Mekhloufi revient sur sa carrière en vert

Anciens Verts | Publié le par Tibo | 9 commentaires
Rachid Mekhloufi fut un grand nom du football Algérien mais aussi Stéphanois. Sa carrière en vert fut mouvementée avec un premier passage écourté par la guerre opposant la France et l'Algérie. Dans les colonnes du Monde, il revient sur ses vertes années.

Son premier départ :
Cela faisait quatre ans que j’étais à Saint-Etienne. J’avais été sélectionné quatre fois en équipe de France, et j’aurais pu participer à la Coupe du monde en Suède. Mais avant un match contre Béziers, deux autres joueurs professionnels, Abdelhamid Kerbali (Lyon) et Mokhtar Arribi (RC Lens) sont venus me voir pour me proposer de partir à Tunis. Il y avait ce projet de créer une équipe du FLN, une idée de Mohamed Boumezrag, une façon de promouvoir la cause de l’indépendance de l’Algérie. On m’a laissé le choix, mais je n’ai pas hésité une seconde.

Son retour :
Oui, mais auparavant, j’ai joué plusieurs mois en Suisse, au Servette Genève. C’est ce qu’on m’avait conseillé de faire. Puis Roger Rocher, le président de Saint-Etienne, est revenu me chercher. Le club était en Ligue 2. L’accueil du public, pour mon retour au stade Geoffroy-Guichard, fut glacial. Mais j’ai fait quelques gris-gris, et cela a réchauffé l’atmosphère. Certains supporters stéphanois m’en voulaient d’avoir abandonné le club précipitamment quatre ans plus tôt. Mais je n’ai jamais été insulté par rapport à mon engagement pour le FLN.
Certains joueurs de l’équipe de France, tels Just Fontaine ou Raymond Kopa, avaient eu des mots d’encouragement. On m’avait dit de faire attention en France, notamment par rapport aux membres de l’OAS. Mais il ne m’est jamais rien arrivé. Je suis resté six ans à Saint-Etienne, dont je suis parti en 1968 après la victoire en Coupe de France contre Bordeaux (2-1). J’avais marqué les deux buts. Et ensuite, je suis parti pour Bastia.

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