💬 Bonnevay se confie sur sa difficile aventure à l'ASSE

Jacky Bonnevay qui est né au Coteau dans la Loire a passé deux saisons dans le club de son enfance en tant qu'entraineur adjoint, l'AS Saint-Étienne. Une aventure sportive rendue difficile par la situation financière du club.
Invité de Farid Rouas pour le 100% Foot, Farid and Co, l'ancien adjoint de Claude Puel actuellement consultant sur Europe 1, membre de l'UNECATEF et formateur pour le BEPF s'est confié sur la fin de son aventure : "Mon contrat me permettait de rester si je le souhaitais ou de partir avec Claude Puel. Dans ma tête, il était très clair que je partais avec Claude Puel. Le club, par l'intermédiaire de Jean-François Soucasse et de Samuel Rustem, m'a reçu. Je leur ai demandé ce qu'ils souhaitaient faire exactement, ils m'ont répondu qu'ils préféraient que je parte avec Claude, comme j'étais venu avec lui. Ça s'est réglé en cinq minutes. Je n'ai demandé aucun préjudice en particulier dans la mesure où le préjudice, à ce moment-là, c'est bien l'AS Saint-Étienne qui le subissait. On a trouvé un accord très rapidement."
D'un point de vue plus global, Jacky Bonnevay regrette le contexte financier qui est venu plomber le sportif tout au long des deux saisons passées dans le Forez : "Ça a été une déception pour nous, parce qu'on est arrivé dans des conditions difficiles. Nous avons certainement pas tout bien fait mais c'était compliqué financièrement. Il fallait libérer et laisser partir de nombreux joueurs pour sauver le club financièrement. C'est ça l'histoire. L'exemple le plus frappant c'est Wesley Fofana. La deuxième saison avec pas mal de jeunes, nous étions premiers du championnat après cinq journées. Ça n'aurait peut-être pas durée mais il y avait une dynamique importante et il a fallu se séparer de Wesley Fofana pour sauver financièrement le club. Parce qu'on nous a dit que c'était important pour que le club ne dépose pas le bilan, pour sauver des emplois au sein du club. Quand on est touché émotionnellement, on est obligé de le laisser partir. Ça a été ensuite compliqué parce qu'on s'est appauvri sportivement pour sauver le club financièrement et progressivement, ça a été trop. On a été remercié début décembre 2021 après une lourde défaite contre Rennes (0-5, ndlr). On était à ce moment-là avec un effectif trop juste, beaucoup de jeunes pas suffisamment encadrés. C'était difficile pour eux parce que nous étions en grosse difficulté.
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— Envertetcontretous (@Site_Evect) June 14, 2023
Je comprends aisément les critiques des supporters à notre encontre mais la grosse difficulté c'est qu'il a fallu vendre pratiquement tous les joueurs pour sauver le club. Ce n'est pas se chercher des excuses."
Cette expérience dans le club de son enfance a forcément marqué le ligérien de naissance, qui a vu sa passion pour le football naître dans le Chaudron : "Lorsqu'on est entraîneur on prend des coups, on a des cicatrices. C'est sûr que là j'ai été marqué parce que lorsque j'étais petit, ce qui m'a plu c'est que mon père nous emmenait avec mon frère voir chaque année Saint-Étienne - Olympique de Marseille. Ce sont des choses qui sont gravées. J'ai eu la chance ensuite de jouer avec des joueurs comme Patrick Revelli, Zimako, de travailler avec Dominique Bathenay. Ça a été difficile mais c'est souvent difficile lorsqu'on ne réussit pas l'objectif. Cela devient de plus en plus compliqué pour les entraîneurs de rester longtemps dans un club."