Il y a dix ans, l'ASSE et Saint-Étienne basculaient dans l'ivresse

Anciens Verts | Publié le par Maxime | 11 commentaires

La saison 2012-2013 des Verts est connue pour être le dernier titre en date de l’ASSE. Cette année nous fêtons les dix ans de la victoire en Coupe de la Ligue. Retour sur un parcours pas si facile que ça.

Après un début de saison compliqué, seulement dixième avec 27 points à la trêve, les hommes de Christophe Galtier ont su relever la tête lors des matchs retour pour se classer à la cinquième place du classement. Malgré ce joli revirement de situation, la saison restera dans les esprits grâce à ce soir du 20 avril 2013. Mais avant, revenons sur ce parcours, loin d’être un long fleuve tranquille pour les Verts.


Première marche à gravir, le déplacement au FC Lorient pour tenter de se qualifier en 1/8ème de finale. Les Verts arrivent au Moustoir en manquent de confiance, les coéquipiers de Loïc Perrin n’ont gagné que deux matchs sur les six premiers de la saison. Malmenés en début de match, Stéphane Ruffier et les Verts concèdent l’ouverture du score à la 25ème minute de jeu par l’intermédiaire de Sunu. L’ASSE revient au score à la 54ème minute, grâce au premier but en vert de l’inusable Brandao. Comme souvent cette saison-là, l’AS Saint-Étienne s’en remet à son gardien. Lors de la séance de tirs au but, Stéphane Ruffier arrête deux pénaltys sur trois. Ceci combiné aux transformations de Cohade, Ghoulam et Mignot, les Verts se qualifient dans la douleur pour les huitièmes de finale de la compétition.


FC Lorient 1-1 (0-3 ap. TAB) ASSE 

Deuxième marche un mois après avec le déplacement dans le Doubs contre le FC Sochaux-Montbéliard. Avec une équipe légèrement remaniée et menée par un excellent Romain Hamouma auteur d’un doublé, les Stéphanois s’imposent facilement sur le score de trois à zéro. Alejandro Alonso vient sceller le score de ce match à la 88ème minute en venant marquer un de ses deux buts en vert. Les hommes de Galtier sont qualifiés pour les quarts de finale.


Sochaux 0-3 ASSE  

Troisième marche, premier gros choc et premier match à domicile. Dans un Chaudron, en travaux mais en ébullition, l’ASSE reçoit le Paris Saint-Germain de Carlo Ancelotti et de Zlatan Ibrahimović. Une nouvelle fois le gardien stéphanois régale en écoeurant les attaquants parisiens. Et une nouvelle fois, les tirs au but donneront le vainqueur de ce match. Comme contre Lorient, Cohade et Ghoulam réussissent leur pénalty tout comme Brandao. Trois-deux, le capitaine parisien Thiago Silva s’avance face à Ruffier qui parvient à stopper le tir du Brésilien grâce à son coude gauche qui bloque le ballon instantanément. Le capitaine vert, Loïc Perrin confirme l’avantage pris par l’équipe. Enfin, Nicolas Douchez, gardien parisien du soir, ne peut empêcher Pierre-Emerick Aubameyang de qualifier les Verts pour la demi-finale de la Coupe de la Ligue.


ASSE 0-0 (5-3 ap. TAB) PSG

Avant-dernière marche. Encore en travaux, Geoffroy-Guichard et l’ASSE accueillent Lille pour décider qui des deux équipes ira défier Rennes en finale le 20 avril prochain. Après avoir dominé de la tête et des épaules le match, les coéquipiers de Fabien Lemoine, très en vue sur le match, n’avaient pas réussi à faire la différence avec de nombreuses occasions manquées, notamment pour Brandao qui avait eu deux grosses situations. Par l’intermédiaire de Payet et Rodelin, les Lillois se sont réveillés en fin de match faisant trembler la défense stéphanoise dans les ultimes secondes de la partie. Par conséquent, il faudra encore passer par une séance de tirs au but, la troisième en quatre matchs.

Du côté des Verts, Cohade, Perrin, Mayi et Aubameyang transformaient leur penalty sans problème. Or, l’attaquant Yohan Mollo positionné en deuxième tireur avait envoyé son ballon au-dessus de la cage gardée par Steeve Elana. Quant à eux, les Lillois avaient réalisé le quatre sur quatre grâce à Chedjou, Basa, Bruno et Rodelin. 5-4, balle de match et de finale pour l’ancien lyonnais Florent Balmont. Il s’élance et taupe sa frappe qui vient finir sa course au ralenti sur le poteau droit de Stéphane Ruffier qui était pris à contre-pied. Tout est relancé, les frappeurs continuent à être précis ne laissant aucune chance aux gardiens, Guilavogui, Clément et Clerc pour les Verts ; Mavuba et Béria pour Lille. C’est à 7-6 que le jeune Idrissa Gana Gueye (22 ans à l’époque), envoie son ballon dans le Kop Sud en réparation pour offrir à l’ASSE sa première finale depuis 1982. Une finale que les supporters attendaient depuis tellement longtemps qu’ils n’ont pu s’empêcher de célébrer la victoire en envahissant le terrain.


ASSE 0-0 (7-6 ap. TAB) LOSC

Dernière marche. Ça y est, le grand jour est arrivé, tout le Forez a fait le déplacement jusqu’à Saint-Denis pour encourager l’équipe aimée. Une marée verte envahit le Stade de France et Jacques Monty vient chanter en avant-match son tube sorti en 1976 “Allez les verts”. Dès les premières minutes, Stéphane Ruffier est obligé de sortir une énorme parade pour empêcher Mevlut Erding d’ouvrir le score. Mais à la 18ème minute, après un énorme travail de Renaud Cohade sur le côté gauche, Yohan Mollo récupère un ballon haut sur le terrain et envoie Pierre-Emerick Aubameyang en profondeur qui d’un extérieur du pied trouve Brandao dans la surface adverse qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond du but vide, Benoît Costil avait tenté d’anticiper le centre, en vain. Après avoir eu de nombreuses occasions pour doubler la mise, les Verts solides derrière, remportent la 19ème édition de la Coupe de la Ligue au terme d’un parcours en montagnes russes.

Le capitaine emblématique de l’ASSE, Loïc Perrin ainsi que le coach Christophe Galtier, présent depuis cinq ans au club, et Jérémy Clément, victime d’une fracture ouverte du tibia péroné, ont tous les trois brandi le trophée dans un moment de joie suspendu dans le temps.


ASSE 1-0 Rennes

Le lendemain, après une courte nuit pour les joueurs et les supporters, l’ensemble de l’effectif a défilé dans les rues de Saint-Étienne dans un bus à impériale. Ce moment de communion restera gravé dans les mémoires des joueurs et des fans qui ont pu célébrer ensemble cette victoire place de l’Hôtel de ville en chantant quelques chants en l’honneur de ce club aimé par tous.

La joie dans les rues de Saint-Étienne :
La fête a continué jusqu’au mercredi où l’équipe retrouvait le championnat contre l’AC Ajaccio (victoire 4-1). À la fin du match les joueurs ont fait un tour d’honneur pour présenter la coupe à ceux qui ne l’avaient pas encore vu. Dix ans plus tard, les souvenirs de ces bons moments sont toujours dans les esprits des supporters des Verts qui espèrent revivre bientôt de telles émotions.

La communion entres joueurs et supporters :


keyboard_arrow_down Commentaires (11) keyboard_arrow_down