đź’Ą Droits TV : Le Football français retient son souffle

Club | Publié le par Tibo | 27 commentaires

Le début de semaine a amené son lot de mauvaises nouvelles au football français. Des cinq lots proposés par la Ligue de Football Professionnel dans le cadre de la commercialisation des Droits TV pour la période 2024 - 2029, aucun n'a trouvé preneur.

Aucun des candidats déclarés pour diffuser le football français n'a formulé une offre atteignant le montant de réserve, fixé par la LFP. 825M€ étaient espérés et l'objectif semble désormais de limiter la casse lors de la négociation de gré à gré. Dans les colonnes de l'Équipe, Nicolas Rotkoff, ex-responsable des acquisitions de droits sportifs pour TPS puis Altice explique : "En termes d'organisation, cet appel d'offres est un camouflet. Toute cette procédure, toutes ces personnes mobilisées pour, au final, aller négocier en tête à tête... Surtout, comme il fallait s'aligner sur le prix de réserve pour commencer à miser, personne n'a participé et aujourd'hui, personne ne sait combien les chaînes étaient prêtes à mettre sur les lots. La Ligue commence le gré à gré à l'aveugle. les diffuseurs sont en position de force."


Pour Xavier Couture, ancien président de Canal + qui a participé à des consultations sur les droits TV de la Ligue 1, il faut s'attendre à une décotte de 25% minimum sur le prix espéré. La somme de 600M€ semble pour Nicolas Rotkoff être déjà "une valeur haute pour les droits nationaux"

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Le problème étant que les clubs, notamment de Ligue 1 comptaient fortement sur ce milliard annoncé. Jean-Marc Mickeler indiquait dans les colonnes de l'Équipe en juillet dernier que les pertes des clubs de première division s'élevaient à 300M€ la saison dernière et à 581M€ en 2021-2022. Ce dernier estimant qu'"avoir autour du milliard d'euros par an est un élément fondamental pour beaucoup de clubs." 


Faut-il donc s'attendre à une nouvelle crise économique dans le football français. Sous couvert d'anonymat, un président d'un club de milieu de tableau de la Ligue 1 s'exprime dans les colonnes du quotidien sportif : "Pour moi, ce n'est pas une surprise que les prix de réserve n'aient pas été atteints. Le gré à gré peut permettre d'avancer, mais probablement pas au niveau espéré par tout le monde. Avec le gré à gré, toutes les ententes sont possibles. Je crains que ça ne dépasse pas les 600M€. Ça aura des conséquences sportives pour tout le monde, les droits télé sont notre principale source de revenus. Et on repart sur les cinq prochaines années en plus. Mais je suis incapable de mesurer ces conséquences aujourd'hui. Le principal souci sera le remboursement de CVC, un certain nombre de clubs craignent ça. Si les chiffres ne sont pas ce qu'ils devraient être, et je ne parle même pas du milliard d'euros, bien sûr que ce sera un souci." 


Si cet appel d'offres pour les Droits TV venait à être infructueux, il pourrait également avoir des répercussions sur la venue de nouveaux investisseurs dans le championnat français. Un nouveau frein à une potentielle vente de l'AS Saint-Étienne ? 

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