🎙 Interview Evect : À la rencontre d'Anthony Briançon

Pros | Publié le par Paul. R avec Joris. S | 6 commentaires

C’est un capitaine bienveillant et chaleureux qui nous attendait ce jeudi midi du côté de L'Etrat. Une interview de près d’une heure autour du riche parcours d’Anthony Briançon. Ses premiers pas dans le football, sa formation, son arrivée à l’ASSE et sa vie en dehors du ballon, entretien avec le capitaine des Verts. 


Peux-tu nous parler de tes premiers pas dans le football ?

Je ne vivais pas sur Avignon même, mais ma mère y travaillait et ma famille était là-bas, à l’époque ça s’appelait la MJC Avignon, c’est un club assez réputé dans la région. J’ai eu la chance de faire mes premiers pas dans cette équipe à 5 ans. 


Tu n’as pas toujours été défenseur d'ailleurs ? 

J’avais un petit gabarit plus jeune, je jouais au milieu de terrain, milieu offensif et parfois attaquant. En jeune, on joue un peu tous les postes aussi mais c’est vrai que jusqu’à pas très longtemps je jouais au milieu de terrain. C’est le coach Blaquart à Nîmes qui m’a fait basculer défenseur mais oui j’ai passé toute ma préformation en tant que numéro 10. Ça parait bizarre de dire ça quand on me voit maintenant (rires). J’étais beaucoup plus petit et puis j’ai grandi très rapidement.

 

"J’ai vécu des derbys avec Lyon contre l'ASSE, je me souviens de Kurt Zouma"

Dans ta formation, il y a ce passage à l’Olympique Lyonnais ? 

J’ai fais 12 ans à Avignon, ensuite il y a le recruteur de la région sud (Gilles Signoret) qui est venu me récupérer. Je faisais des tournois et des détections, Lyon est venu me chercher. J’ai passé trois années chez eux. J’avais signé un contrat de trois ans aspirant et la dernière année, je me suis blessé au genou donc je n'ai pas été gardé. Dans la foulée j’ai signé à Nîmes sans la prétention de devenir professionnel mais pour me rapprocher de ma famille. Avignon-Lyon il n'y avait que deux heures mais je ne voyais pas très souvent mes proches. J’avais ce besoin de les voir.


Tu as vécu des derbys ? Tu as gardé des souvenirs de certains de tes adversaires ? 

Oui j’ai vécu des derbys. À l’époque il y avait Kurt Zouma que j’ai pu affronter dans cette génération 94. Il était déjà très costaud à notre âge. Allan Saint-Maximin, je l’ai joué avec Nîmes, il est plus jeune mais il était déjà surclassé, j’étais en U19 il était à peine U17.


Le rôle de coach Blaquart dans ton début de carrière ? Quelle est votre relation ? 

Il a énormément compté. Pour l’anecdote, c’est lui qui vient me chercher après Lyon pour rejoindre Tours, mais je décide d’aller à Nîmes. Il s’avère que deux ans après il se retrouve directeur du centre à Nîmes, il dirige la réserve, je suis à ses côtés, on fait une belle saison. Je monte ensuite avec les pros, au bout de six mois, le coach José Pasqualetti démissionne après un match en Coupe de France et l’ancien président (Christian Perdrier) fait appel à Bernard Blaquart. À partir de là, c’est l’épopée entre guillemets, que le "Magic Blaquart" comme ils disent à Nîmes a démarré. On était parti avec des points en moins sur le début de saison à cause des matchs truqués. À la trêve, on est derniers avec 11 points de retard sur le premier non-relégable et on fait une deuxième partie de saison incroyable. Sur les dix matchs entre janvier et février, on en gagne huit, on fait un parcours de champion sur la deuxième partie de saison et on se maintient. Après on termine sixième, puis on monte et on reste trois années en L1.


"Loïc ici ça reste une légende. Quand on fait 17 saisons au haut niveau dans un seul club, ça mérite le respect"  

Certains observateurs te voyaient faire toute ta carrière à Nîmes, un peu un destin à la Loïc Perrin chez nous ? 

