🎙Entretien exclusif avec Lucas Gourna

Pros | Publié le par Paul.R avec Joris.S | 29 commentaires

Le milieu de terrain "made in Saint-Étienne" Lucas Gourna-Douath s'est confié à notre micro sur son début de carrière. Débuts avec le ballon rond, premiers pas dans le Forez ainsi que ceux en équipe première, le numéro 6 des Verts nous a dressé son portrait. 

Bonjour Lucas, avant de parler de ta carrière à l’ASSE, on voulait revenir sur ta jeunesse : où est-ce que tu as grandi et où est-ce que tu as commencé le football ?
J’ai grandi dans une ville de Seine-et-Marne, dans le 77 à Lieusaint. J’ai commencé le football avec mon grand frère et mon père. On était une bande d’amis, on allait taper le ballon en bas de chez nous. On avait un grand parc, un grand terrain où il y avait tout le monde : les grands, les petits. J’ai commencé le football en bas de chez moi.

Ce sont tes premiers souvenirs de footballeurs ?
Oui ce sont mes premiers souvenirs enfin avant il y avait le foot dans le couloir avec mon frère.

Tu peux nous parler un petit peu de Paul Bernardoni, le souvenir que tu en as quand tu étais plus jeune ?
Paulo déjà il est un peu plus grand que moi et on jouait dans le même club. Le club de la ville. On habite à côté, je fais un virage et je suis chez Paulo. Après, étant petit je ne l’ai pas vraiment connu parce que je trainais avec les plus grands que moi et lui il est encore plus grand donc il trainait avec les plus grands qui étaient en bas de chez moi. On a eu le même coach, Bilel, qui me parlait aussi de Paul. On habite dans la même ville, on a grandi ensemble, il a notamment grandi avec mon grand frère et je suis fier qu’il soit à côté de moi.

Tu as surveillé un petit peu sa carrière quand tu étais plus jeune ?
Oui, quand je suis arrivé en U10 j’ai eu son coach, qui l’a fait grandir entre guillemets, on ne parlait que de Paul. Après j’ai vu qu’il avait joué dans un club à côté de chez nous à l’ESTAC. J’avais fait un test là-bas je l’avais croisé. Après à Angers on s’est retrouvé sur les terrains.


C’est toi qui le suit ou lui qui te suit ?
Franchement je pense qu’on se suit mutuellement (sourire).

Lucas Gourna : "On m'appelait le journaliste"

Après tu signes à Moissy Sénart…
Oui, Lieusaint et Moissy c’est un peu comme L’Etrat et Saint-Priest (en Jarez) : c’est collé. Ce sont des clubs qui s’entendent bien. J’ai des tantes qui y habitent donc j’y allais très fréquemment. J’ai vécu un peu là-bas aussi. J’ai décidé d’aller à Moissy parce que mes potes jouaient déjà là-bas et c’était un cran au-dessus. Les coachs venaient voir ma mère en lui disant : "Allez, faites une licence à Lucas". Après voilà, un mercredi j’ai décidé d’aller à Moissy et j’ai signé là-bas. J’y suis resté jusqu’à mes 14 ans. Je fais cinq ans là-bas qui se sont très bien passés et je serai toujours reconnaissant envers ce club. J’y repasse quand je rentre chez moi.

C’est là que tu as pris conscience que tu pouvais faire du football ton métier ?
Franchement, je ne vais pas vous mentir : non. Quand j’étais petit, je voulais vraiment m’amuser avec mes copains. On sort, on finit les matchs et sans mentir on va manger au grec (rires). On sort dehors on fait des parties de sonnettes, on va à l’école. J’étais vraiment dans ce côté jeunesse, un peu fou-fou mais pas dans l’optique "je vais signer professionnel". Après, je regardais vraiment les matchs, on m’appelait le journaliste d’ailleurs parce que je connaissais un peu tout. Mais franchement je ne me disais pas que j’allais devenir joueur de foot professionnel.

Avant de quitter la région parisienne tu fais une dernière saison à Torcy comme un certain Paul Pogba. C’est une comparaison qui t’a beaucoup suivi plus jeune...
Oui c’est très flatteur, c’est un joueur que j’admire beaucoup, tout mon entourage le sait. Je connais son meilleur ami aussi d’ailleurs. On a beaucoup parlé de lui. C’est un très grand joueur, il fait une très grande carrière. Il est en train de faire quelque chose de très grand. Cela doit être un exemple pour moi. Je dois essayer de faire ce qu’il fait. Je ne le connais pas personnellement mais je suis très content de ce qu’il fait. La comparaison est très flatteuse mais on en est encore très loin.

