Romeyer à court d'idées contre le foot business

Club | Publié le par Thomas | 139 commentaires
Ils ont pris l'habitude d'aller à la rencontre des supporters lors des déplacements. Roland Romeyer et Dominique Rocheteau n'ont pas dérogé à la règle le week-end dernier à l'occasion de la 20ème journée à Lille (1-1). Lors de la rencontre avec les sections du Nord de la France, le président s'est notamment épancher sur le football moderne et ses dérives ainsi que sur l'échec du projet socios.

"On a eu par le passé un très grand président, Roger Rocher. De nos jours, il serait perdu. Le foot, c'est du business. Sans argent, il n'y a pas de bons joueurs. Cette saison, Paris est devant avec des moyens colossaux, comme Monaco et Lyon. Il nous faut trouver des solutions pour rester dans le top 5, mais celui-ci s'éloigne. On ne peut que regarder et ça devient difficile. Nos seuls chevaux de bataille sont le fait de pouvoir devenir propriétaire de notre stade et notre centre de formation.
 
Nous sommes prêts à créer un club de socios, mais en passant par une phase d'expérimentation, via, notamment, la carte de membre. On en a 30 000, au prix de 5 euros par personne. Il en faudra plus ! Mais je sais que les supporters sont limités en pouvoir d'achat et on ne peut pas faire comme Barcelone ou les clubs allemands. Mon constat est négatif car l'affluence au stade est en baisse. On a plus de mal cette année, il y a moins de monde pour les matches en semaine, on a beaucoup de problèmes pour remplir le stade cette saison. De plus, que faire du capital amené par les socios ? Moi, mes grands-parents étaient paysans. Je suis patriote, français de pure souche et ça m'emmerderait de faire entrer au club des capitaux étrangers.
 
Pour tout dire, je suis un peu désabusé de ce qu'il se passe dans le football actuel. Mais il faut trouver des solutions pour continuer de performer comme ces 5 dernières années en étant le 7e ou 8e budget. Quant à la possibilité d'un investisseur français, on voit ce qu'il se passe avec François Pinault à Rennes. Je ne fais pas de politique, mais je constate que ceux qui ont de l'argent partent à l'étranger ! Il faut aussi prendre en compte le fait que par rapport aux droits télé des championnats étrangers, on est dépassé !"

Source : Poteaux carrés
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