J’y ai pensé, je me sentais très bien à Nîmes. On avait un groupe qui était extraordinaire, on avait joué ensemble dans les catégories jeunes, quand on monte, il y a une dizaine de joueurs formés au club. Je me voyais potentiellement finir ma carrière à Nîmes. J’ai eu le malheur de me blesser au genou, il y a eu des départs et puis après j’avais envie de changer un petit peu. Pour moi, pour ma famille et pour sortir de ma zone de confort. 


Cette ressemblance avec Loïc Perrin, dans le caractère, sur le terrain, avec le brassard de capitaine, beaucoup en parlent ? 

Loïc ici ça reste une légende. Quand on fait 17 saisons au haut niveau dans un seul club, ça mérite le respect. Il a tout connu, il a bien évidement eu des difficultés mais pour autant il a vécu des choses incroyables. C’est sûr que je signerai pour avoir la même carrière que lui. À Nîmes c’était un peu ça mais il n’y avait pas que moi, il y avait Rippart, Paquiez, Vals, Bobichon, Depres... on était une famille. J’aurais pu si j’avais fait toute ma carrière à Nîmes.


Pour terminer avec cette période nîmoise, ce week-end, c’est le dernier match de l’histoire aux Costières, c’est un regret de ne pas y retourner avec l’ASSE ? 

C’est un stade qui fait partie bien évidemment du patrimoine de la ville, c’est un stade où j’ai connu énormément d’émotions, où on a vécu beaucoup de choses et c’est le seul stade que j’ai connu après Geoffroy. C’est beaucoup d’émotion quand on sait que ce stade va disparaître. 


Comment se sont déroulés les premiers contacts avec l'ASSE ?
Quand j’ai repris l’entrainement fin mars, Loïc (Perrin) discutait avec mon agent pour savoir un petit peu mon ressenti au niveau du genou droit sur lequel j’avais été opéré. Il ne voulait pas se positionner tant que je n’avais pas repris l’entrainement. J’ai repris, j’ai fait des matchs, Loïc (Perrin) était venu me voir sur certaines rencontres. J’étais assez serein par rapport à mon genou, parce que c’était une période noire mais qui était derrière moi. J’ai validé plusieurs fois 90 minutes de jeu donc je les ai assez rassuré là-dessus. J’étais en contact avant que l’ASSE descende, j’ai vécu le dernier match contre Auxerre. Pour autant, cela ne m’a pas refroidi le fait que Saint-Étienne descende. Quand on connait l’histoire de ce club on sait très bien que Saint-Étienne n’a rien à faire en Ligue 2. J’étais déterminé et je suis déterminé à relever le challenge de faire remonter ce club. Cela m’a tout de suite intéressé.


"Quand j’avais les contacts avec l'ASSE, le coach n’avait pas été nommé. Ensuite, il a pris le temps de m’appeler pour m’expliquer son projet"

Tu nous as parlé de tes blessures, changer de club et de staff médical était quelque chose que tu appréhendais ?
Non, parce que j’ai été très bien soigné à Nîmes mais aussi dans les centres de rééducation, parce que j’ai pas mal galéré. Que ce soit Capbreton où j’ai vécu là-bas pendant un mois ou Clairefontaine pendant presque un mois et demi, j’ai toujours été super bien entouré et très bien opéré par le docteur Silbert à Béziers. Il m’a soulagé et permis aujourd’hui de pouvoir rejouer au football.

En quoi le discours de coach Batlles t’a-t-il séduit ?
Quand j’avais les contacts avec Loïc, le coach n’avait pas été nommé. Quand il a été nommé, il a pris le temps de m’appeler pour m’expliquer son projet. On était déjà un petit peu en contact à l’époque quand il était à Troyes où je finis la saison de Ligue 1, on descend en Ligue 2 et c’est là où je dois me faire opérer mais on ne sait pas exactement de quoi, si c’est un petit morceau de cartilage ou la grosse opération. On ne savait pas trop.

