🚨 ASSE : Entretien exclusif avec Monnet-Paquet

Anciens Verts | Publié le par Joris | 11 commentaires

Kévin Monnet-Paquet a accepté de répondre à nos questions, quelques jours avant une rencontre entre deux de ses anciens clubs. L'ancien attaquant des Verts est notamment revenu sur sa nouvelle vie du côté de Chypre mais aussi et surtout sur la situation compliquée que vit l'AS Saint-Étienne aujourd'hui. Après être allé au bout de son contrat avec les Verts, KMP évoque également son départ et son club formateur le RC Lens que l'ASSE rencontre ce samedi. 

Bonjour Kévin. Comment vas-tu et comment se déroulent tes premiers mois du côté de Chypre ? T'es tu bien adapté à la vie chypriote ? 

Pour l’instant tout va bien. Je suis arrivé ici fin août donc je n’ai pas eu une grosse préparation physique. Je me suis blessé rapidement aux adducteurs quand je suis arrivé, ce qui m’a bien ralenti dans mon adaptation et mon intégration à l’équipe. J’ai traîné une petite douleur assez longtemps mais là ça va mieux depuis quelques semaines et je me sens bien en forme. Je me sens bien dans cette ville de Limassol. 


On a vu que tu avais débloqué ton compteur en décembre et que tu avais récidivé ce week-end, la machine est lancée ? 

Oui, je me sens de mieux en mieux physiquement. Je suis arrivé avec un déficit de préparation, j’ai repris l’entrainement mais avec la température ici, les terrains un peu secs ce n’était pas évident. Mais maintenant ça va beaucoup mieux et cela se voit sur le terrain. 


Quels sont les objectifs du côté de l’Aris Limassol cette saison ? 

On est un club qui a été racheté. C’est un des plus grands clubs de Chypre mais qui a passé du temps en seconde division. Ils sont remontés, le Président a racheté le club et a beaucoup d’ambition. Il y a beaucoup d’étrangers qui sont arrivés, qui sont habitués à des championnats européens. Des joueurs d’expérience également comme moi et plein d’autres. Avec des jeunes aussi pour avoir un bon mix. La mayonnaise a rapidement pris et on est deuxième à un point du premier. Il y a les play-offs dans quelques semaines, il faut qu’on soit dans les six premiers pour y participer et après jouer le titre. À la base l’objectif c’est d’être dans les quatre premiers pour participer à une compétition européenne la saison prochaine. Mais comme on voit que cela fonctionne bien, on va clairement viser les trois premières places et même le titre si ça se passe bien. Il y a quatre, cinq équipes de bon niveau ici. Ce n’est pas le même championnat qu’en France ou ailleurs en Europe. Il y a peut-être un peu moins de rythme mais il y a de bonnes équipes avec des joueurs qui ont joué dans des championnats majeurs, franchement il y a du niveau quand même. 


"Si les mecs lâchent, il y aura une catastrophe en fin de saison"

Depuis que tu es parti de Saint-Étienne, ça ne va pas très fort dans le Forez… 

Ouais malheureusement cela se passe mal… Ce n’est pas évident, je suis tous les matchs, je souffre avec vous. Cela me fait de la peine de voir l’AS Saint-Étienne à la dernière place. Mais il reste encore une demi-saison. Les statistiques ne sont pas en notre faveur mais il ne faut pas lâcher parce que si les mecs lâchent il y aura une catastrophe en fin de saison. Il faut s’accrocher. Avec l’arrivée du nouveau coach, peut-être le fait d’écouter des nouvelles consignes, d’adopter des nouvelles attitudes de travail cela va peut-être aller mieux dans les têtes pour permettre au club de se sauver. 


Tu parles du nouveau coach, justement, as-tu été surpris par l’éviction de Claude Puel ?