À Saint-Étienne on te voit souvent faire les cris de guerre mais apparemment ce n’est pas quelque chose de nouveau pour toi…
Quand je jouais à Moissy, les potes de mon frère jouaient à Lieusaint. C’est-à-dire que quand je terminais mes matchs à Moissy, je revenais dans ma ville en courant le dimanche avant que je parte au pôle espoir, pour aller voir le match des U17 de Lieusaint, ils gagnaient et paf (sic) je faisais le cri de guerre. Alors que je jouais à Moissy. En fait c’était inné. J’avais peut-être 12 ans, notre CFA2 à Moissy jouait le samedi soir, je rentrais et paf je faisais le cri de guerre. C’était un enjaillement et ça me plaisait de faire le cri de guerre donc cela ne me dérange pas de le faire ici à Saint-Étienne.

Lucas Gourna : "C’est ma mère qui m’a dit on va signer à Saint-Étienne"

Tu signes avec l’ASSE en 2015 mais tu n’arrives qu’en 2018, peux-tu dire comment se sont déroulés les premiers contacts avec le club ?
Je me rappelle, c’était via un copain de mon coach qui était venu me voir et qui m’avait présenté au recruteur de l’ASSE : Ludovic Paradinas. Il était venu me voir pendant une séance d’entrainement et à la fin de cette séance, il m’a invité à L’Etrat pour faire des tests. Je suis venu deux fois. Après ils ont invité ma mère pour Saint-Étienne - Bastia. Je n’avais pas encore signé, il y avait d’autres joueurs avec moi qui avaient signé mais moi pas encore, mon choix n’était pas encore fait. Comme on dit, l’intuition des mamans ne se trompe pas : c’est ma mère qui m’a dit "on va signer à Saint-Étienne". Moi je voulais voir un peu tous les clubs. Quand tu es petit, tu vois tes potes qui vont en tournoi avec Paris, ils vont en Espagne et toi tu n’es pas conscient de toutes ces choses-là. Ma mère m'a dit qu’elle avait envie qu’on signe à Saint-Étienne, les gens disaient que c’était trop tôt. Mais on a pris la décision de signer ici et Dieu merci, aujourd’hui, je suis en équipe première.

Tu nous parles souvent de ta maman, c’est quelqu’un qui a une vraie importance pour toi ?
C’est une personne qui compte beaucoup pour moi. Malgré le fait que je sois majeur, ma mère est celle qui m’a éduqué, qui a fait qu’aujourd’hui je suis là. Grâce à elle je suis quelqu’un de très respectueux et très joyeux. Ma mère est une personne que j’écoute beaucoup et qui prend beaucoup de décisions par rapport à beaucoup de choses. Elle sera toujours là pour moi.

Elle t’a suivi à Saint-Étienne ?
Oui elle m’a suivi. Enfin moi j’étais au centre donc elle venait une fois tous les mois, elle prenait son hôtel, elle venait me voir au match. À Geoffroy-Guichard aussi elle vient souvent même si elle est un peu stressée, du coup elle préfère parfois rentrer chez moi et regarder le match à la télé.

Comment se passe ta première saison chez les Verts avec les U17 de coach Chaintreuil ?
Je me suis bien adapté car j’étais au pôle espoir de Reims. J’étais déjà loin de ma famille. Cela ne m’a donc pas fait un grand écart. Après je suis arrivé ici : tu arrives au centre de formation, tu veux vite montrer des choses. Tu prends conscience des choses. Tu vois que tu n’es plus là pour rigoler, que sur le terrain du fond il y a des professionnels. Tu te dis alors : "pourquoi moi je ne le suis pas ?". Tu te formates, tu changes un peu ton comportement, tu changes un peu ta manière d’être.