Quel genre de coach est Laurent Batlles ?
C’est un coach très proche des joueurs, un discours apaisé. Un coach qui a beaucoup d’expérience au niveau du football avec énormément de matchs disputés en Ligue 1 et Ligue 2. Il est très proche des joueurs, bienveillant, cela se passe très bien.

Quel regard portes-tu sur le début de saison de l’AS Saint-Étienne ?
Un peu comme tout le monde. On se dit tous qu’on doit faire plus mais en même temps on se dit qu’on n’a pas été spécialement en réussite quand on voit certains de nos matchs, on se dit qu’on méritait des fois mieux. En tout cas, quand je vois comment ça se passe au quotidien, les entrainements, l’intensité qu’on y met, l’investissement qu’on fournit, on se dit qu’à un moment donné ça tournera en notre faveur et j’en suis sûr.

Pensais-tu que ce serait aussi difficile en arrivant ?
On ne peut pas l’anticiper. C’est un club qui a vécu quelque chose de très dur la saison passée, il fallait rapidement switcher. C’est peut-être ce qu’on n’a pas su faire. Aujourd’hui on est dans cette position. La situation telle qu’elle est aujourd’hui, si on prend une photographie, elle n’est pas bonne on en est tous conscient. Pour autant, il reste des matchs pour se dire qu’on a encore le temps de changer les choses. C’est plutôt dans ce truc là que j’ai envie d’être : ce qui est fait est fait et il faut maintenant basculer dans le positif. On le voit, tous les week-ends quand les supporters viennent, c’est que de la bienveillance, ils sont là à nous encourager malgré les résultats négatifs. On va retourner la situation et cela va aller, j’en n'ai aucun doute.


"Dans ces situations, que Saint-Étienne n’a pas l’habitude de vivre, le groupe doit être soudé, solidaire et faire corps"

Tu as fait partie de cette équipe de Nîmes qui avait commencé la saison avec des points en moins, tu as l’impression de revivre le même début de saison avec l’ASSE ?
Non c’est totalement différent. À Nîmes, c’était encore plus compliqué parce qu’on était encore dernier à la trêve avec moins onze points sur le premier non relégable, c’était une autre situation. Mais, dans ces situations, que Saint-Étienne n’a pas l’habitude de vivre, le groupe doit être soudé, solidaire et faire corps pour jouer tous les matchs qui vont arriver. Il faudra basculer dans le positif et enchaîner les bons résultats parce que ce qui nous fait défaut aujourd’hui c’est qu’on fait un bon match et derrière on a un coup de mou, un résultat négatif. On n’arrive pas à avoir de continuité dans ce qu’on fait. Il faut travailler parce que dans ce que je vois au quotidien, il n’y a aucun mec qui triche, que des bosseurs. L’état d’esprit du groupe est très bon mais il y a ce taux de réussite à aller chercher et c’est sur quoi on travaille tout le temps, tous les jours.

Quels sont les mots d’un capitaine à ses coéquipiers dans cette période délicate ?
J’essaye d’être bienveillant avec tout le monde, d’apporter du positif dans des périodes comme ça qui sont un peu négatives. Il faut également essayer de montrer l’exemple que ce soit en match ou que ce soit à l’extérieur du terrain. Après, il n’y a pas qu’un seul capitaine dans une équipe. Beaucoup de joueurs d’expérience qui emmènent, qui ont ce petit mot positif, de bienveillance qui est hyper important. Un capitaine tout seul n’y arrivera pas, ce n’est pas vrai mais par contre si on est plusieurs à tirer les jeunes vers le haut et qu’on s’entraide tous ensemble, il n’y aura pas de soucis.

As-tu des modèles dans ce rôle de capitaine ?
Il y a un joueur qui m’a inspiré, c’est Féthi Harek. Cela a été le passage de témoin parce qu’il a été capitaine quasiment tout mon début de carrière. Puis j’ai pris son rôle ce qui n’a pas été facile parce que c'était quand même un monsieur (sourire). J’ai énormément de respect pour ce monsieur parce qu’il m’a déjà aidé pour le poste que je ne connaissais pas, défenseur central, et aussi pour le leadership. C’est quelqu’un qui avait toujours ce mot bienveillant, qui était hyper respectueux de tout le monde et qui était du coup respecté de tout le monde. C’est vraiment une personne que j’apprécie énormément.