Je vois où tu veux m’emmener (rires). Après, surpris, non car on sait que dans le football en général cela se passe comme ça. Quand les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances, et cela dure depuis un petit moment, la solution la plus évidente c’est de changer de coach. Je pense qu’il fallait obligatoirement tenter quelque chose. Parce que si tu ne tentes rien et que tu descends, tu te dis que tu aurais dû tenter quelque chose. Cela ne garantit pas la réussite mais je pense qu’il fallait une nouvelle approche que ce qui a été fait auparavant. Maintenant, ce serait bien qu’il y ait des nouveaux joueurs qui viennent renforcer l’équipe pour aider à sortir le club de cette mauvaise passe.


"Il faut apporter des joueurs frais mentalement avec de la qualité pour aider l'équipe"

Selon toi le mercato de cet hiver va donc jouer un grand rôle à l’image de celui de la saison dernière ? 

Obligatoirement, il faut que le mercato fasse son effet, il faut tenter quelque chose avec des nouveaux joueurs qui arrivent frais mentalement, qui n’ont pas connu cette demi-saison galère pour aider l’équipe à se sortir de là. Après c’est sûr qu’il faut que ce soient des joueurs qui apportent un plus comme l’année dernière avec l’arrivée notamment de Pape Abou Cissé qui a stabilisé la défense. Le retour de Mathieu (Debuchy) de blessure avait fait du bien aussi. Cette année c’est pareil, il faut trouver des joueurs qui peuvent apporter ce plus immédiatement pour pouvoir réenclencher la machine. 

La saison dernière était une année spéciale car ça se jouait à huis-clos, même si toutes les équipes étaient logées à la même enseigne, c’était une saison à huis-clos. C’était une saison particulière. Cette saison ce n’est pas la même, il faudra apporter des joueurs frais mentalement et avec de la qualité pour aider l’équipe. 


Tu évoquais la saison à huis-clos l’année dernière, penses-tu que le contexte actuel de défiance des supporters stéphanois envers la direction notamment peut jouer ? 

Non, franchement non. Même quand cela se passe un peu moins bien, on préfère jouer devant les supporters. Ils peuvent te pousser. Même quand cela se passe mal, il suffit qu’il y ait un but, une victoire, quelque chose et ça repart. J’espère que les supporters vont revenir au stade, j’ai vu qu’il y avait des jauges proportionnelles qui seraient adoptées (ndlr : l’amendement a été adopté par le Sénat et doit être voté à l’Assemblée Nationale désormais). Il faudrait que les supporters reviennent en masse pour ne pas lâcher car de toute façon si tout le monde lâche petit à petit c’est sûr que ça va être encore plus difficile pour les joueurs. 


Lorsque tu portais le maillot Vert, il y a eu plusieurs épisodes de vente avortés du club. En ce moment, la vente prend une grande place dans l’actualité du club également. Cela perturbe-il les joueurs et le staff ? 

Franchement, non. Les joueurs ne pensent pas à ça. Les joueurs pensent à sauver leur saison. Quand tu joues, tu joues. Tu peux en parler deux ou trois minutes, mais je ne vois pas les joueurs de l’AS Saint-Étienne se prendre la tête pour savoir qui sera le nouveau propriétaire du club. Tu joues, tu perds des matchs, tu es dernier… Tu as des sujets plus importants à penser plutôt que de te demander qui va reprendre le club. Tu lis la presse comme tout le monde mais je ne pense pas que cela perturbe les joueurs. Quand tu es joueur, tu penses au terrain. Quand il y a une question sur l’avenir du coach, là d’accord tu peux te poser des questions mais là sur la vente du club je ne pense pas.


"Ce n'est pas évident quand tu sens qu'il y a des turbulences au niveau de la direction"

De la même manière, quand tu es joueur de Saint-Étienne, ne ressens-tu pas les divergences entre les deux présidents du club Roland Romeyer et Bernard Caïazzo ? 

