L'aprés match: LES VERTS REDÉMARRENT

Pros | Publié le par Franck | 0 commentaire
Avec quatre défaites consécutives en L1, Roland Romeyer avait finalement opté pour l’apaisement. Il était temps, en effet, de ne plus mettre la pression sur sa jeune équipe : « On est dans nos objectifs. Reprenez toutes nos déclarations : on n'a jamais parlé d'Europe. Notre objectif a toujours été le maintien. N'oubliez pas qu'on sort de deux saisons galères. Regardez Auxerre. Ils ont joué l'Europe, la grande et lucrative, et regardez où ils en sont aujourd'hui, comme nous il y a un an. Ne brûlons pas les étapes. Il n'y a pas le feu ! Nous sommes concentrés à fond sur ce match de Brest. Les gens vont sans doute penser que nous manquons d’ambition mais, il s’agit d’une réalité. Il nous faut obtenir rapidement 42 points. Nous ne sommes pas en danger mais nous ne devons pas musarder. C’est pour cela que le staff a pris la décision de nous mettre au vert. Nous avons besoin de retrouver la joie de la gagne. » (Romeyer) L’AS Saint-Étienne avait enregistré le week-end dernier à Caen une 4e et inquiétante défaite. Roland Romeyer avait finalement fait de ce dénouement en Normandie (but de Caen à la 92e minute !) un phénomène mineur, « moins alarmant que celui enregistré la semaine d’avant à domicile contre Nice. » (Romeyer) Le co-président stéphanois a néanmoins convoqué une réunion en milieu de semaine, afin de voir ce qui peut être fait pour éviter que cette série se poursuive d’ici à la trêve (deux rencontres de Ligue 1, Brest et Lorient) : « Quatre défaites de suite, ça fait beaucoup mais celle qui nous a le plus marqué est celle de Nice à domicile. Car cette équipe était en difficulté et qu’elle fait partie de notre championnat. C’est pourquoi j’étais intervenu violemment. L’heure est désormais à la mobilisation. On a d’ailleurs une réunion mercredi avec Bernard Caiazzo, Dominique Rocheteau, les gens du Directoire et le staff pour déterminer la marche à suivre. On attend un résultat positif face à Brest, avec la manière. L’équipe doit se racheter devant ses supporters. Il faut retrouver la confiance et l’efficacité. » . Roland Romeyer a été entendu.Il était en effet conscient qu’une nouvelle défaite hier soir face au stade brestois aurait définitivement cassé le moral du groupe. L'heure n'était certes pas à l'état d'urgence, mais l’objectif des 43 points devient de plus en plus crédible. Une situation sur laquelle est revenue en fin de semaine Josuha Guilavogui, titulaire hier : « Je pense à nos supporters qui souffrent de nous voir en mauvaise posture. Je souhaite rapidement leur redonner le sourire. Nous ne sommes pas inquiets mais forcément déçus. Quatre défaites consécutives, c’est lourd. On apprend des défaites et on se remet en questions. Quand on ne peut pas gagner un match, il faut savoir ne pas le perdre ! C’est à nous de leur redonner du plaisir. Lors des matches à domicile, il faut trouver le bon dosage, le bon équilibre : on est souvent tiraillé par l’envie d’aller vers l’avant car le public nous pousse, mais également conscient du danger d’être pris au piège en contres par notre adversaire. » (Guivalogui) Les Verts ont ainsi décidé de changer leurs habitudes avant la venue des bretons. En effet, pour tenter de briser la spirale infernale, Christophe Galtier avait décidé de prendre le taureau par les cornes. Le technicien avait en effet emmené un groupe de 18 joueurs (au vert) en Isère : « On a ressenti un besoin de se retrouver ensemble, de se recentrer sur nos objectifs après une série de quatre défaites dont deux grosses contre-performances. C’est un bon moyen pour échanger, préparer au mieux le match et dédramatiser une situation. » Parmi ces joueurs, on comptait Loïc Perrin, pourtant suspendu pour cette rencontre. Il fallait néanmoins concerner tout le monde, notamment ceux qui vont finir la saison. Il s’agissait également de ramener un peu de sérénité au sein d’un club qui a vu rejaillir la spirale négative. Sans citer de nom, Christophe Galtier estime que certains en font un peu trop sur la situation des Verts : « On compte quatre défaites consécutives et il ne faut pas se voiler la face, qu’on ressent le besoin de sortir de la routine, de passer du temps ensemble, d’avoir des échanges. Il faut dédramatiser une situation que beaucoup de gens veulent dramatiser. Un peu tout le monde. C’est vrai qu’on reste sur de grosses contre-performances, surtout Nice et Caen, même si ça se joue dans les dernières secondes. Dans notre situation vous regardez soit le négatif, soit le positif. Sans jouer à l’entraîneur qui pense que c’est juste un mauvais passage, on n’est qu’à trois points du sixième. Même si ça pousse derrière. Cette fois, on affronte un concurrent direct et il va falloir gagner, comme on voulait gagner contre Nice et on sait que Brest jouera dans le même registre. Tant qu’on ne passe pas cette barre des 40 points, il y a la crainte. Les gens ne veulent pas revivre ce qu’ils ont vécu ces dernières saisons. Je le vois dans les regards. À moi de ne pas laisser s’installer le doute. Nous possédons neuf points sur le premier relégable. Il faut aller chercher la notion de plaisir que nous avions, essayer de marquer, avoir des qualités mentales, de l’abnégation et le plaisir à faire ces efforts.» (Christophe Galtier) Comme en début de saison, c’est Payet qui a été le plus sensible à cette remobilisation. Il a retrouvé le chemin des filets comme en début de championnat, et fut l’un des meilleurs stéphanois. Ce fut un match qui une fois encore ne restera pas dans nos souvenirs comme impérissable. L’AS Saint-Étienne fut diablement efficace, renvoyant donc le promu brestois à ses chères études (ASSE-Brest 2-0, 27e journée de Ligue 1). Les Verts ont fait parler leur expérience en gagnant sans dominer outrageusement son adversaire, mettant enfin un terme à une vilaine série de défaites.
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