La parenthèse enchantée d'Adrien Ponsard

Anciens Verts | Publié le par Tibo | 34 commentaires
Natif de Firminy, Adrien Ponsard a connu une carrière éphémère chez les professionnels, et une saison magique avec son club de coeur, l'AS Saint-Etienne. Dans les colonnes du Progrès, il revient sur ce qu'il présente lui-même comme une parenthèse enchantée. 

"Je suis témoin de mariage à 14h, je marque un but à Jérôme Alonzo à 16h (match d'avant-saison entre l'ASSE et le Puy 2-1), je retourne faire la noce, je découvre un message de Robert Nouzaret, l'entraîneur de l'époque sur mon répondeur le lendemain et, le lundi, je signe un contrat pro d'un an dans le club que je supporte depuis tout petit. Je rentre face à Guingamp au moment où Papin sort en me glissant un mot sympa (0-0 le 22 août 1998). Une semaine après, je remplace Christophe Robert à Troyes. Il me tape dans la main en me disant : "tu vas marquer". Et j'égalise sur mon premier ballon (1-1). Le 4 septembre, je suis titulaire dans le Chaudron et j'ouvre vite le score devant Niort (2-0). T'es personne et, d'un coup, t'es sur  une autre planète. Tout le monde scande ton nom, t'envie ou s'identifie à toi, le p'tit gars de Firminy. Quand cette notoriété te tombe soudain sur le coin de la figure, tu prends la grosse tête."

L'attaquant auteur de six buts sous le maillot vert retombe ensuite rapidement dans l'anonymat mais pas totalement, il devient conducteur de bus pour la STAS et est régulièrement reconnu par les usagers. Il décide ensuite de devenir contrôleur toujours à la STAS : "La plupart de mes anciens équipiers  sont également obligés de travailler" explique t-il : "L'autre jour, j'ai contrôlé le petit Fred Mendy avec qui j'ai joué de 1998 à 1999. Il m'a reconnu de suite et m'a demandé si la STAS embauchait. Quand je suis tombé sur Bayal à sa sortie du tramway en ville, je n'ai pas nourri de sentiment de frustration ni d'humiliation. Lui, il était en règle. Ce n'est pas comme Allan Saint-Maximin. Je l'ai verbalisé. Quand à Kurt Zouma, ça n'a pas été sans mal car il s'est montré arrogant. Si les gens viennent désormais plus vers moi pour m'insulter que parce qu'ils m'ont reconnu, je ne suis pas déçu de ma vie d'aujourd'hui. Car avant, j'ai vécu un conte de fées, une parenthèse enchantée."
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