Ça, c’est un autre sujet. À Saint-Étienne, on sait comment cela se passe avec les présidents, on entend souvent des histoires à droite, à gauche, des divergences. Ce qui est sûr c’est que ce n’est pas le top pour amener de la sérénité dans le club. Normalement, le haut de la pyramide doit donner le cap. Quand tu joues et que tu sens qu’en haut ce n’est pas serein, souvent cela se retranscrit en bas. Donc c’est vrai que ce n’est pas évident quand tu sens qu’il y a des turbulences au niveau de la direction. C’est comme ça, les joueurs doivent essayer de faire le dos rond, se boucher les oreilles et rester focus sur ce qu’ils ont à faire c’est-à-dire gagner les matchs sur le terrain. 

Chacun réagit à sa façon, dans n’importe quel domaine que ce soit dans le football ou dans une entreprise. C’est sûr qu’avec tout ce qu’il se passe en ce moment à Saint-Étienne cela n’amène pas de la sérénité. Ceci couplé aux mauvais résultats cela donne un navire qui tangue un peu. Néanmoins, il reste six mois pour le sauver. 


Comment expliquer que l’ASSE flirte avec le maintien ces dernières saisons alors qu’elle jouait l’Europe il y a quelques années de cela ? 

On pourrait en parler pendant des heures (rires). C’est tout un ensemble de choses qui font qu’un moment ça bloque et que tu peux te trouver dans la "mouise" (sic). Des fois ce sont des cycles : il y a des cycles où cela se passe bien et il faut savoir anticiper quand cela va se terminer pour en faire démarrer un nouveau. Des fois tu anticipes mais cela ne se passe pas comme tu le veux. 


Le départ de Christophe Galtier constitue-il l’élément déclencheur du déclin du club selon toi ? 

Je ne sais pas. On a quand même fait de belles saisons après Galtier. Notamment quand Jean-Louis (Gasset) est arrivé et qu’il a pris l’équipe. On a fait deux belles saisons derrière. On avait bien repris le fil et puis après ça s’est mal goupillé derrière mais c’est comme ça, c’est le football. 


Que retiens-tu de tes années en Vert ? 

Beaucoup de choses. Des soirées européennes avec des ambiances incroyables aux derbys où il y a une atmosphère particulière surtout à Geoffroy où l’ambiance était folle. Après il y a eu des choses moins réjouissantes comme mes grosses blessures. J’aurais aimé partir d’une autre manière mais c’est comme ça. Au final, je retiens beaucoup de bonnes choses et il y a vraiment de beaux souvenirs qui me restent de mon passage. J’ai rencontré plein de coéquipiers, de personnes qui travaillent au club et de supporters fantastiques donc ce sont des bons souvenirs.


"C'est incroyable tout simplement d'avoir un chant à son nom à Geoffroy-Guichard, de la part de ce public-là."

Tu évoques ton départ que tu aurais aimé d’une autre manière. On imagine que tu rêvais de le vivre dans un Geoffroy-Guichard plein à craquer entonnant le chant : "Ne jamais oublier, ce soir on va gagner..." ? 

Ouais ça aurait été pas mal (rires). Ce chant, comme je l’avais dit auparavant, cela fait plaisir. C’est incroyable tout simplement d’avoir un chant à son nom à Geoffroy-Guichard. De la part de ce public-là, cela ne peut que faire plaisir. Cela montre qu’ils m’ont apprécié en tant que joueur et en tant qu’homme et cela fait forcément quelque chose. 


S’il ne fallait en garder qu’un, quel serait ton plus beau souvenir en Vert ? 

C’est impossible de n’en sélectionner qu’un. Franchement c’est dur, il y en a beaucoup. Comme je le disais, les derbys qu’on a gagnés sont toujours des moments forts : celui où on gagne 3-0 (ndlr : en 2015), celui où on gagne 2-0 (ndlr : en 2017). Quand j’ouvre le score dans ce derby face au Kop Sud, l’ambiance était incroyable, je me souviens du bruit, c’était vraiment quelque chose.