Tu as 15 ans à cette époque-là, tu es très jeune, tu as déjà ce regard sur les pros ?
Mon frère m’a inculqué cette maturité-là en fait. Lui il était assez mature pour son âge, moi vu que je trainais avec les plus grands et les personnes de son âge j’étais entre guillemets mature. Je voyais les pros jouer, notamment Yann M’Vila et Wiliam Saliba. Je me disais : "mais pourquoi moi je n’y suis pas ?". Je changeais donc un peu de comportement à l’école, ma manière de travailler. J’ai fait une bonne saison, je jouais beaucoup pour un joueur de première année. On avait une bonne équipe, on s’entendait bien. J’ai beaucoup travaillé, j’en ai pleuré aussi quelques fois, j’étais puni à certains moments parce qu’il fallait que je sois puni pour comprendre que je devais changer. À la fin d’année, j’ai été récompensé parce que j’étais en Équipe de France pour la première fois. Après j’ai été avec les U19 Nationaux avec Razik Nedder qui m’a pris. C’était une très belle année, j’ai kiffé.

Tu as toujours des contacts avec tes formateurs : on parlait de Christophe, tu nous parles de Razik, ce sont des personnes avec qui tu échanges au quotidien ?
Oui toujours, j’essaie de passer au centre deux ou trois fois par semaine. C’est une obligation de venir dire bonjour : au personnel du club, aux coachs. C’est important d’avoir une relation avec eux parce que demain peut-être que j’aurais besoin d’eux. Ils ont toujours été là pour moi. On échange des textos également. Razik a un suivi plus poussé sur moi, c’est ma mère qui lui a demandé cela. Je vais voir aussi les jeunes du centre parce que j’ai été au centre et j’aime bien, des fois, à la fin de mes entrainements, aller voir et rigoler avec les jeunes du centre histoire qu’ils changent un peu d’air.

Lucas Gourna : "J’ai une pensée pour Wesley Fofana. Wesley c’était mon grand frère" 

Quand tu arrives au centre de formation, les U19 gagnent la Gambardella avec des joueurs comme Saliba, Fofana, Abi… Quel regard portes-tu sur cette génération ?
Je les regardais et j’étais content pour eux, mais franchement tu es toujours dans cette interrogation-là : "pourquoi je ne suis pas avec eux ?" C’étaient des exemples à suivre parce qu’ils bossaient, travaillaient. Ce sont des personnes très respectueuses. J’ai une pensée pour Wesley (Fofana). Wesley c’était mon grand frère, à toutes les étapes de la formation il m’a emmené à gauche, à droite. On parlait à la fin des matchs, j’allais dormir chez lui. Je me disais : "mais pourquoi moi je ne suis pas comme Wesley ? Pourquoi je ne ferais pas comme Wesley ?" En voyant leur parcours, tu es obligé de t’inspirer d’eux.

Tu t'es rapidement positionné au milieu de terrain lors de ton cursus de formation ?
Dans ma formation, oui, j'ai toujours été milieu, après milieu défensif, offensif, défenseur central j'ai alterné entre les trois mais j'ai toujours préféré jouer au milieu car j'aimais bien me projeter là où en défense tu joues plus simple et tu vas moins de l'avant. J'ai été formaté sur ces postes là.

Et maintenant ?
Le poste où je suis le plus à l'aise pour exploiter mes qualités et me mettre au service de l'équipe c'est vraiment au milieu. Après six, huit, box to box, tout dépend du système dans lequel on évolue. Par exemple, en ce moment on joue avec deux milieux, ça me va, quand je jouais avec le coach Puel, j'étais un peu plus bas et ça m'allait aussi.

Tu te souviens des mots de Yann M'Vila à ton sujet quand il te rencontre à l'entraînement ?
C'est très flatteur car Yann c'était avec Wahbi Khazri un des pros qui m'a pris sous son aile. C'est un de mes exemples comme on joue un peu au même poste tous les deux. On se parle toujours, je l'ai souvent au téléphone, on échange encore pas mal, je suis très fier de sa carrière et c'est flatteur ce qu'il a dit sur moi.

Tu te souviens de ta première convocation à l'entrainement des pros ? 
Oula oui je m'en souviens (rires) ! Je m'entrainais avec la réserve, j'allais rentrer et là j'entends "Lucas" ! Mais comme il y avait plusieurs Lucas, au début je ne savais pas que c'était moi. Et puis j'entends "Lucas Gourna, viens " ! C'était quand j'étais en négociation pour mon premier contrat professionnel (Ndlr : 2019), j'avais eu une proposition. Il y avait coach Nedder, coach Sablé et coach Puel, je ne savais pas ce qu'ils allaient me dire... et en fait ça part de là, ils m'ont dit qu'ils attendaient que je signe avec l'ASSE. Moi je savais déjà que j'allais rester ici.

