Paquet : "Le côté "les ultras sont des abrutis" ce n'est pas vrai"

Pros | Publié le par Tibo | 45 commentaires
Dans la longue interview accordée au Progrès, Frédéric Paquet évoque le volet supporters. Il y est forcément question des groupes et de l'utilisation des engins pyrotechniques qui entraîne des amendes, mais aussi des matchs à huis clos. Une situation délicate à gérer pour le club. Le Directeur Général ne jette cependant pas la pierre aux supporters et évoque aussi les dérives des instances dans ce dossier :

"On a un dialogue constructif avec les supporters. Le rôle de chacun est clair même si je ne suis pas fou et que c'est plus facile d'avoir un dialogue apaisé quand on passe de la 17e place à la 7e. Mais le discours est clair, direct, transparent, respectueux. A Monaco, par exemple, chacun a respecté ses engagements. Pour les fumigènes, on se retrouve entre le marteau et l'enclume. D'un côté, il y a la loi et les instances qui énoncent des décisions et des menaces. De l'autre, des ultras qui par esprit de révolte et identité ne font que renforcer le clivage. Et nous, on se fait taper dessus. On nous reproche, "vous ne vous supportez pas", et les instances disent qu'on ne fait pas le boulot. Et quand on est dans le dialogue, la fédération instaure un climat de défiance et de confrontation vachement plus forte. On a une réunion la semaine prochaine, on va en discuter. Nous, on veut bien tout mais à un moment, on ne sait pas faire. On sait que c'est incontrôlable et on comprend les ultras qui disent, nous, on fait attention. Mais on est pénalisé quand les kops sont fermés. Le côté "les ultras sont des abrutis" ce n'est pas vrai. Quand vous prenez la typologie des groupes, c'est loin d'être ça. Ce sont des gens réfléchis, responsables, mais là, on est confrontés à une question de principe et on est au milieu. On a subi un coup de pression qui crispe tout le monde. Il y a sûrement des solutions à trouver pour que tout le monde s'entende."
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