La conférence de presse Ultras (Magic Fans et Green Angels)

Pros | Publié le par Florian | 79 commentaires
En aparté du rassemblement Ultras qui s'est tenu hier après-midi sur la place Jean Jaurès, les leaders des Magic Fans et des Green Angels ont tenu à prendre la parole devant les médias. L'occasion pour eux de rétablir certaines vérités et de lancer un appel à l'ensemble du Peuple Vert mais également à toute la France pour lutter contre la répression.

En bref :
Introduction : 
Ben (Magic Fans) : "Depuis 5 ans, nous n’avons plus de contact avec aucune presse, aucune télé, aucune radio. C’est très rare. Le pourquoi ? On estime que lorsqu’on lit la presse, il y a beaucoup de désinformations. Notamment autour des faits de violence, c’est surement vendeur. On parle toujours de la violence et jamais de nos différentes actions, elle est pourtant de plus en plus rare, elle existe. Nous ne sommes pas des enfants de cœur, mais elle est minime. Pourquoi ne pas parler de nos actions caritatives, de nos tifos, nos banderoles, nos messages revendicateurs ? Nous sommes des Ultras inspirés du mouvement Italien des années 70, ultra c’est différent d’hooligan. Que ce soit les Magic Fans ou les Green Angels, on ne fait pas de free fight dans les bois. Ce n’est pas notre délire, on encourage Sainté, nos couleurs, notre maillot, notre club, dans la défaite comme dans la victoire, c’est ça être ultra. Aujourd’hui nous avons un gros problème avec la LFP, qui veut diviser les clubs, les ultras et le préfectures, diviser pour mieux régner. On appelle l’ensemble des médias nationaux à être solidaires des ultras et des clubs, afin que les vérités de notre mouvement soient relayées de manière juste équitable et véridique. C’est sûr que ce doit être plus vendeur de parler du cas Neymar que de la banderole pour la Ligue contre le cancer, mais nos valeurs se trouvent dans le football populaire."

Sujet :
Ben (Magic Fans) : "Des IAS (Interdiction Administrative de Stade) ont frappé les Magic Fans et les Greens Angels suite à la violation du huis-clos face à Rennes, pas sanctionné pénalement, le club n’a pas non plus écopé d’une sanction par la Ligue, mais nous en avons subi les conséquences à travers des IAS qui sont tombées sur les têtes et les meneurs des groupes. Avons-nous toucher la préfecture dans son estime le jour de l’élection présidentielle ? En 2017, nos droits sont bafoués ! Aucun dialogue avec les pouvoirs publics ainsi que la Ligue et autres instances qui dégradent notre football et notre mentalité."

Tom (Green Angels) : "Le procureur de Saint-Etienne n’a jamais ouvert une procédure pénale suite à la violation du huis-clos. Parce qu’il n’y avait aucun fait de dégradation, et aucun fait de violence. La Ligue n’avait pas prévu dans son règlement de sanction pour la violation d’un huis clos. Aujourd’hui, les 20 interdits de stade sont sanctionnés parce que le Préfet (Evence Richard) a été blessé dans son orgueil d’avoir fait déplacer des policiers alors que nous étions déjà partis du stade. Nous avons vu l’ensemble des procédures et beaucoup de questions se posent. Pourquoi 20 interdictions, alors qu’il y avait 250 personnes dans le stade ? Pourquoi ces 20 là ? Pourquoi des responsables de groupe qui sont aussi une force pour les préfectures ainsi que pour le club, parce que ce sont ces responsables qui sont dans la gestion des flux, des foules, mais aussi dans l’organisation des déplacements et des animations. La décision est arbitraire ! Pour l’anecdote j’ai un ami que je n’ai pas vu au stade depuis deux ans et demi et qui a reçu une interdiction administrative de stade. Nous allons attaquer l’ensemble de ses IAS devant le tribunal administratif. L’expérience nous montre via les Parisiens et les Nantais notamment que les interdictions vont tomber devant le tribunal administratif. Nous ce que l’on veut dire devant ce tribunal ne nous enlèvera pas cette sanction, on ne pourra pas chanter pour les Verts pendant 6 mois, 9 mois ou un an ! Ce qu’il faut savoir c’est que les 20 interdictions prises de façon enfantine par le préfet on va récupérer des dommages et intérêts parce qu’on doit payer nos avocats et que tout le monde le sache bien, c’est le contribuable Français qui va payer." 

Combat général :
Ben (Magic Fans) "La répression ne frappe pas depuis le mois d’avril et son huis clos. La pyrotechnie est sanctionnée depuis de nombreuses années. On pourrit la vie de certains parce qu’ils craquent un fumigène, on ne pleure pas on assume, cela fait partie intégrante de notre mentalité et je pense que l’on peut dire que l’on arrêtera jamais. Ils sanctionnés, ils en font des spots publicitaires, c’est magnifique pour le peuple. On va faire le point sur les sommes que la Ligue demande à nos clubs. Une petite question, où va cet argent ? Qu’est-ce que vous en faites ? On ne peut pas entrer dans un débat lorsqu’on ne discute pas, nous avons pourtant fait le premier pas."  

Tom (Green Angels) : "Là où l’hypocrisie de la LFP intervient, on incite les gens à aller au stade, il y a eu des campagnes « je vais au stade » … On a eu durant l’intersaison l’information de la Ligue voulait sanctionner les clubs qui ont des tribunes vides. Comment ça va se passer un jour comme aujourd’hui ? L’ASSE va être sanctionnée deux fois ? Le problème est plus profond que cela, les phénomènes de supportérisme existent depuis 1984, trois décennies sont traversées et il n’y a jamais eu une volonté de dialogue de la part des instances. Avant, on ne parlait que de la Ligue et des Ministères, mais maintenant on parle des préfectures, de la DNLH, de ceux qui sont sur le terrain. La Ligue impose des officiers supporters aux clubs (SLO). Les clubs ne l’ont même pas mis en place et l’ont pris avec un mépris total. On ne veut pas prendre les supporters comme véritables acteurs du football. On le voit très bien. On est le seul pays qui ne sait pas accueillir des supporters visiteurs en Europe (limitation des Belges d’Ostende à Marseille). Nous sommes des acteurs du football, on se pose comme des acteurs du football. Pourquoi on ne viendrait pas nous demander ce qui se passe sur le terrain ? Pourquoi on ne vient pas nous demander comment on peut agir ensemble, pour autoriser les déplacements, faire en sorte que la situation soit vivable pour tout le monde.  Il y a 10 ans, on ne se demandait pas si une banderole ne rentrerait pas dans le stade. Aujourd’hui si on veut critiquer la Ligue, elle est refusée, dire que la DNLH est incompétente, on ne peut pas la rentrer non plus. On empiète sur des libertés fondamentales. Toutes ces petites privations de libertés nous amènent à aujourd’hui, faire une manifestation sur une place alors qu’on devrait être en train de faire la fête et de supporter notre équipe."

IAS : 
Tom (Green Angels) : "L’IAS a été créée en 2007. Elle permet aux préfectures, en prévention de troubles à l’ordre public d’interdire quelqu’un de stade. La durée peut-être maximum de deux ans, trois ans en cas de récidive. Cette mesure administrative s’accompagne automatiquement d’une mesure de pointage pour nous à Saint-Etienne."
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