Du fait de ton rôle de capitaine, as-tu des moments privilégiés avec le coach pour faire le relai du vestiaire ?
Ce n’est pas des moments privilégiés, mais quand j’en ressens le besoin ou quand le coach en ressent le besoin, on discute. Comme je peux discuter avec Loïc. Cela marche comme ça. C’est une confiance mutuelle.


"Les supporters attendent plus, plus de résultats, ça se comprend. Encore une fois, il n’y a pas de tricheurs, pas de gens qui ne mouillent pas le maillot."

Tu nous parlais des supporters auparavant, t’attendais-tu à un tel soutien en signant ici ?
Oui, quand on voit ce qu’il se fait depuis des années et depuis toujours ici, des ambiances extraordinaires. Je m’attendais à ce qu’il y ait autant d’ambiance mais on n’a pas eu de chance d’entrée avec les quatre matchs à huis clos, cela a été un peu compliqué. Mais quand on voit le soutien que l’on a à l’extérieur, c’est assez unique en France. C’est exceptionnel. On est aussi déçu pour eux parce que les résultats ne sont pas à la hauteur mais encore une fois on travaille, on va faire le maximum pour relever tous les défis qui vont se présenter devant nous. Quand on voit que même en Coupe de France sur un 7ème tour, il y a plus de 15 000 personnes à domicile, c’est assez unique en France.

Ce sont des gens qui font des sacrifices tous les week-ends pour venir nous encourager. À un moment donné bien évidemment qu’ils attendent plus, plus de résultats, ça se comprend. Encore une fois, il n’y a pas de tricheurs, pas de gens qui ne mouillent pas le maillot. On ne démarre pas un match pour le perdre ou pour faire match nul, on démarre toujours un match pour le gagner. Après il y a un contexte qui fait que des fois, on n’a pas cette réussite là. Mais on va faire le maximum pour changer ça parce que le club et les supporters méritent mieux.

Sur ton but face à Grenoble on a senti beaucoup d’énergie au moment d’aller le fêter en bas du Kop…
C’est un petit peu mon état d’esprit depuis que je joue au foot, tout donner sur un terrain et puis après quand j’ai la chance de pouvoir marquer, il y a toute cette hargne et cette niaque qui ressortent. En plus c’est merveilleux parce que je le marque côté tribune Magic Fans, c’était un super moment avec néanmoins un goût amer parce qu’on fait match nul derrière. C’est sûr que le but aurait été merveilleux s’il y avait eu la victoire derrière, mais c’est un bon souvenir, c’est une fierté d’avoir marqué dans ce stade.

Anthony Briançon buteur c’est quelque chose qu’on avait l’habitude de voir du côté de Nîmes, as-tu été toujours attiré par le but ?
J’ai commencé à mettre des buts quand je suis passé défenseur central. C’est paradoxal parce que j’ai fait deux saisons et demies au milieu de terrain, je n’ai jamais marqué. Du moment où je suis passé défenseur central, je montais sur les corners et j’étais à une moyenne de trois ou quatre buts par saison sur les années passées à Nîmes. J’aime bien, je suis attiré par le but, quand je monte sur corner, c’est pour enfoncer le ballon au fond et j’essaie de mettre toute ma hargne pour marquer. Parfois cela passe parfois pas, il y a aussi des adversaires en face. On a la chance d’avoir de très bons tireurs ici donc je vais essayer de marquer quelques buts cette année.