"Capi' a quelque chose de naturel il force le respect [...] au top physiquement, c'est vraiment la classe"

Même question concernant les joueurs avec qui tu as évolué, quel est le joueur qui t’a le plus marqué du côté de Sainté ? 

J’ai joué avec des bons joueurs. Ah, si on doit en garder qu’un, on va garder le plus emblématique, "Capi’" (ndlr : Loïc Perrin). C’est quand même un personnage. Alors certes, tu as l’impression qu’il est un peu réservé ou un peu timide mais cela reste l’icône du club et c’est un joueur sur lequel tu peux te reposer que ce soit sur le terrain ou en dehors. C’est un joueur qui était et qui est encore respecté de tous. Il a quelque chose de naturel, il force le respect. C’est vraiment un guide pour l’équipe, sur qui on peut s’appuyer. En général, il répondait toujours présent sur le terrain, il était rarement pris en défaut. Au top physiquement, c’était vraiment la classe. Il n’y a qu’un "Capi'". 


Aurais-tu aimé rester plus dans le Forez ? Si oui, qu’est-ce qui t’en a empêché ? 

Honnêtement je pense avoir fait mon temps à l'ASSE. J’ai fait sept ans à Saint-Étienne. Les dernières saisons ont été compliquées notamment la saison blanche que j’ai dû passer à cause de mes croisés. Je suis revenu j’ai rechuté. Quand je suis vraiment revenu, je n’ai pas beaucoup joué avec Claude Puel. Tu sens que c’est la fin de l’histoire. Je n’ai pas de regrets, c’est comme ça c’est le football. Dans ta carrière tu as des hauts, tu as des bas. Déjà j’ai pu revenir après m’être fait deux fois les croisés, à mon âge, enfin à mon âge ça ne veut rien dire (rires). Mais revenir des deux croisés sur le même genou à la suite après avoir passé un an et demi en rééducation, c’est déjà une fierté. La dernière année je n’ai pas évolué à mon top niveau mais j’avais besoin de temps. J’avais besoin de plus de confiance qu’on ne m’a pas donné, c’est comme ça c’est le football. Je pense qu’il était temps de tourner la page. 


As-tu gardé des contacts au sein du club depuis ton départ ? 

Bien-sûr, avec des joueurs, des personnes de l’encadrement des professionnels, des gens des bureaux. J’ai encore beaucoup de contacts, souvent on m’envoie des messages on prend des nouvelles, je réponds, c’est vraiment sympa. J’ai rencontré des personnes avec qui je garde des liens qui vont au-delà du football et c’est top ! 


"Lens c'est mon club [...] de le voir revenir à ce niveau-là, ça me fait chaud au cœur. C'est un truc de malade"

Toi qui est également un ancien Lensois, les Sang et Or sont à l’inverse des Verts en pleine bourre, comment l’expliquer ? 

Ah Lens c’est spécial, Lens c’est mon club ! J’y ai passé huit ans, dont quatre au centre de formation et quatre ans en pro là-bas. J’ai vraiment tout découvert là-bas, j’ai des souvenirs incroyables au centre de formation. Le monde professionnel, la Coupe d’Europe, une relégation, une remontée… C’était incroyable, je suis passé par toutes les émotions là-bas. Je mettrais Lens au même niveau que l’ASSE au niveau de la ferveur, du club, avec un bon centre de formation, un public connu et reconnu qui suit son équipe partout, qui peut aussi être dans l’excès quand ça va mal. C’est spécial. Ce sont deux clubs qu’on décrit souvent comme similaires, et ayant joué dans les deux je confirme qu’il y a des similitudes. C’est vrai que depuis qu’ils sont remontés, ils font vraiment du bon boulot. 


T'attendais-tu à les voir à ce niveau ? 

