Moulin à cœur ouvert sur sa fin de carrière et l'ASSE

Dans l'émission "Une nuit avec" sur Prime Vidéo, l'ancien gardien des Verts qui s'occupe désormais de l'élevage de poneys de la famille a ouvert les portes de sa nouvelle vie, loin du football et des entraînements quotidiens. Cette figure emblématique de l'AS Saint-Étienne revient avec sincérité sur l'arrêt de sa carrière et sur ce qui a motivé son choix :  "Ce n'était pas simple d'arrêter. Déjà, j'avais passé deux ans loin de ma famille, elle ne m'avait pas suivi à Troyes. Ça a été très dur. Déjà pour ma femme ça a été dur, c'était le moment où on a racheté la ferme, on a eu beaucoup d'activités avec les chevaux. Ça a été dur à gérer pour elle au niveau du travail. Mes enfants ça a été terrible. Je suis hyper proche de mes enfants [...]. Ça a été deux années éprouvantes. Je m'étais dis que j'allais arrêter. J'avais 37 ans, les 3/4 de mes collègues avaient arrêté depuis bien longtemps. Je me sentais chanceux d'arriver jusqu'à 37 ans, je ne pensais pas y arriver. Je suis revenu, je suis resté le mois de vacances, puis une semaine de plus, 15 jours, trois semaines et je ne me sentais plus de repartir après. Tout le monde était heureux, je passais du temps avec mes enfants. Ça n'a pas de prix de les emmener tous les matins à l'école, d'aller les chercher, leur faire à manger. Il aurait vraiment fallu une occasion en or, quelque chose d'incroyable, une destination exotique avec une aventure humaine derrière. Ça ne s'est pas présenté. J'ai pris du temps pour prendre la décision parce que je ne voulais pas me l'avouer."

Le natif de Valence a passé plus de 20 ans de sa vie à l'AS Saint-Étienne, une carrière entrecoupée de quelques prêts du côté de l'AC Arles, de Fréjus Saint-Raphaël et du Clermont Foot. Dans le Forez, "l00ping" a pratiquement toujours eu le statut de doublure. Un rôle qui s'est imposé à lui au fil de l'évolution de sa carrière. Pas vraiment de regret pour le désormais ex-footballeur professionnel qui assure avoir toujours tout donné pour son club : "Saint-Étienne, c'était mon club de cœur. Même si j'ai été prêté, j'appartenais toujours à Sainté, j'y étais déjà depuis de nombreuses années. Lorsqu'on m'a proposé d'être numéro 2, c'était en 2010, cela faisait déjà onze ans que j'étais au club. J'ai toujours eu l'espoir de jouer, de m'imposer à Saint-Étienne. Quand je suis arrivé dans le groupe, j'étais tout de même encore jeune pour un gardien, j'avais à peine 23, 24 ans. J'étais troisième gardien, je suis parti en prêt, je suis revenu en tant que second gardien, tu continues de bosser, cette saison-là je joue les derniers matchs. J'ai été re-prêté un an, parce que Stéphane Ruffier est arrivé. Lorsque je suis revenu, derrière Stéphane Ruffier, c'est là que je me suis plus installé au poste de doublure. Le club a toujours été clair en me disant que si j'avais quelque chose, il me laisserait partir mais par contre "nous on te prolonge, on est content de toi". J'avais des propositions pour partir en Ligue 2, mais le club me prolongeait. Tu commences à avoir des enfants, tu es dans ton club de cœur, tu as un bon contrat. Si tu es amené à jouer, il y a des matchs de Coupe d'Europe. C'est un peu ce qu'il s'est passé, même si j'étais numéro deux, j'ai eu l'opportunité de jouer des grands matchs de Coupe d'Europe, des derbys. Ma carrière s'est goupillée comme ça, de fil en aiguille. Je ne me suis pas dit "je veux être second". J'ai des regrets d'avoir joué pendant le COVID dans un Geoffroy-Guichard vide. Ça, c'est un très gros regret. Je n'ai pas de regrets sur mon investissement, je me suis donné à 3000% tous les jours. J'avais tellement envie de rester dans ce club que je me donnais tous les jours à 3000%."

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