Tout ceci arrive juste avant le Covid-19 et l'arrêt du championnat, c'est un coup dur pour toi ? 
Oui car j'intégrais le groupe pro en plus, je me souviens j'étais forcément un peu frustré car je voulais progresser avec les plus grands. Je me disais que c'était le moment pour apprendre au contact des plus expérimentés. On ne pouvait rien y faire, le Covid, il était là, ça fait partie de la vie.

Lucas Gourna : "Puel ? Je suis vraiment content qu'il ait pu atterrir ici pour nous les jeunes, pour nous faire progresser et nous rééduquer dans le monde professionnel."

Ta première entrée en L1 a lieu la saison suivante, quel souvenir tu as de cette rencontre ? 
Début de saison, contre Strasbourg, on gagne 2-0. Je rentre vers la fin, je joue quinze minutes et franchement je ne sais même plus, je n'ai pas de souvenir du moment où je suis appelé pour rentrer (rire). Par contre je me souviens que lors de la première journée de championnat contre Lorient je devais déjà rentrer, mais Yvann Maçon se blesse et il choisit un autre latéral pour le remplacer. Le coach m'avait dit de ne pas m'inquiéter et que cela allait arriver. C'est arrivé contre Strasbourg pour ma première à Geoffroy-Guichard, c'est juste dommage qu'il n'y avait pas tout le public, mais il y avait ma famille dans les tribunes donc c'était un bon moment.

Tu évoques Claude Puel, quelle place le coach a dans ton évolution ?
C'était un milieu de terrain, même si à son époque c'était un peu plus "la Grinta". Il voulait que j'ai toutes les qualités d'un milieu de terrain moderne, il me faisait beaucoup travailler sur l'orientation de jeu, le jeu vers l'avant et il m'a beaucoup apporté. Je suis vraiment content qu'il ait pu atterrir ici pour nous les jeunes, pour nous faire progresser et nous rééduquer dans le monde professionnel. J'en suis très fier car c'est en partie grâce à lui que je suis encore là.

On loue souvent ses qualités de formateur, c'est une idée reçue ?
Vous avez pu le voir je crois, il y a plusieurs années, il a lancé Debuchy et énormément de joueurs partout où il est passé. Ici, il a fait confiance à Wesley (Fofana), c'est le cas aussi de beaucoup de joueurs ici comme Sow et moi même. Quand on est un jeune joueur, on a envie de rendre cette confiance, pas forcément qu'au coach d'ailleurs, à tout le monde, notre famille, les coachs de la formation, nos équipiers.

La prolongation de ton contrat professionnel en Août 2021, quelle importance cela a pour toi ?
J'aurais pu signer avant mes 18 ans ma prolongation de contrat, mais on a souhaité prendre notre temps et attendre que la saison soit terminée. C'était pas une obligation mais plutôt un objectif de prolonger mon contrat dans mon club formateur parce que je vais me répéter, mais ici, on m'a tout donné, on m'a éduqué, on m'a fait travailler. La personne que je suis maintenant, c'est un peu grâce à l'ASSE. J'ai prolongé mon contrat cet été, c'était mon souhait et celui de mon entourage et j'en suis très fier.

Tu as passé les 50 matchs en pro, c'est une fierté ? Tu te sens en avance ?
Je ne dirais pas que je suis en avance, j'ai 18 ans, je suis toujours en formation, c'est mon processus, je suis en train de progresser. On sait qu'un jeune ça ne va pas toujours être comme ça (il mime une courbe vers le haut), ça va être comme ça, comme ça et comme ça (il mime une courbe alternant le haut et le bas). Je ne dirais donc pas que je suis en avance, pour moi je suis dans les temps, il faut que je continue à travailler tout en étant humble.

Sur quels points dois-tu encore progresser ? 
Tous ! Sur le côté humain déjà, les gens voient une image de toi sur le terrain mais ils ne te connaissent pas en dehors. Par exemple, ils voient un jeune de 18 ans faire des gestes directifs pour ses coéquipiers plus âgés et ils vont se dire "le petit, il a le boulard, il a la grosse tête".

