Gradel : "Romeyer et Caiazzo se parlent entre eux ou quoi ?"

Pros | Publié le par Thomas | 68 commentaires
Max-Alain Gradel ne décolère pas. Alors qu'il s'est mis d'accord avec Bournemouth et qu'il y a passé sa visite médicale, il n'a toujours pas pu devenir officiellement un joueur des Cerises. La faute à la direction stéphanoise, qu'il a déjà vivement critiqué hier soir. Aujourd'hui, dans L'Equipe, il garde la même ligne de conduite :

"Saint-Étienne me fait du chantage. J'ai pris un risque de jouer en Roumanie jeudi dernier. Et pour me remercier, les dirigeants me bloquent au dernier moment en me demandant de mettre de l'argent de ma poche. C'est inadmissible déclare l'international ivoirien avant d'expliquer ce qu'on lui réclame. Quand j'ai prolongé, j'ai baissé mon salaire contre une prime annuelle. Ils ont mis du temps à me la donner. Ils me l'ont payé en trois ou quatre fois, dont le dernier chèque, plus mon salaire de juin, il y a de dix jours. Et maintenant, vu que je pars, ils veulent que je leur en reverse une partie. Le problème est là."

Le problème est bien là et le joueur ne compte pas le régler en cédant à la demande de la direction stéphanoise.
"L'automne dernier ils m'ont demandé de prolonger. Alors que je pouvais partir gratuitement après la CAN, j'ai accepté car c'est Saint-Etienne qui est venu me chercher en D2 anglaise, il y a quatre ans. Quand on s'est serré la main avec le président Romeyer, il 'ma dit : "Promis, entre 3 et 4M€ tu pars". Donc c'était clair dans ma tête. Mais quand je suis revenu de vacances, ils m'ont dit : "On n'a pas de remplaçant pour toi". C'est incroyable non ? Puis ils ont ajouté : "On ne pensait pas que tu allais réussir une saison comme ça et valoir plus que 3 ou 4M€". S'ils se sont trompés, c'est leur problème. Le président Caiazzo n'était pas là quand j'ai prolongé avec Romeyer et il demande 10M€ ? C'est vraiment n'importe quoi. Romeyer n'est quand même pas le cuisinier de l'ASSE. Ils se parlent entre eux ou quoi ? Ils prennent les décisions sans se concerter ?"

"Si mon président avait dit 10, 15, 20M€ quand j'ai prolongé, ce qui aurait prouvé la valeur et la confiance qu'ils m'accordaient, j'aurais fermé ma bouche. Mais là, respecter votre parole et pour une fois, respectez-moi."

Le ton est donné, et Gradel ne reviendra pas quoi qu'il en soit, défendre les couleurs vertes : "Ca me fatigue et cela n'arrange personne. Ca se passe toujours comme ça à Saint-Etienne et personne ne dit jamais rien. C'est déplorable. A un moment, il faut dire stop. Trop c'est trop."

Le quotidien sportif révèle toutefois que, selon le club, une avance sur prime pour la saison 2015/2016 a été versée au joueur. La direction voudrait donc récupérer cette somme.
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