Caïazzo : " il n'y a plus besoin de vendre, juste de travailler"

Club | Publié le par Tibo | 74 commentaires
Bernard Caïazzo ne cesse de le marteler depuis plusieurs mois, l'AS Saint-Etienne n'est plus à vendre. Cette fois-ci, c'est dans les colonnes de l'Equipe qu'il se confie longuement, indiquant les raisons de ce revirement, et précisant que le club est en revanche, de nouveau ouvert à la venue d'un investisseur supplémentaire :

"Pour trois raisons majeures. 1) L'évolution des droits télé à partir de 2020 laisse espérer un minimum de 60 M€ supplémentaires sur quatre ans, à performance égale, voire inférieure. Ça change les perspectives. 2) La victoire de l'équipe de France en Coupe du monde. Il s'agit d'un élément porteur. 3) L'évolution du trading joueurs. Dix clubs de L1 ont vendu pour plus de 30 M€ cet été.
On n'a fait que 8 M€ de vente cet été. Mais toutes les planètes sont alignées pour le football professionnel français, même s'il reste beaucoup de progrès à réaliser, notamment sur le digital. Prenez l'AS Saint-Étienne : il s'agit d'une marque forte, avec son stade, que nous gérons désormais à l'année. À l'échelle de la ville, c'est comme si nous avions des bureaux à la tour Eiffel. Les locaux devraient être archi-pleins, avec une liste d'attente et une marge en plus pour le club. Mais, en termes de développement, on n'a pas atteint la maturité de Lyon et de Marseille. On est encore trop "old school ", pas assez dans la modernité. Pareil avec nos supporters. On possède une base de trois millions de fans en France. Mais est-ce qu'on est proactif avec eux ? Non. C'est eux qui viennent à nous. C'est dire le potentiel considérable restant à développer. Et à partir du moment où on se retrouve sur des vents porteurs, il n'y a plus besoin de vendre, juste de travailler... (Il marque une pause.) Et puis il existe une quatrième raison. J'ai la conviction profonde qu'avec une stratégie pensée à l'avance, voulue et non pas subie, ajoutée à la qualité de notre staff et de notre équipe, nous pouvons entrer dans les années 2020 avec une certaine puissance, sans avoir besoin de céder le club.

Dans la logique d'un repreneur, oui. Roland et moi n'avons pas besoin d'argent, ni de personne pour rester dans les 5-8 premiers de L 1. L'AS Saint-Étienne se classe cinquième sur le cumul des cinq dernières années (en réalité, sixième). Avec Roland, nous estimons ne pas avoir terminé notre travail. Les gens qui savent le mieux le faire, c'est nous. Diriger un club, c'est un vrai métier. Nous restons ouverts à des associés qui veulent nous aider à passer un cap, pas à des repreneurs."
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