Tu parles des critiques qui te sont faites dans la presse à ce sujet ? 
Non même pas, je n'en ai pas connaissance, je ne regarde même pas la presse et les réseaux sur ça. Je parlais dans la globalité de ma progression. Vous regardez un joueur sur le terrain et vous vous posez des questions sur lui : "Pourquoi il fait ça ?" Mais venez parler avec le joueur, venez le voir, par exemple je pense être une personne attachante, respectueuse et qui travaille, je suis bien éduqué. On va parfois se faire une autre image de toi mais il faut venir parler aux gens.

Et ta progression en terme de football pur ? 
Partout aussi ! Quand tu vois le match d'hier (#PSGREAL), tu vois le niveau il est là (il montre le plafond de la salle avec ses mains), moi le mien il est encore ici, je viens de débuter (il montre le milieu de la salle avec ses mains). C'est un tout, tu dois toujours travailler, tu dois regarder des matchs, regarder ce que font les plus grands à l'entrainement, pour moi dans la vie, si t'es bien dans la vie, dans ton approche, tu progresseras sur le terrain.

Quels sont les joueurs qui t'inspirent à ton poste ? 
Paul Pogba, N'Golo Kanté et puis des anciens joueurs comme Patrick Viera, Makélélé, Lassana Diarra. Même Eric Abidal, ce sont des joueurs qui ne lâchent rien et qui ont connu beaucoup de choses, notamment des blessures. Ce sont des joueurs qui m'inspirent. Mais il n'y a pas que des footballeurs, des fois ce sont aussi des célébrités car à travers leurs histoires, tu trouves des choses qui peuvent te ressembler. 

Lucas Gourna: "Dupraz c'est comme un deuxième papa"

Parlons un peu de cette saison, on apprend plus vite dans la difficulté ? 
Pour moi on ne perd pas déjà, on apprend. Tous les jours j'apprends, que je gagne ou que je... j'aime pas le mot perdre. Oui, on a eu de mauvais résultats, on a appris et en ce moment les bons résultats arrivent, il faut que l'on continue de travailler. De notre côté, on ne se focalise pas sur le classement ou sur la saison, on vit le moment présent comme le coach nous dit. On continuer à bosser, bosser, bosser, bosser...

Tu viens de parler du coach Dupraz, comment il est avec toi ?
Pour moi c'est comme... enfin pour nous, c'est comme un deuxième papa. Je pense que c'est une personne qui est très attachante, c'est une personne qui va venir te parler, rigoler avec toi et qui va dire quand t'es bon. Il vient te prendre en entretien pour te dire les choses, il est très bon dans la gestion de son groupe, il veut que tout le monde soit concerné et franchement on est tous content qu'il soit parmi nous.

Face à Montpellier, on t'a aperçu en train de chanter les chants des supporters, tu les connais ?
Oui je les connais, en fait la première fois que je suis venu, vous voyez la musique avant que les joueurs arrivent sur la pelouse, celle qui fait (il chante) "Qui c'est les plus forts". Celle-ci et bien je la connais, quand je suis dans le tunnel et que je l'entends, je la chante parce que depuis le début avec ma mère, et c'est elle qui me l'a fait chanter, on l'a toujours connue. Et puis même quand les Ultras des Kops chantent, ça rentre dans ma tête, pareil quand je regardais les matchs depuis le centre. Donc maintenant je suis obligé de les chanter, ça vient tout seul !

Geoffroy-Guichard sans les jauges, ça fait la différence ?
Incroyable... le douzième homme il est fondamental ici, c'est incroyable ! Quand tu es tout seul, c'est toi et les dix qui sont avec toi, plus ton banc. Quand il y a le douzième homme, c'est tout un stade contre onze personnes. Je l'ai vraiment découvert moi lors de la réception d'Angers cette année, c'était l'une des premières fois où le public revenait et puis contre Montpellier quand ça pousse comme ça, ça veut dire que ton second souffle il vient direct, ça te pousse vraiment. Il y en a qui peuvent croire que ça te stresse un peu, franchement ça ne te stresse même pas, au contraire. C'est magique.

Un premier but dans le Chaudron, c'est dans un coin de ta tête ? 
Oui j'y pense, j'en ai raté deux ou trois, il faut que la prochaine soit la bonne. J'ai préparé, c'est dans un coin de ma tête.

Et ta passion pour embraser le vestiaire, le cri de guerre ? 

Ça c'est fait avec le coach Puel, c'est lui qui a dit : "Allez Lucas prends le cri de guerre !" C'est devenu une habitude maintenant. À Sainté, c'est le (il chante) Chalalalalalala. 

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