Laurent Mortel : "Le club va prendre un nouveau virage"
La section féminine de l'AS Saint-Étienne a bouclé sa saison par un match nul contre le LOSC (1-1), l'autre formation promue cette saison dans l'élite et qui de son côté, retrouvera la seconde division la saison prochaine.
Peu après le coup de sifflet final, Laurent Mortel est venu s'exprimer en conférence de presse d'après-match. L'occasion pour lui de poser les jalons pour la prochaine saison, alors que sa situation contractuelle n'est pas encore officiellement réglée. Néanmoins, selon nos informations, le technicien devrait prolonger l'aventure à Saint-Étienne et mener cette équipe pour la troisième saison consécutive.
Qu'est-ce que vous voulez retenir après ce match nul qui vient clore la saison ?
Il y a une déception dans le vestiaire et nous en sommes quelque part responsables, puisque c'est l'exigence que nous avions en leur demandant d'aller chercher les trois points. On va vite nuancer, il ne faut pas oublier d'où l'on vient, ce que l'on a fait. Nous sommes promus. On a mal démarré, on avait une transition à gérer et on a su faire une deuxième partie de saison exceptionnelle. On a terminé à la septième place, cela doit donner beaucoup d'espoirs et d'espérances pour l'avenir.
Sur les dix dernières années, peu d'équipes promues se sont maintenues. La dernière en date, c'est Le Havre il y a deux ans. En début de saison, j'avais évoqué le fait de copier le modèle havrais pour se maintenir. On a été capables de le faire de bonne manière. Il faut savoir s'en satisfaire mais aussi essayer de penser immédiatement à l'avenir pour le club, savoir ce que l'on doit améliorer pour éviter ces saisons difficiles avec l'objectif maintien.
La suite justement, votre situation n'est pas encore fixée (ndlr : en fin de contrat à l'ASSE) ?
La priorité était de terminer notre championnat, c'est ce qu'on a fait. On va très rapidement de nouveau se rencontrer avec la direction. Le résultat face au LOSC (1-1) met en évidence ce que je décris depuis un petit moment, à savoir qu'il nous faut un effectif plus conséquent, pour aller chercher autre chose. Cette saison, nous ne sommes pas loin à un moment donné d'aller chercher les play-offs. Je savais que c'était un peu compliqué à atteindre. Cependant, nous n'étions pas très loin. Avec un effectif un peu plus conséquent, un peu plus de change, un peu plus de concurrence, je pense qu'on aurait pu faire autre chose. Maintenant, il ne faut pas se tromper, l'objectif dans un premier temps reste de se maintenir. On a vu que Le Havre a eu du mal à se maintenir, alors qu'il sortait d'une excellente saison passée.
Il faut bien doser ce renforcement de la concurrence, pour ne pas perturber un groupe qui a bien fonctionné cette saison ?
Il y a un équilibre à trouver avec des joueuses sous contrat. Il faut bien cibler nos besoins. L'effectif sera recomposé, repensé, de manière à avoir plus de change. Il nous faut autre chose. On a pour projet de mettre dix-huit contrats pour des joueuses de champ et deux gardiennes. On a la chance d'avoir un petit temps d'avance. Nous sommes en D1 Arkéma, sur une vague positive. La différence avec les autres années c'est qu'aujourd'hui, il y a des joueuses qui nous appellent. Il y a deux ans c'était compliqué, la saison dernière c'était compliqué parce que nous étions promues. Aujourd'hui, ce sont des joueuses connues et reconnues par rapport à notre projet, à nos moyens, qui nous contactent pour venir à l'AS Saint-Étienne. C'est plutôt une bonne nouvelle.
C'est une satisfaction d'avoir apporté cela à l'ASSE ?
On a fait parler de nous en bien, c'est top ! Il y a eu cette vague positive, on a enchaîné de belles victoires, on a accroché et battu Reims qui va faire les play-offs, Fleury qui était finaliste de la Coupe de France. On a également battu le Paris FC qui a participé à la Ligue des Champions. Une fois c'est un hasard, trois fois, ça ne l'est plus. On a gagné contre tous nos concurrents directs ou quasiment. Cela donne envie à des joueuses qui peuvent se dire que Saint-Étienne peut aussi être une terre d'accueil, sur laquelle on peut bien travailler. Le groupe vit bien, on a de bonnes conditions pour travailler. Le club est derrière, il va prendre un nouveau virage et il y a des filles qui ont envie de prendre ce virage avec lui.
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