"Mon rouge face au Havre, c’était vraiment un moment difficile. Cela m’a fait du mal parce que je me sentais fautif sur le résultat"

En début de saison tu as rapidement pris des cartons, notamment ce rouge face au Havre, comment l’avais-tu vécu ?
Ce rouge, j’en parlerais peut-être après. Si j’ai pris pas mal de cartons c’est peut-être un excès d’engagement, où j’ai eu ce sentiment de vouloir trop bien faire quand je démarrais les matchs. Je voulais trop bien faire et j’avais, sans méchanceté, un excès d’engagement que j’ai essayé de canaliser après. Sur le carton rouge, on peut en parler pendant un moment mais je ne suis pas convaincu que je mérite ce carton. Il a été sorti, il n’y a pas de soucis. Pour autant, cela met l’équipe en difficulté et ensuite Mathieu (Cafaro) prend un carton rouge, Etienne (Green) aussi. Donc c’est vraiment un match à oublier. Cela m’a fait du mal parce que je me sentais fautif aussi sur ce résultat, sur cette défaite, d’avoir laissé mes coéquipiers à 10. C’était vraiment un moment difficile mais qui fait partie aussi du jeu, d’une carrière. Il faut apprendre, je pense avoir appris de ce carton rouge parce que depuis je prends beaucoup moins de cartons. Je me suis servi de ça pour faire attention par la suite. Il y a des choses qu’on ne maîtrise pas au niveau de l’arbitrage notamment. Sur cette action là, il peut faire preuve de plus de pédagogie puisque ce n’était pas des actions graves, je n’ai pas anéanti d’actions. Mais ça on peut en discuter pendant longtemps.

Il y avait des arbitres ce matin (jeudi) à L’Etrat, as-tu pu discuter avec eux ?
C’était plus un échange un peu global où en fait ils nous ont montré des situations de jeu et ils nous ont posé un peu des questions pour savoir ce que l’on en pensait et pourquoi en fait ils prenaient cette décision là. Mais c’est bien, c’est important. Si on a cet échange là peut-être que sur le terrain on aura un échange plus pédagogue. On arrive tous de manière assez brutale pour communiquer avec l'arbitre, il a tendance à se braquer, et il n’y a plus de contacts. Je trouve qu’il y a une vraie barrière entre le joueur et l’arbitre où maintenant c’est presque que le capitaine et encore que parfois j’ai du mal à m’exprimer avec eux. Je trouve ça bien ces petites réunions, de pouvoir échanger avec eux, d’avoir le ressenti un peu de chacun parce qu’on n’est pas du tout parfait il faut le reconnaître. Mais ils ont l’honnêteté de reconnaître que parfois eux non plus, on est tous humains. On fait tous des erreurs mais pour autant pouvoir en discuter comme ça je trouve que c’est bien et que cela peut faire avancer les choses.

La VAR en Ligue 2, y es-tu favorable ?
Oui. Je sais que c’est un problème de budget mais oui je suis favorable puisqu’il n’y a pas un fossé entre la Ligue 1 et la Ligue 2 donc je ne vois pas pourquoi en Ligue 2 il n’y aurait pas la VAR. En plus, avec quatre descentes l’année prochaine, cela va faire une mini Ligue 1, une Ligue 1 bis.


"En Judo j’étais champion PACA chez les jeunes, il a fallu faire un choix, et j’ai choisi le foot" 

Que fait Anthony Briançon pendant son temps libre ?
Je suis quelqu’un de très simple. J’aime bien aller me balader. J’ai un petit chien et j’aime bien aller me balader avec ma femme notamment au Bessat, c’est super sympa, je suis dans la forêt je me sens super bien. J’aime bien aller au château de Fontanès aussi. J’ai un petit parc à côté de chez moi. Je ne sors pas beaucoup, je ne vais pas très souvent au restaurant. J’aime bien par contre quand j’ai du temps de libre me balader et visiter des coins dans la région.

As-tu pu visiter la ville de Saint-Étienne ?
Je suis allé aux Halles (Mazérat, ndlr) la semaine dernière avec Thomas (Monconduit), Louis (Mouton) et Matthieu (Dreyer), j’ai trouvé ça super sympa. Je suis allé au cinéma aussi, j’ai pu me garer à Jean-Jaurès (rires). C’était sympa, après j’habite à l’extérieur de la ville donc quand je vais me balader je vais plus vers le Bessat, j’aime bien je trouve qu’on est tranquille. On m’a fait découvrir des petits restaurants sympas, des fois le midi on aime bien aller manger un petit morceau.