Je pense que personne ne les attendait, ils ont pris confiance après leur remontée. Ils ont eu du nez avec un bon recrutement. Il y a un bon actionnaire qui a mis les moyens, une cellule de recrutement qui a fait du bon boulot et ils ont trouvé cet état d’esprit, cette cohésion sur le terrain avec leur coach également Franck Haise et son staff. Quand tu les vois jouer, tu sens qu’il y a vraiment une osmose entre les joueurs, le coach et le staff. Les mecs sont bons, ils bossent, il ne faut pas croire que cela se fait comme ça. Il avait eu un petit passage à vide ces derniers temps, mais ils ont repris leur marche en avant. Qu’ils gagnent, qu’ils perdent ou qu’ils fassent match nul c’est une équipe qui joue de la même façon. Dans leur match, tu ne t’ennuies pas : ça attaque, les mecs c’est des machines physiquement, techniquement ils ont des joueurs de haut niveau. C’est une équipe qui fait vraiment plaisir à voir jouer. De voir Lens être revenu à ce niveau-là, cela me fait chaud au cœur, c’est un truc de malade. 


Ton cœur sera Vert et Blanc ou Sang et Or ce week-end ? 

Ah… C’est la question difficile (rires). Sainté a besoin d’une victoire c’est clair et net après Lens veut jouer l’Europe, le haut du tableau c’est sûr qu’ils ne vont pas faire de cadeaux. Qu’ils soient derniers ou premiers, ils jouent de la même façon. Cela va vraiment être un match compliqué pour Sainté mais il y a un nouveau coach, il a gagné en Coupe de France, il n’y a pas eu de match ce week-end donc ils ont eu le temps de travailler. Ils se sont mis dans le rouge pour être au top ce week-end. Moi, un match nul ça m’arrangerait bien (rires) mais Sainté ne peut pas se contenter d’un match nul. Franchement c’est dur (rires).


"Plus le temps va passer, plus tu vas être dans la "merde" (sic) [...] il n'y a plus le droit à l'erreur"

Au-delà de ce Saint-Étienne-Lens, penses-tu que l’ASSE va s’en sortir cette saison ? 

Franchement, qui peut le savoir ? On l’espère tous en tant que supporters des Verts. Quand tu descends en Ligue 2, pour remonter accroche-toi. Le championnat est difficile, en plus maintenant il y a que deux montées avec un barrage. Ce n’est pas l’idéal. Des fois on entend des mecs dire : "Cela permettra au club de repartir de zéro". Mais ils ne se rendent pas compte de ce que c’est. Tu peux demander à Lens : ils sont restés quatre cinq ans en Ligue 2, ils ont mangé leur "pain noir" comme on dit. Maintenant ils sont au premier plan donc c’est facile d’en parler, mais ce n’est pas drôle quand un club descend. J’espère de tout mon cœur qu’ils vont s’en sortir, ce serait vraiment un choc de les voir descendre. Il faut être conscient de la situation et se dire que maintenant, il n’y a plus le droit à l’erreur. Plus le temps va passer, plus tu vas être dans la « merde » (sic) et ça va commencer à être tendu. J’espère de tout cœur qu’ils s’en sortiront. Je reviendrai au stade dès que je peux pour pousser avec eux. 


Justement, pour cette mission maintien, l’ASSE recherche un joueur offensif, tu n’es pas intéressé par un come-back ? 

Ah, comme je l’ai dit j’ai fait mon temps (rires). Baky’ (Sako) est revenu, il va pouvoir aider le club dans la mission maintien. Moi j’ai ma saison à finir avec l’Aris Limassol. On a de bons objectifs, je prends du plaisir, je me sens bien. C’est clair que si je peux aider Sainté d’une façon ou d’une autre, je le ferai mais je pense que pour ce mercato ça va être compliqué (rires). Mais on va les pousser jusqu’au bout pour qu’ils s’en sortent c’est clair et net. 

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