l'ASSE et les stats

Pros | Publié le par Vinz | 0 commentaire
Ce n'est un scoop pour personne, les statistiques sont de plus en plus utilisées dans le domaine du foot : que ce soit pour aider les parieurs à perdre leur argent, ou bien aider les journalistes à étaler leur pseudo science du jeu ou se contredire en deux phrases. Cependant l’emploi de statistiques va bien plus loin que la simple utilisation à des fins commerciales ou dans le but de faire rêver le profane a coup de palette à doudouce*… Les Etats-Unis et l’Angleterre précurseur… Depuis longtemps outre-atlantique les bookmakers s’abreuvent de stats pour proposer encore plus de paris possible, et ce, dans tous les sports (baseball, foot US, basket, hockey…). Les anglais et leur politique plus libérale concernant les jeux d’argent (depuis très longtemps autorisés et non monopolisés par l’état) ont rapidement imités leurs amis américains. Les statistiques aident en effet ces bookmakers à organiser des paris (stupides ?) sur le nombre de corners pendant un match par exemple. En France, de tels paris restent rare... pour l’instant. Les Clubs aussi s’y mettent. Mais au-delà des parieurs et des médias, les clubs utilisent de plus en plus les statistiques. Les principaux acteurs qui fournissent les statistiques (Opta, Amisco) travaillent pour des grands clubs à l’étranger : Liverpool, Chelsea, la Roma, l’Inter, le Bayern… et en France aussi ! Saint-Etienne, Lyon, Marseille, Rennes sont des utilisateurs de ces statistiques. Et ce n’est pas Lyon le précurseur, mais bel et bien Sainté ! http://nsa20.casimages.com/img/2010/10/05/mini_101005095123121367.jpg Comolli joue à Football Manager. Si Saint-Etienne est le premier club en France à avoir introduit l’utilisation de statistiques afin d’aider au recrutement, c’est grâce à (ou à cause de) Damien Comolli qui lors de son passage à Tottenham à découvert la “puissance de l’utilisation des statistiques” “L’idée, selon Damien Comolli, c’est d’arriver grâce aux stats à trouver des joueurs sous-évalués sur le marché, ce qui implique des indemnités de transfert et des salaires inférieurs, alors qu’ils ont statistiquement beaucoup de potentiel. C’est un processus qui vient de la finance, de la bourse. C’est exactement ce que font les traders [trouver des valeurs sous-évaluées à fort potentiel], appliqué au sport.” On comprend mieux d’un seul coup les recrutements de Boubacar Sanogo (2 saisons passées au club pour seulement 2 buts inscrits), de Gigliotti ou de Grax… Il est loin le temps du recrutement de joueurs brésiliens sur VHS ! Non content d’utiliser les stats pour recruter des joueurs aux qualités indéniables (tête de lard en est une !), Comolli s’en sert pour gérer l’effectif et “utilise données individuelles pour motiver les prolongations de contrat ou les augmentations de salaires.” Ainsi on comprendra mieux pourquoi Perrin refuse une prolongation de contrat à Sainté si celle-ci est basée sur ses performances de la saison passée… Comolli rappelle cependant que les statistiques ne sont qu’un outil qu’il faut savoir interpréter. Et vu les deux dernières saisons de St-Etienne, on comprend bien où il veut en venir ! * apparue à des temps immémoriaux, remplacée depuis par la non moins fameuse palette 3D savamment analysée par Elie Baup (qui trouve toujours une explication rationnelle à tout déplacement d’un défenseur central à 60m du but adverse sur une action qui se déroule dans la surface et qui conduit à un but d’un de ses équipiers). Article largement inspiré par le blog plat-du-pied-securite
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