💥 ASSE - Ruffier prend la parole et dézingue Puel, Romeyer et Caïazzo

Pour rappel, au cours de la saison 2019-2020 Claude Puel décide d'écarter Stéphane Ruffier du poste de numéro 1 pour mettre Jessy Moulin dans les buts. Stéphane Ruffier refuse d'être numéro 2 et les relations se dégradent entre le gardien emblématique de l'ASSE et Claude Puel. Le club se range derrière son entraîneur et Stéphane Ruffier est mis à pied à titre conservatoire en juillet 2020 par le club stéphanois avant de voir son contrat être rompu le 4 janvier 2021. Cette affaire est désormais entre les mains des prud'hommes de Saint-Étienne puisque Stéphane Ruffier a contesté son licenciement pour "faute grave" et réclame 7,12M€ à l'ASSE en plaidant le harcèlement moral. 

Pour la première fois, Stéphane Ruffier s'exprime publiquement sur ces faits dans les colonnes de nos confrères de So Foot à qui il a accordé une longue interview : "J'ai vécu un an de harcèlement moral de la part d'un homme (Claude Puel qu'il ne nommera jamais dans l'interview, ndlr) qui a monté une entreprise de démolition contre ma personne. (...) Dès qu'il est arrivé, cet individu a voulu dégraisser et a choisi de taper dans le gros. En dégageant Ruffier, il s'est offert de la crédibilité pour la suite, sauf qu'il a décidé d'employer la manière très forte, en me faisant passer pour un moins que rien, un mec qui n'avait rien à faire dans un groupe et qui semait la terreur dans un vestiaire. C'est passé par un harcèlement quotidien, des humiliations publiques dans la presse. (...) Il faut bien se rappeler ce qu'il s'est passé : je n'ai plus eu d'accès au centre d'entrainement d'un club où j'ai joué pendant dix ans, un huissier m'a bloqué l'entrée, et ce alors que quelques mois plus tôt, le club voulait me prolonger. Au final, cette histoire avec Sainté a fait beaucoup plus de mal à mon entourage qu'à moi. Quand tu as un individu qui te lynche en permanence publiquement, qui te harcèle et ne s'en cache pas..."

Claude Puel n'est pas le seul à en prendre pour son grade. Les deux présidents stéphanois co-actionnaires de l'AS Saint-Étienne sont visés par l'ancien gardien stéphanois. Stéphane Ruffier s'en prend d'abord à Roland Romeyer : "Pendant dix ans, Roland Romeyer m'a appelé "fils" tous les matins et me faisait la bise. Tous les matins. Et bah, j'espère qu'il ne se comporte pas comme ça avec son propre fils... Il ne m'a jamais soutenu, mais je n'ai pas été totalement surpris vu comment je l'ai parfois entendu parler d'anciens joueurs qui avaient fait de belles choses au club."

Stéphane Ruffier révèle ensuite une anecdote piquante concernant le second président de l'AS Saint-Étienne, Bernard Caïazzo : "Bernard Caïazzo, lui... Il faut savoir qu'il a un jour envoyé un message à des journalistes en écrivant : "Quand est-ce que vous allez le détruire, lui ?" Sauf que dans les destinataires, malheureusement, il y avait mon agent. Comment un président peut faire ça. Je ne dis rien depuis trois ans mais quand je vous dis qu'ils m'en ont fait, c'est qu'ils m'en ont fait. On m'a souvent dit que j'avais une carapace, mais dans le foot, tu es obligé d'en avoir une pour te blinder. C'est un vrai monde de requins."