Pratiques-tu d’autres sports en dehors du football ?
Cela dépend si tu considères la pétanque comme un sport (rires). Je suis multisport, je regarde tous les sports. J’aime beaucoup le golf, de temps en temps quand j’ai le temps je vais taper un petit peu la balle. La pétanque, j’aime bien aussi. Après, d’autres sports demandent des efforts physiques et avec la charge d’entrainement, c’est compliqué.


La pétanque alors... Il parait que tu es injouable ! 

Je ne suis pas injouable mais j’aime bien oui. Je pense avoir un niveau correct, un niveau pour m’amuser. Pour l’instant à Sainté, oui je n'ai pas perdu contre les joueurs (sourire). Et Nadir c’est pas mal, mais en tête à tête, il ne me bat pas (ndlr : Le responsable de la sécurité, grand fan de pétanque) ! L’usine OBUT de Saint-Bonnet-le-Château, c’est dans mes petits papiers, il faut que j’y aille.

Un petit passif dans le judo tout de même, le sport de ton papa ?
Oui. À l’époque ce n’était pas considéré comme un sport professionnel mais je peux dire que mon père est un ancien sportif de haut niveau, un ancien judoka de haut niveau, en équipe de France notamment. Ensuite, il est devenu coach. Il avait une salle de judo à Caumont-sur-Durance, c’est un petit village à côté de là où je vivais avec mes parents. J’alternais foot et judo pendant douze ou treize ans, j’ai fait des compétitions, j’avais été champion PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) en jeune en benjamin. Après il a fallu faire un choix, et j’ai choisi le foot parce que je trouvais cela plus ludique que le judo.

Tu as d’autres passions comme la pêche et la chasse ?
Avant, quand je jouais à Nîmes, j’aimais bien aller pêcher en mer, de la daurade par exemple. Ici je suis allé pêcher le brochet. J’ai emmené Matthieu (Dreyer) aussi, c’était sympa. La chasse, plus dans le Sud, où je chasse la grive, un oiseau migrateur.


"Avec les médias, je n’ai jamais été trop langue de bois. Je dis ce que je pense, cela plait ou pas mais je ne vais pas changer ma manière de faire"

Si tu n’avais pas été footballeur, qu’est-ce que tu aurais voulu faire ?
J’aurais aimé être sapeur-pompier. C’est le métier que je rêvais de faire depuis que je suis petit. Après j’ai eu la chance d’être footballeur professionnel. Je trouve que l’état d’esprit et la mentalité des sapeurs-pompiers me correspondent et c’est un métier qui demande aussi un effort physique et aussi énormément de bienveillance envers les gens.


Thomas Monconduit évoquait avec nous des relations parfois "un peu chiantes" avec les médias, avec pas mal de langue de bois. Quelle est ta relation par rapport à la presse ? 
J’ai du mal avec les médias juste après les matchs. Quand on perd, même quand on gagne parce que c’est toujours un exercice qui est compliqué. Quand on perd, automatiquement on a des pensées un peu négatives à chaud. Quand on gagne, on va oublier parfois d’où on vient et on aura tendance à voir que le bon côté des choses alors que des fois on vit des moments difficiles. C’est pour ça que la victoire et la défaite cachent beaucoup de choses je trouve. Après, j’ai toujours eu une bonne relation avec les médias. Je n’ai jamais été trop langue de bois. Je dis ce que je pense, cela plait ou pas mais je ne vais pas changer ma manière de faire. Eux comme moi, on a toujours été respectueux les uns envers les autres.

Que peut-on souhaiter à Anthony Briançon pour cette saison ?
Que du bien, pas que à Anthony Briançon, au club dans sa globalité. Vivre des moments un peu meilleurs que ce que l’on vit là et je n’en doute pas parce qu’il y a, encore une fois, un super état d’esprit dans ce groupe, une super mentalité, des mecs qui bossent. Tout cela réuni fait qu’à un moment donné, la situation va évoluer et tourner en notre faveur.

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