🎙 Interview Evect : À la rencontre de Niels Nkounkou

Pros | Publié le par Paul R. avec Joris S. | 2 commentaires

Nous avons pris rendez-vous à L’Etrat ce mardi midi avec Niels Nkounkou, dernière recrue en date de l’ASSE. À travers un entretien d’une trentaine de minutes, nous avons découvert un joueur calme et déterminé à relever le challenge du club. 

Niels, peux-tu nous parler un peu de toi et de ton parcours professionnel avant de débarquer à l’ASSE ?

J’ai commencé jeune chez les pros, en sortant de ma formation à Marseille, j’ai direct filé du côté d’Everton pour signer mon premier contrat professionnel. J’ai fait la première saison là-bas puis je suis parti en prêt au Standard de Liège. Cette année j’ai fait mes débuts à Cardiff et maintenant ici à Saint-Étienne. 


Ce départ à Everton constitue un premier grand tournant dans ta carrière, quel est le projet à ce moment-là pour toi ?

C’était un projet pour finir mon apprentissage avec un coach comme Ancelotti et en côtoyant des grands joueurs comme Lucas Digne et Leighton Baines. J’ai beaucoup appris avec eux, c’était plutôt un projet de développement car j’étais un jeune joueur avec du potentiel.

Niels, tu es arrivé il y a une quinzaine de jours à Saint-Étienne, comment se sont déroulés tes premiers pas ici ?
Ça s’est bien passé car il y a eu la victoire au bout juste après mon arrivée (ndlr : face à Niort 0-1). C’est bien de pouvoir prendre des points dès le début, après il faut continuer sur notre lancée. Gagner des matchs et sortir de la zone rouge.


Comment se sont passés les contacts avec le club cet hiver ? 

Tout s’est fait très vite. Quand j’ai appris que je devais trouver une porte de sortie à Cardiff car il y avait un problème interne, avec mes agents on a vite pris contact avec des clubs qui cherchaient un latéral gauche. Avec Saint-Étienne, en deux jours j’avais déjà l’offre mais aussi discuté avec le coach et Loïc Perrin. C’était rapide.


Ces "difficultés" du côté de Cardiff peux-tu nous en parler, car paradoxalement tu jouais là-bas ?

J’ai joué tout le début de saison avec le coach qui m’a fait venir (ndlr : Alan Scott) puis il s’est fait licencier et c’est son adjoint qui a repris le groupe. Ça se passait plutôt bien jusqu’au jour où j’ai été mis à l’écart. Aujourd’hui je ne connais pas vraiment les raisons, j’ai eu quelques échos mais le club ne s’est jamais clairement positionné, je ne vais pas m’attarder sur ça, je suis bien ici à Saint-Étienne. 


"Wesley Fofana ? C’est vraiment comme un frère pour moi. Avant de venir, je l’ai eu au téléphone, on a beaucoup discuté, il m’a expliqué comment fonctionnait le club"  


Au moment où tu signes, les Verts sont derniers de L2, ça n’a pas compté dans ton choix ?
Comme je disais, j’ai beaucoup discuté avec mes agents et ma famille. Venir à Sainté, dans cette situation, à mon jeune âge, c’est un challenge. Ça va me permettre de pouvoir me développer. Je sais que j’ai quelques difficultés au poste, je viens aussi finir mon apprentissage ici dans la difficulté pour pouvoir aller plus haut, plus tard.

Finalement c’est une découverte du championnat de France pour toi ?
Oui complètement. Je n’ai jamais goûté au championnat français, j’avais fais quelques matchs avec Marseille mais c’étaient des rencontres amicales. C’est une découverte. 


Dans ton parcours, tu évoquais ce prêt au Standard, club populaire comme Saint-Étienne qui a traversé une saison très difficile quand tu y étais. Qu’est-ce que tu retiens de cette aventure en Belgique ?

J’en retiens du positif même s'il y a eu des difficultés, nous avions réussi à nous maintenir en fin de saison, c’était le plus important. J’ai eu des moments de trous où je n’ai pas joué à Liège, il fallait serrer les dents, repartir de l’avant afin de regagner ma place.


Tu croises Mathieu Cafaro durant ce prêt, connaissais-tu d’autres Stéphanois avant d’arriver dans cet effectif ?

En plus de Mathieu, je connaissais Lenny (Pintor) que j’avais croisé en formation à Brest. J’ai également un très bon ami en commun avec Jean-Philippe Krasso. Mon adaptation s’est donc plutôt bien passée.

Un Stéphanois que nous connaissons très bien, c’est Wesley Fofana, c’est presque lui qui a annoncé ton arrivée ici en avant-première !
Ma relation avec Wesley... C’est comme un frère. On a beaucoup joué l’un contre l’autre en jeune lors des matchs ASSE-OM. On a crée des liens d’amitié dans un premier temps et puis on travaille avec le même cabinet d’agents, on a une relation bien plus proche, c’est vraiment comme un frère pour moi. Avant de venir, je l’ai eu au téléphone, on a beaucoup discuté, il m’a expliqué comment fonctionnait le club et les gens qui travaillent ici. Ça a été un plus pour moi de savoir qu’il y a des bonnes personnes au club et que malgré la position occupée par l’ASSE, il y avait ici la mentalité pour s’en sortir.


