Perrin revient sur son aventure en Bleu et ne désespère pas de compter une sélection

Pros | Publié le par Thomas | 5 commentaires
Le capitaine stéphanois Loïc Perrin était convoqué par Didier Deschamps pour le dernier rassemblement de la sélection nationale Française. Il avait été appelé en renfort après le forfait de Mamadou Sakho. Dans le programme d'avant-match de ASSE-Guingamp, il revient sur les 10 jours si spéciaux qu'il a vécu avec les Bleus et notamment la soirée du 13 novembre :

"Durant la rencontre (France - Allemagne du 13 novembre), nous n'avons rien su. Au coup de sifflet final, en rentrant aux vestiaires, nous avons vu ce qui s'était passé sur les écrans du couloir. J'avais de la famille dans le stade. Mon première réflexe a été des appeler pour m'assurer que tout allait bien. Je suis resté avec eux dans les salons du stade jusqu'à 1h30 du matin. Ils n'étaient pas rassurés car ils devaient rentrer à l'hôtel avant de repartir pour Saint-Etienne. Avec les joueurs et le staff nous sommes rentrés à Clairefontaine que vers 3h du matin.

Le foot devient secondaire, totalement. Le match que nous veions de disputer est passé totalement au second plan malgré la victoire. C'était d'ailleurs très dur de se remettre dans la compétition. Nous pensions que le match face à l'Angleterre allait être annulé. Et puis samedi midi, on nous a dit que nous irions quand même à Wembley. C'était bien de joueur, de se remettre dans le quotidien. 
L'avant-match à Wembley a été rempli d'émotions. Le match lui même est passé au second plan. La minute de silence a été très intense, respectée de bout en bout. J'ai été impressionné par La Marseillaise chantée par tout le stade. Voir les Anglais chanter l'hymne français c'était quelque chose de magnifique et de symbolique.

Dimanche dernier contre Marseille, j'ai ressenti beaucoup d'émotion. C'était un match vraiment particulier pour les joueurs et les spectateurs. Je pense que tout le monde a été marqué par cette tragédie."

Le natif de St-Etienne a également évoqué l'Euro 2016 et l'absence de première sélection :

"Oui c'est un objectif mais je ne me voila pas la face. Je sais que, s'il y n'y a pas d'absences ou de blessures, je ne serai pas le premier choix. C'est quelque chose de normal car le sélectionneur travaille avec les mêmes joueurs depuis plusieurs mois. En revanche, si on fait appel à moi, je serai prêt. Faire partie du groupe France est quelque chose de très positif.
Forcément je regrette de ne pas avoir encore une sélection en Bleu. Quand on est appelé, qu'on va à Clairefontaine, on se dit que c'est pour jouer. J'aimerais pouvoir dire, à la fin de ma carrière, que j'ai été international français. Je ne désespère pas.
Photo de Loïc Perrin
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