La match du week end: L'oracle

Pros | Publié le par Franck | 0 commentaire
Un oracle est une réponse que les Grecs et les Romains (époque antique) s'imaginaient recevoir du dieu qu'ils avaient consulté. Les oracles étaient ordinairement ambigus. L’oracle, c’est également parler d'un ton solennel, qui n'admet ni le doute, ni la contradiction.Or, dans cet édito, je n’ai cessé (sans le moindre doute) d’attaquer…notre attaque : pas de vrais buteurs, pas de finisseurs, pas d’avant-centre (au sens historique du terme). Emmanuel Rivière peine en effet à passer un cap, quant à Aubameyang, arrivé au mercato d’hiver, il peine à décoller et il peine aussi à nous faire décoller de nos sièges.J’ai, du reste, dit que le trompe l’œil de notre classement convenable cette saison (7e), était entre autre dû à nos ailiers Sako et Payet, finisseurs et passeurs.En outre, avais-je déploré le fait de ne pas essayer l’association Rivière-Aubameyang ! Je prêche le vrai pour avoir faux, car hier soir à Auxerre, ce duo d’attaque a été essayé par Christophe Galtier, et une fois n’est pas coutume, il a apporté pleine satisfaction (Auxerre-ASSE 2-2, 30e journée de L1) en s’impliquant sur les deux buts, à la finition (deux fois) et à la passe (une fois). Le match nul concédé à domicile samedi dernier face à Valenciennes n’a donc pas entamé le moral des joueurs de l’AS Saint-Étienne, qui ont validé leur objectif de maintien. Or, Laurent Batlles ne le cache pas : « Les Verts voient un peu plus haut. C’est désormais la sixième place au classement, occupée par Montpellier qui est la vraie cible. D’ici la fin de saison, les matches vont être, je pense, de plus en plus débridés car tout le monde a besoin de points. Cela démontre qu’aucun match n’est facile dans ce championnat. Nous n’avons pas perdu : c’est un point supplémentaire. Nous sommes contents d’avoir 40 points et d’être bien positionnés pour viser une place plus haute. On sait qu’on peut aller gagner à l’extérieur. On veut rattraper Montpellier au classement. » (Batlles) Le milieu expérimenté de Saint-Étienne, toujours décidé à prolonger son contrat chez les Verts et qui négocie actuellement avec le club forézien, a donc lâché un peu du leste sur des ambitions un peu plus claires et soutenues. Saint-Étienne n’a ainsi pas perdu toutes ses ambitions pour cette fin de saison. Christophe Galtier souhaite se montrer un peu plus exigeant envers son groupe qui devra hausser son niveau de jeu s’il veut arracher un billet européen en fin de saison. Pour cela, l’entraîneur stéphanois estimait, avant de se rendre à l’Abbé-Deschamps, que rattraper le PSG est même possible : « Nous avons 40 points, nous aurions aimé en avoir 42 après Valenciennes, ce qui nous aurait permis de conserver notre sixième place, mais il y a toujours un adversaire qu'il faut battre. Nous sommes dans une période au cours de laquelle personne ne va rien lâcher, car tout le monde se bat pour quelque chose. Il faudra aller chercher à l'extérieur les points perdus à domicile. Nous sommes capables, mais les matches à venir à domicile, nous les disputerons contre des adversaires à la lutte pour le maintien. Samedi, nous serons à Auxerre, qui sort d'un bon résultat à Rennes et qui se bat pour ne pas descendre aussi. Ce sera difficile. Il faudra dorénavant gagner les prochains matches à Geoffroy-Guichard et alors, peut-être pourrons-nous nous trouver parmi les cinq premiers. Si c'est le cas, cela aura été une très bonne saison… » (Galtier) Le chemin est encore plus long ce matin, après la victoire du PSG à Caen et notre nul à Auxerre. Il faudra dépasser de prime abord une équipe de Montpellier très accrochée à sa 6e place. Si faire match nul à domicile face au 16e du classement (Valenciennes) ne peut pas être considéré comme une bonne performance, Christopher Galtier n’accepte pas que l’on taxe son équipe de « frileuse ». L’entraîneur stéphanois estime qu’il faudrait plutôt « souligner les progrès réalisés depuis les saisons précédentes, et ne pas se mettre à rêver de l’Europe juste parce que le début de saison a été réussi. Je