Pourquoi va t-on regretter Brandao

Pros | Publié le par Dylan | 26 commentaires
Deux saisons sous le maillot Vert, un titre, deux qualifications en barrages européens et puis s’en va. La Brandade, fraîchement débarquée de la cité phocéenne durant l’été 2012, vient de s’engager avec Bastia. Si le Brésilien ne quitte pas le championnat de France, il quitte malgré tout un club qu’il aura marqué de son empreinte en un temps record. 2012 – 2014, et un nom inscrit à jamais dans l’histoire du plus grand club de l’Hexagone. Evaeverson Lemos da Silva, dit Brandao, va manquer à la grande majorité du peuple vert. Pour tout ça, mais aussi pour de multiples raisons.
1.Pour sa légendaire maladresse.
« Il faut lui déchirer sa licence ! » s’exaspérait Jean-Michel Larqué. Que celui qui n’a jamais hurlé de rage sur un raté improbable de Brandao lève la main. Personne ? Pas étonnant. L’ancien attaquant de Donetsk en a fait sa marque de fabrique. A tel point qu’il a acquis une réputation à travers tout l’Hexagone pour sa qualité de finition proche du néant. Pourtant, son but techniquement parfait en Coupe de la Ligue face à Lorient, ou son excellent jeu de tête, comblent parfois cette défaillance rare pour un attaquant européen. Allez, on oublie tous ses deux ratés incroyables contre le LOSC dans une demi-finale qui s’est finalement bien terminée. Mais on peut quand même se permettre un sourire en se remémorant ses sprints maradonesques.

2.Pour ses retards à l’entraînement
Parce qu’une reprise sans aucun retard, ce serait franchement banal.  Voir un brave gaillard de 1m89 débarquer comme une fleur avec plusieurs jours de retard sans la moindre excuse, ça ne s’explique pas. Tu cherches à comprendre. Puis tu vois son Instagram. Et tu te dis qu’à sa place, tu aurais probablement passé quelques jours supplémentaires au Brésil toi aussi. 
 
3.Parce qu’il était toujours là dans les moments importants
Une passe décisive contre l’OL dans chaque derby durant la saison 2013/2014, l’ouverture du score contre le LOSC, l’égalisation contre l’OM à la dernière seconde, son tir au but réussi contre Paris en Coupe de la Ligue… Qu’on le veuille ou non, Brandao était présent. L’homme qui « pèse sur les défenses » et qui s’entend à merveille avec Pierre Menes était un formidable attaquant-pivot. Mais à 34 ans, certains s’interrogeaient sur son rendement. La Brandade évite peut-être la saison de trop.

4.Pour son formidable côté humain
Entre un tampon sur Cabaye, un étranglement de Beckham et un cassage de Cheville sur Thiago Silva, le joueur qui a été blanchi dans une affaire de viol est malgré tout une personnalité attachante. Toujours le sourire aux lèvres avec sa chevelure propre aux Brésiliens, on retiendra qu’il a participé au déneigement de la pelouse face à Montpellier et en a profité pour jeter une boule de neige à la gueule de son copain Hilton. What else ?

5.Parce que ça faisait 32 ans
La dernière fois que l’ASSE avait gagné un titre, des mecs comme Battiston, Platini, Santini, Janvion ou Curkovic foulaient encore la pelouse de Geoffroy-Guichard. Cet homme, qui l’avait déjà remporté à plusieurs reprises et était invincible dans cette compétition, a permis à Saint-Etienne de se remettre au goût du jour et ne plus vivre dans son passé en marquant le seul but de la finale de la Coupe de la Ligue 2013. Il avait déjà permis à l’équipe de passer contre Lorient en égalisant d’un superbe enchaînement. Une belle histoire pour un homme qui a gagné des titres partout où il a été. Une coïncidence, sûrement.
 
Bref. Brandao aura une immense ovation pour son retour dans le Chaudron le week-end du 6 décembre 2014. D’ici là, on va tous continuer de le suivre sur Twitter, même si on doit se l’avouer, personne n’a jamais compris ce qu’il raconte sur ce réseau social. Allez mon grand, flash flash click click et adieu, tu nous manqueras.

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