, s’ils veulent inciter les équipes jouant le bus à sortir de leurs 25 derniers mètres.


ET LA DÉFENSE DANS TOUT ÇA ?


L’arrière-garde n’a pas non plus été mis véritablement en danger. Non pas que le MHSC n’a pas réussi à approcher le but de Stéphane Ruffier. Cela a été dû en majeur partie à une pauvreté technique ambiante et à une finition quasi-inexistante chez les sudistes. Pire : La plus belle occasion, qui a d’ailleurs poussé la Ruff à faire l’un des plus beaux arrêts de la saison, était hors-jeu. Mais la défense ne démérite pas pour autant. Kolo prétend ainsi sérieusement à une place de titulaire, parallèlement au début de saison compliqué de Subotic, ayant livré une très bonne copie encore samedi. Perrin a lui été à son niveau qui est habituellement le sien. Debuchy idem. Seul Gabriel Silva semble encore parfois trop approximatif dans ses interventions. Reste à savoir si Gasset va sacrifier Subotic à la prochaine journée, car une chose est sûr : avec la grande forme de Timothée, le coach va devoir faire face à son premier casse-tête de la saison.


BILAN


Pas mal de supporters se sont alarmés après le match. C’est pour cela qu’il était nécessaire de prendre le temps pour avoir le recul nécessaire sur la rencontre. Des purges, ça arrive, il y en aura certainement d’autres dans la saison. Nous ne sommes pas le PSG, donc nous avons encore moins ses joueurs pour pouvoir débloquer sur un exploit individuel une rencontre aussi verrouillée. Ce n’est pas une raison de jouer les gagnes-petits, pensez-vous sûrement. Tout comme ce n’est pas une raison d’avoir des commentaires aussi pessimistes après seulement trois journées. Comme l’a dit Herbin, la pelouse était peut-être l’élément le plus néfaste et influent sur la rencontre, rendant compliqué la construction. Concernant le manque de créativité, le mercato n’est pas encore fini. Selon toutes vraisemblances, Gasset devrait voir arriver un ou deux ailiers. Tout comme JLG va certainement peaufiner l’entente du trio Diony-Khazri-Cabella. Diony a été l’attaquant le plus dangereux contre Montpellier, en se créant des occasions par son intensité émise, mais il a aussi eu quelques défauts. Il a très souvent pris la profondeur, et peut-être pas assez offert de solutions en pivot pour ses compères, manquant d’un point d’appui pour combiner. Ce qui montre que le travail n'est pas seulement réservé à Wahbi et Rémy. Le match contre Amiens va déterminer si oui ou non l’équipe s’améliore de façon significative, mais une chose est sûr : Nous ne sommes qu’en début de championnat, et les joueurs, le système, ou encore les choix de l’entraîneur ont encore largement le temps d’évoluer d’ici les prochaines semaines.


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