Kitambala raconte le football Bulgare

Anciens Verts | Publié le par Thomas | 14 commentaires
Acheté au FC Lorient en 2011 pour 2.5M€, Lynel Kitambala est l'un des gros flops de ces dernières années. L'attaquant aujourd'hui âgé de 27 ans n'a participé qu'à 17 matchs et n'a jamais trouvé le chemin des filets. Il a ensuite été successivement prêté en Dresde (Allemagne) puis Auxerre sans jamais convaincre un club. L'ASSE le laisse partir gratuitement en 2014 pour la Belgique et Charleroi. Il n'y jouera qu'une saison avant de rejoindre la Bulgarie et le Levski Sofia. Pour SoFoot, il raconte son transfert et le football bulgare, très spécial..

"J'avais attendu de voir les offres que je pouvais recevoir cet été après avoir quitté Charleroi, pour choisir la meilleure option qui s'offrait à moi. Je n'ai eu que deux propositions concrètes, le Red Star et le Levski Sofia. J'avais eu une discussion avec Pauline Gamerre et Steve Marlet, j'avais passé un bon moment avec eux. Puis la proposition du Levski est arrivée à la fin. J'ai choisi ce club, car je voulais voir ce qu'il se passait à l'étranger, le projet sportif me semblait intéressant. Je n'avais pas forcément envie de revenir en Ligue 2 en France. À Sofia, cela s'est bien passé au départ, mais j'étais à court physiquement et, après quelques matchs, je me suis blessé. À la suite de cela, tout n'a pas forcément bien fonctionné, donc avec le club, on est en train de négocier pour se séparer à l'amiable. Mon avocat est en discussion pour casser mon contrat qui court jusqu'à 2017."

"Le football bulgare, on ne peut pas le comprendre sans y avoir été. Le niveau est assez bas, plus faible que la Ligue 2 française déjà. Il y a aussi des éléments de l'environnement qui m'ont marqué et déplu, notamment sur certains matchs où j'ai entendu des cris de singe. Cela ne m'était pas forcément destiné, mais quand même... On m'avait plus ou moins mis en garde, mais bon, des joueurs blacks qui ont joué et réussi là-bas, il y en avait. Je ne fais pas de jugements et d'amalgames, mais ces cris m'ont choqué, d'autant plus que cela venait de nos propres supporters. Mais ce qui m'a le plus gêné, ce sont certains choix sportifs : je n'étais pas mis à l'écart de l'équipe première, mais quand je voyais des joueurs très faibles qui m'étaient préférés, c'était dérangeant. L'entraîneur ne parlait même pas un mot d'anglais, ce que je trouvais dommage."
"Je ne me sentais pas en danger, je ne crains pas cela. Mais cela perturbe parce que l'on sait qu'à tout moment, cela peut partir en vrille sur une mauvaise décision d'arbitrage. Là où j'ai complètement halluciné et entre guillemets «  craqué  » , c'est lors de mon dernier match à domicile contre le Litex Lovetch, une très bonne équipe à l'échelle bulgare. Il y a 0-0, ils prennent un rouge après 15 minutes de jeu, ils nous mettent un but, puis prennent un deuxième rouge à la 25e avec un penalty pour nous. Là, le président du Litex est descendu sur le terrain et a fait arrêter le match. À ce moment, je me suis dit : «  Qu'est-ce que je fous ici ?  » Ils ont arrêté le match et déclaré forfait. Je n'ai même plus de terme pour expliquer ce que j'ai ressenti, cela m'a dégoûté du foot bulgare."

Retrouvez l'interview complète sur le site de SoFoot.

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