Le match du week-end: Inefficaces

La machine verte toujours grippée.Elle ne gagne plus depuis des plombes et ose nous faire croire que c’est à cause des poteaux et des barres transversales touchées par Sako. Que nenni ! Les Verts sont inefficaces sur trois plusieurs points : - Offensivement : 17e au classement attaque du championnat. Un vrai calvaire sur ce plan là depuis que l’on s’est délesté de Piquionne, Ilan, Gomis, Rivière en quatre saisons. - Défensivement : 5 matches de championnat sur 9 les Verts ont encaissé les premiers un but - Les résultats : 7 matches de suite sans victoire en championnat, 3 matches nuls consécutifs dont deux à domicile, ce qui n’est pas bon du tout. - Des occasions : l’ASSE se crée des occasions, tapent des montants (7e poteau face à l’AJA) mais ne concrétise pas ses velléités. Le bilan en devient catastrophique et le surplace de l’automne pourrait grandement nous faire défaut au printemps prochain si vous voyez ce que je veux dire… Etre inefficace pour les Stéphanois, c’est être inopérant dans le jeu offensif, avoir un jeu sans effet probant, jouer sans atteindre le but fixé, se mettre en danger bêtement (but concédé samedi sur une grossière faute technique de Clément). Tous ces matches nuls, accumulés comme du bois par le bûcheron en vue de l’hiver, aboutissent à des résultats inutiles, voire dangereux dans l’optique du maintien. Le pourtant solide et surprenant match nul obtenu à Rennes (1-1 score pour lequel nous sommes désormais abonnés), n’avait pas forcément redonné le sourire à Christophe Galtier. L’entraîneur stéphanois avait certes apprécié la prestation de son équipe, mais il n’oubliait pas de rappeler que, sur un plan comptable, le panier à points ne se remplit pas bien vite. L’entraîneur stéphanois tâtonne sur tous les plans : défense, percussion sur les côtés, deux ou trois milieux défensifs, l’animation offensive dans la zone de vérité, etc. Après un début de saison prometteur (trompeur ?), Saint-Etienne a commencé progressivement à s’enfoncer sous les couvertures. Avec les suspensions et les nombreuses blessures, les Verts ont perdu le rythme, enchaîné une mauvaise série de 7 matches sans victoire (série en cours…) et l’horizon s’est assombri. Les trois derniers résultats sont trois fois 1-1, arrachés face à Toulouse, à Rennes et hier soir devant l’AJA. Les deux rencontres précédentes avaient toutefois redonné le moral aux Stéphanois. Ils escomptaient bien en effet avoir mangé leur pain noir lors de la réception d’Auxerre dans le Chaudron. Loupé ! Hier soir malheureusement rien n’a souri une fois encore. Rapidement mené au score, Saint-Etienne a simplement eu le mérite de revenir au score, comme face au Téfécé et face aux Rennais. Les Verts n’ont jamais été en mesure de prendre les trois points face à une bonne équipe d'Auxerre, joueuse et percutante. C'est le troisième nul de rang pour des Verts qui font du surplace depuis un mois. Déjà privé des services de Marchal (adducteurs), Sinama-Pongolle (cuisse), Alonso (genou), Perrin (genou) et Andreu (genou), Christophe Galtier devait également composer avec la suspension de Mignot. Monsoreau, Bayal, Sanogo et Ravet n’avaient pas été retenus pour cette rencontre. Une énigme. L’infirmerie auxerroise était également bien remplie à l’occasion de ce déplacement à Saint-Etienne. Pour ce 24e match de L1 entre Saint-Etienne et Auxerre, il est bon de noter que la pelouse du Chaudron réussit peu à l’AJA qui ne l’a emporté qu’à deux reprises pour onze défaites et onze nuls (douze désormais depuis hier soir) ! Le coup d’envoi de la rencontre fut donné par Gérard Janvion. L’ancien Stéphanois (301 matches entre 1972 et 1983 avec la tunique verte sur le dos), né en Martinique, était honoré par la LFP et l’UNFP dans le cadre de l’opération « 2011, année des outre-mer ». L’AS Saint-Etienne évolua avec Ghoulam (20 ans), Zouma (16 ans) et Nery (20 ans), au lieu de redonner une chance aux expérimentés Bayal et Monsoreau ! Christophe Galtier fait le pari de la jeunesse. Il pourrait lui coûter sa tête en cas d’échec. Dès la 5e minute de jeu, sur un énorme loupé de Clément (il rate son contrôle au milieu de terrain), Le Tallec fila tranquillement vers la surface de réparation stéphanoise. Il effaça Ruffier d’un crochet extérieur. Dans un angle fermé, l’attaquant de l’AJA temporisa une seconde et demi, avant de donner en retrait à Sahar qui ouvrit son pied pour marquer malgré deux joueurs stéphanois sur la ligne de but ! Le ton était donné : les erreurs techniques se payent cash. On croyait que tous les joueurs professionnels émargeant à plusieurs centaines de milliers d’euros par mois capables de contrôler correctement un ballon. Erreur. Les Verts égalisèrent à la 38e minute de jeu : Néry partit côté droit. A l’angle de la surface il centra vers la tête de Kitambala qui trouva le poteau gauche de Sorin. Guivalogui (le seul joueur à avoir suivi l’action, c’est dire la motivation des Foréziens à revenir dans la partie…) marqua de près d’une tête plongeante. Saint-Etienne a vécu une première demi-heure épouvantable, incapable d'enchaîner plusieurs passes de suite. En effet, les Verts se compliquèrent sans cesse la vie avec de mauvais choix, des passes mal ajustées car peu inspirées, des hésitations qui peuvent faire craindre à la disparition pour longtemps de la confiance. Comme souvent, l’ASSE a effectivement manqué son entame de match, concédant dès la cinquième minute ce but idiot et digne du foot amateur. Menés au score, les joueurs de Galtier eurent le mérite de vite se remettre dans le bon sens et d’égaliser avant la pause (contre Rennes et Toulouse, l’égalisation survint en seconde période). Ajoutons, une fois n’est pas coutume, que Sainté a bénéficié d’un gros coup de pouce de l’arbitrage suite à un but valide de Le Tallec injustement refusé pour hors-jeu. L’AJ Auxerre menait alors 0-1. En seconde mi-temps les deux formations eurent chacune l’occasion de prendre l’avantage. Mais une bonne dose de maladresse et quelques parades des gardiens empêchèrent les buts. Les Auxerrois semblaient frustrés au coup de sifflet final.Or, côté stéphanois, le fait de ne plus gagner depuis fort longtemps les fait reculer mentalement. Ça se sent. Les Verts font donc du surplace par une inefficacité très inquiétante.