#ASSESMC Finalement, quel style de jeu faut-il adopter ? (J-6)

Pros | Publié le par Raphaël | 7 commentaires

Le 1er match à Geoffroy-Guichard depuis le retour de la trêve voyait l’AS Saint-Etienne se confronter au Stade Malherbes de Caen. Deux équipes similaires en terme de résultats depuis le début de la saison, avec une victoire, 3 nuls et une défaite. En terme de composition, le onze, en 4-2-3-1, était marqué par l’absence de Loïs Diony à la pointe de l’attaque. Wahbi Khazri le remplaçait numériquement, permettant à Cabella d’endosser le rôle de meneur de jeu. Quant à Mathieu Debuchy, il effectuait son retour à droite, poussant Gabriel Silva sur le banc.



PREMIÈRE MI-TEMPS



Les 5ères minutes de jeu laissait entrevoir un beau duel du côté du Forez, avec un léger ascendant en faveur de Caen. Par la suite, M’Vila et Selnaes feront admirer tour-à-tour leur qualité de passe, avec une superbe transmission à l’intérieur de la surface vers Salibur qui a réalisé un contrôle trop long pour le deuxième cité. D’ailleurs, on a pu apercevoir à quelques reprises des jeux en triangle Khazri et Selnaes à plusieurs reprises. Mais il faut quand même noté la persistance de la lenteur des transmissions en phase offensive. Ce mal qui dure maintenant depuis plusieurs matchs aurait même pu être préjudiciable sans le sursaut d’orgueil intervenu après le retour des vestiaires. Mal qui était combiné à un autre, celui d’une charnière toujours plus lente et moins rassurante, notamment illustrée par un Perrin encore en difficulté. La possession stérile affichée par l’équipe se trouve être non seulement un poids mort pour l’attaque complètement esseulée (même si certains joueurs ont fait preuve d’une nonchalance assez déconcertante, en témoigne Romain Hamouma), mais également pour la défense qui souffre face à des équipes prônant le contre, sachant pertinemment que c’est le style de jeu qui fait le plus mal aux verts. Vers la vingtième minute, l’ASSE prenait possession de la moitié de terrain adverse, après 10 min précédentes particulièrement hachées. La succession de frappe à la 24ème à la suite du coup-franc de Khazri et Salibur ont illustré la panne sèche que subissent les attaquants. Salibur, particulièrement inspiré pour sa sortie samedi, à eu de nombreuses occasions de frappes et de situations de percussions. Ironie du sort, c’est la recrue qui a suscité probablement le plus de scepticisme lors de son arrivée qui semble prendre les choses en main depuis le match contre Paris. Après la faute de main de Stéphane Ruffier sur le rebond d’une frappe de Fajr, qui reste regrettable mais pas impardonnable vu le niveau qu’il a affiché depuis le début de saison (hors PSG), Selnaes a été l’auteur d’une ouverture presque trop parfaite pour Salibur par dessus de la défense. Pensant avoir égalisé après avoir crucifié le gardien, la VAR a finalement retiré le but pour un hors-jeu incontestable.



DEUXIÈME MI-TEMPS



L’ouverture a été l’élément qui a permis de susciter probablement une révolte (sauf chez Romain Hamouma) chez les joueurs, et également chez Gasset. On a eu le droit à un jeu beaucoup plus entreprenant en attaque, laissant tout le superflu de la possession stérile pour un jeu basé davantage en contre-attaque rapide. Et ça a payé. Dès la 46ème, Salibur est tombé dans la surface, permettant à Khazri d’égaliser sur penalty, en prenant le gardien caennais à contrepied. (1-1) Défensivement, les joueurs semblaient également beaucoup mieux globalement. Subotic s’est très bien repris et a affiché un niveau solide, alors que Perrin a continué d’être à la peine. Il s’est fait éliminer très facilement sur un crochet à l’entrée de la surface de Ninga, qui aurait pu redonner l’avantage à Caen à la suite d’un superbe enroulé, juste à côté du but. Salibur a lui été littéralement intenable, provoquant un nombre incalculable de fautes, et étant très facile face à ses adversaires du soir. La 66ème minute a été celle de la délivrance, avec Kolodziejczak qui a marqué sur un cafouillage suite à un corner. La suite de la rencontre a vue une nette domination des offensives stéphanoises, malheureusement empruntes d’un manque d’efficacité conséquent. Les entrées de Diony et Nordin ont été très bonnes. L’ancien Dijonnais a posé beaucoup de problèmes en étant aligné à gauche, alors que Nordin est probablement l’homme du match du côté des remplaçants. Il a absolument tout réussi ce qu’il a entrepris, et a montré qu’en étant pas forcément extravagant, mais en jouant dans le bon tempo, en jouant en équipe et en accompagnant correctement ses coéquipiers en attaque, qu’on pouvait tout aussi créer un grand nombre d’occasion. Ce dont certains joueurs feraient bien de s’inspirer.



BILAN



Ce match est fondamental dans la compréhension du jeu que l’on peut produire avec les moyens à disposition. Il est inutile de rappeler que depuis le début de saison, le jeu axé sur la possession ne s’avère pas être un gain de beau jeu et de victoires, en témoigne les résultats poussifs enregistrés après le match contre Guingamp. Gasset l’avait affirmé en conférence de presse à de nombreuses reprises, et c’est sa volonté : Il veut que son équipe mette le pied sur le ballon. Mais on a bien qu’en jouant en contre et en exerçant un pressing agressif pour la récupération du ballon, l’équipe était largement plus efficace que si elle mettait le pied sur le ballon, il faut se rendre à l’évidence : nous ne sommes ni le Barça, ni le PSG. Et il serait appréciable que Gasset fasse preuve de pragmatisme et réfléchisse à modifier sa tactique pour les prochaines échéances. Khazri doit encore faire ses preuves en pointe, alors que Diony a marqué des points avec son entrée, mais sur l’aile gauche. Il semble être plus à l’aise avec un autre attaquant à côté de lui ou en étant sur une aile. Salibur a été très fort, et s’il maintient ce rythme, il faudra peut-être songer à préparer le terrain de sa possible arrivée en été prochain. Nordin, lui, a envoyé un message fort à Gasset. Il devrait peut-être lui laisser sa chance ce soir, alors qu’Hamouma a été d’être une fois de plus samedi dernier. Très bon dans ses prises de décisions, sobre techniquement tout en étant irréprochable, il mérite d’avoir du temps de jeu. Sera -t-il titulaire ce soir ? Pour le savoir, rendez-vous au coup d’envoi à 21h00 contre le Téfécé.


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