"L’ASSE, c’est une bonne option pour moi, après voyons comment vont se passer les six prochains mois. Nous verrons ensuite si mon aventure avec les Verts va continuer" 


C’est encore par un prêt que tu décides de donner un nouvel allant à ta saison, qu’attends-tu des six prochains mois à l’ASSE ?

Je suis venu ici pour gagner du temps de jeu, je n’en avais pas ces derniers mois à Cardiff. Comme évoqué auparavant, c'est aussi pour continuer à apprendre car je suis jeune mais surtout faire le maximum pour aider l’équipe. 


On parle d’une clause pour poursuivre l’aventure chez les Verts, c’est quelque chose qui te tenterait ? 

C’est quelque chose qui peut m’intéresser, je me répète souvent (sic) mais je suis jeune, c’est une bonne option. Après voyons comment vont se passer les six prochains mois, nous verrons ensuite si mon aventure avec les Verts va continuer.


Est-ce que tu as des idoles dans le football ? Des gens qui t’inspirent ?
À mon poste oui, Marcelo. C’est pour moi le meilleur latéral gauche que ma génération a regardé. J’en ai fait un exemple. Sur d’autres postes, on regarde forcément les grands joueurs comme Ronaldo et aujourd’hui Mbappé. 


Et parmi les coachs ? Tu as quand même connu Ancelotti, on imagine que c’est spécial pour un jeune footballeur ? 

Quand je suis arrivé à Everton, c’était comme un rêve ! J’étais avec des stars du foot. Au quotidien c’est bénéfique pour ton apprentissage. Oui, avoir Ancelotti comme coach c’est quelque chose que je ne pensais pas vivre si vite. Il parlait en français avec son fils comme adjoint, nous étions pas mal à Everton, ça a facilité les choses.


"Coach Batlles, humainement il est très proche de ses joueurs, il m’a demandé quelles étaient mes préférences si je préférais jouer à trois ou à quatre"


Connaissais-tu déjà le coach Batlles ? Quel genre d’entraineur est-il avec toi depuis ton arrivée ?

C’est une découverte, je ne le connaissais pas, on a échangé au téléphone et il m’a dit qu’il me suivait déjà quand j’étais à Everton et quand il était entraineur de Troyes. C’est une information que j’ignorais. Je dirais que c’est un coach qui humainement est très proche de ses joueurs. Il apporte du bon travail sur le peu que j’ai vécu avec lui même si c’est encore un peu tôt pour moi pour avoir un avis plus précis. La relation est bonne. 


Avez-vous discuté de l’utilisation qu’il ferait de toi ? Piston, latéral classique ?

On en a parlé, il m’a demandé quelles étaient mes préférences, si je préférais jouer à trois ou à quatre. J’ai dit que ça m’importait peu mais qu’à trois j’avais quelques lacunes dos au jeu. Il m’a dit que c’était des points que nous allions travailler. Il faut progresser à tous les niveaux, sur ce problème spécifique de mon jeu, je sais que dans le championnat de France ce sera plus simple à appréhender contrairement au championnat anglais qui est davantage box-to-box où cela attaque perpétuellement et où on ne peut pas s’attarder là-dessus. Là je vais pouvoir le travailler au travers de différentes situations. J’aurai besoin des autres pour m’aider, des centraux pour savoir si je suis bien positionné. La communication en français avec les autres joueurs et le coach va également me faciliter le travail.


Tu as disputé tes premières minutes avec le maillot stéphanois face à Niort, quelles ont été tes sensations ?

Je me suis bien senti. Le match était compliqué car on avait des occasions mais c’était dur de conclure. On a finalement réussi à en mettre un et c’était le plus important. J’ai pas eu grand chose à faire on va dire... c’est positif (sourire). Il faut désormais poursuivre et continuer cette série que nous venons de lancer. 


Physiquement es-tu à 100% de tes capacités ? 

Je commence à retrouver le rythme, je n’avais pas joué depuis quelques temps et malgré les entrainements, l’intensité est différente. Je retrouve mes sensations, si le coach a besoin de moi samedi face à Sochaux, je pourrais répondre présent.


Tu as pu découvrir ce qui est selon beaucoup, une des forces de ce club, ses supporters, as tu été surpris ?

Je connaissais déjà un peu cet engouement avec les supporters de Marseille. Je l’avais par contre déjà vu à la TV et c’est sûr qu’en vrai, cela fait du bien ! On a été poussé du début à la fin, les avoir derrière nous c’est une force. On a pu les remercier en ramenant les trois points à la maison.


Que fait Niels Nkounkou pendant son temps libre ?

Pas grand chose (rires) ! Je suis encore à l’hôtel en plus en ce moment donc c’est surtout de la récupération, la sieste, la télé, des séries et dormir. Un peu de playstation aussi. Je regarde du foot et du basket, j’apprécie la NBA. Mon équipe favorite ? Les Lakers. 


Que pouvons-nous te souhaiter, Niels pour cette deuxième partie de saison ?

Un maintien, ce serait la chose la plus importante et puis montrer ce dont je suis capable.


Toi qui a découvert ce groupe, cette équipe n’est pas à sa place selon toi ? 

Oui. On ne mérite pas cette place aujourd’hui mais c’est aussi ça le football et les aléas de la vie. Parfois on ne mérite pas les choses mais elles arrivent. On va montrer que notre position doit être plus haute au niveau du classement, beaucoup plus haute.


Photo de Niels Nkounkou
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