lis, j’écoute. Des gens pensent que si on finit dixième ou huitième, c’est une mauvaise saison, qu’on doit être européen. Mais je constate que sur l’an dernier on n’a atteint les 40 points que lors de la dernière journée et que les deux précédentes saisons on avait 37 points avant le dernier match. Aujourd’hui on en a 40. Je ne sais pas à quelle place nous finirons mais de là à dire que l’équipe n’attaque pas ne joue au football, ne sait pas faire des passes, que les joueurs ne se battent pas, non, ça c’est faux ! » (Christophe Galtier) Hormis Loïc Perrin qui a juste repris la course, tous les autres joueurs étaient à la disposition de Christophe Galtier pour le déplacement à Auxerre. Toutefois, Yoann Andreu, Sylvain Marchal et Boubacar Sanogo, qui n'ont pas joué depuis longtemps, restent un peu justes sur le plan physique.Ainsi, bien qu'ayant repris l'entraînement collectif cette semaine, Marchal ne figurait pas dans le groupe forézien qui a défié l’AJA, tout comme Yoann Andreu qui n'est pas encore prêt à rejouer en L1. Les deux défenseurs vont évoluer avec la réserve. En revanche, Boubacar Sanogo faisait son retour dans le groupe stéphanois, lui qui n'a plus joué en Ligue 1 depuis deux mois, et qui reste plus connu des médecins du club que des supporters.Quant à Yorick Ravet, il a également été laissé à la disposition de la réserve pour acquérir du temps de jeu, son transfert de Grenoble étant intervenu plus en amont que prévu. Benoît Pedretti qui se plaint des adducteurs et Julien Quercia qui revenait tout juste de blessure et souffre de côtes cassées étaient forfaits pour la réception de l'ASSE. En revanche, Ireneusz Jelen était présent. Le buteur polonais souffrait d'un mollet. Il n'avait pas joué, à Rennes, le week-end passé, mais il était bien sur la pelouse de l’Abbé-Deschamps hier soir. C’est donc Emmanuel Rivière qui a ouvert la marque juste avant la demi-heure de jeu sur une passe en profondeur de Dimitri Payet. Mais l’AJ Auxerre égalisait juste avant la pause sur une frappe sèche du pied gauche, de Dennis Oliech, servi par Kamel Chafni. La première période fut relativement équilibrée même si l'AJA aurait pu céder à plusieurs reprises. Alors qu'ils menaient à nouveau au score grâce au premier but de Pierre-Eymerick Aubameyang sous ses nouvelles couleurs (71e) sur un service d'Emmanuel Rivière, les Stéphanois ont finalement été rejoints sur un penalty de Dariusz Dudka à 9 minutes de la fin du match. Ce penalty fut sifflé consécutivement à une faute de Faouzi Ghoulam sur Ireneusz Jelen.En toute fin de match, Emmanuel Rivière, servi sur un plateau par Blaise Matuidi, ne réussit pas à offrir la victoire aux Verts. On retiendra, dans cette partie, que l’on a retrouvé des Verts très actifs pendant cette rencontre. Nous avons également eut droit à une attaque tout sourire, avec des attaquants tous à un bon niveau hier soir. Dimitri Payet a encore enfilé son habit de passeur, et Rivière fut décisif en finition. En cette fin de saison, il y a du jeu car il y a beaucoup d’enjeu pour les deux équipes : le maintien pour Auxerre, l’Europe pour les Verts avec une 6e place « bonus » pour l’Europa Ligue selon les circonstances de fin de saison (notamment en liaison avec les vainqueurs de la coupe de la Ligue et de la coupe de France). En seconde mi-temps nous pûmes donc admirer un magnifique travail de Rivière dans la passe, et Aubameyang réussit son face-à-face avec le gardien, 1-2 pour l’ASSE ! Or, l’arbitre siffla un penalty sur une faute de jeunesse de Ghoulam. Le jeune stéphanois s’est précipité face à la malice de Jelen qui n’attendait que ça. Auxerre est revenue de très loin car Saint-Étienne aurait dû prendre trois points, notamment sur cette balle de match offerte par Matuidi à Rivière. Ce fut donc un point pour les deux équipes, personne n’est ravi, et tout le monde s’en contentera. J’ai donc interrogé la déesse « Attaque de l’ASSE ». Elle m’a répondu que notre attaque allait progresser et faire mentir mes dires. J’ai été entendu. C’est cela un oracle.
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