Nedder, un éducateur au coeur Vert

Formation | Publié le par Florian | 4 commentaires
Auteur d'un début de saison parfait avec les U17, Razik Nedder, arrivé cet été à la tête de cette catégorie nous a accordé un entretien. Plutôt discret dans les médias, il affiche sa détermination, prêt à tout donner pour faire progresser son groupe et l'amener là où il le souhaite. Cette première partie brosse le portrait de ce jeune éducateur talentueux, encore méconnu du public. 
Tu es promu cette saison avec les U17 nationaux après une saison en Ligue dans la même catégorie. Au final, on connaît très peu ton parcours, comment es-tu arrivé à l’ASSE ?
"J'ai un parcours assez atypique pour quelqu'un qui se retrouve dans une équipe qui évolue au niveau National dans un club comme l'ASSE. Aujourd'hui dans beaucoup de clubs professionnels ces places-là sont réservées aux anciens pros. Je viens du monde amateur. J'ai gravi les échelons progressivement, sans me prendre la tête. Je me suis retrouvé là en franchissant les différentes étapes. J'ai commencé très jeune. La première équipe que j'ai entraîné c'était les benjamins à l'AS Rivière, le club de mon quartier où on m'avait sollicité pour prendre une équipe lorsque j'avais seize ans. J'ai commencé comme ça. J'ai passé tous les différents diplômes un par un. J'ai obtenu mon BE1 à vingt ans. Après je suis passé au club de l'Horme où j'ai travaillé deux ans. Ensuite j'étais à Roche Saint Genest où j'étais le responsable technique du club. J'ai beaucoup appris dans ce club. Derrière j'ai eu une proposition de l'ASSE sur les U12 à mi-temps. C'est parti comme ça."

Supporter des Verts ?
"Oui. J'ai joué au club en plus lorsque j’étais plus jeune. J'ai été formé ici. Donc oui, automatiquement je supporte les Verts. Je suis un pur stephanois, j'ai toujours grandi à Sainté, je n'ai jamais vécu ailleurs." 

Devenir éducateur dans le football, c’était un véritable projet pro à la base pour toi ? Ou une opportunité qui s’est présentée ?
"Ce n'était pas prévu que je termine à l'ASSE. Quand on se lance là-dedans on se dit "j'aimerais vivre du foot". En parallèle j'ai eu un cursus scolaire classique, j'ai eu mon bac et je me suis lancé dans des études. Finalement ça a plutôt bien marché dans ce domaine-là. J'ai pu prendre le bon wagon. L'ASSE ? C'est eux qui m'ont sollicité. Ils cherchaient quelqu'un sur les petites catégories, c'était des choses que je connaissais. Ça s'est fait comme ça."

Des coachs qui t’inspirent ?
"J'ai eu la chance d'être adjoint pendant plusieurs années. Notamment d'Abdel Bouhazama, avec lequel j'ai beaucoup appris. Trois ans également avec Jean-Philippe Primard. C'était deux méthodes de travail différentes. J'ai beaucoup appris de leur expérience, de la gestion d'un match, d'un effectif... Je voulais m'inspirer d'eux mais garder aussi mon identité. Je suis un mordu de football et de jeu, je regarde beaucoup de matchs. On s'inspire un peu de tout le monde, mais j'aime ce que fait Conte à Chelsea, le coach de l'Atletico Madrid (Ndlr : Diego Simeone)… On essaye de s'inspirer de ce qu'il se fait de mieux au très haut niveau pour à notre échelle essayer de le retranscrire."

Des objectifs personnels ?
"On m'aurait dit il y a quelques années quand je me lançais dans le métier qu'à trente ans j'aurais les U17 Nationaux de l'ASSE, j'aurai signé tout de suite. C'est une vraie opportunité d'être là à ce moment-là de ma vie. Je suis très content d'y être. C'est une belle étape. Il faut être patient. Si je dois faire dix ans sur cette catégorie je serai très content. On est épanoui chaque saison les équipes changent, il y a pleins de choses à vivre. Je suis à un niveau très intéressant avec de belles équipes, donc je suis épanoui dans mon travail. Après je pense que dans la vie il ne faut pas se mettre de barrières. Quand j'ai commencé on m'a dit que ça allait être dur d'en vivre, de passer certains diplômes. Je n'ai jamais trop écouté cela, j'aime croire en ce que je veux et faire les choses à fond. Je prends les choses comme elles viennent et je ne m'embête pas là-dessus."

Une certaine pression de remplacer Jean-Philippe Primard qui réussi dans toutes les catégories dans lesquelles il passe ?
"Je n'arrive pas serein mais je n'ai pas vraiment de pression. Jean-Philippe Primard je le connais bien, j'ai été son adjoint pendant trois saisons donc c'est aussi grâce à ces personnes-là que je suis là où je suis aujourd'hui. Ils m'ont apporté l'expérience que je n'avais pas. Quand je suis arrivé au club, j'étais un coach porté vers l'attaque qui aimait l'aspect offensif. Je manquais de beaucoup de rigueur défensivement sur l'équilibre d'une équipe, sur la gestion d'un match et d'un résultat. Je pense aujourd'hui être prêt à coacher à ce niveau-là grâce à eux. Je pense avoir acquis un certain bagage grâce à ces personnes-là. Donc de la pression je n'en n'ai pas. On sait qu'il faut que nos équipes aient un contenu intéressant pour pouvoir être jugé sur le contenu des matchs."

Que peut-on te souhaiter ? 
"Pour cette saison, continuer d'avoir des résultats intéressants, que le contenu soit bon. Et puis continuer mon chemin. Aujourd'hui je suis Vert, je suis content et j'espère le rester le plus longtemps possible."
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