Gasset : "Il y avait des clans"

Pros | Publié le par Tibo | 53 commentaires
Dans une interview accordée à Bernard Lions, Jean-Louis Gasset évoque ses débuts à Saint-Etienne, dans un vestiaire déchiré par les clans, traumatisé par le derby. L'homme du renouveau a fixé ses conditions et a eu un discours suffisamment percutant pour permettre se redressement spectaculaire :

"Pour remonter la pente, fils, c'était dur. Je ne connaissais que cinq joueurs et ils étaient au fond du seau. Ruffier, Perrin ou Hamouma, aucun n'était le personnage et le joueur que je connaissais en vrai. Ils étaient traumatisés. Comme s'ils ressentaient de la honte après le derby. En interne, le club était ébréché. Il y avait des clans, les hommes d'untel et untel. De Caïazzo, de Romeyer et de Galtier. Ça se regardait en chien de faïence. Quand les dirigeants m'ont demandé de passer numéro 1, j'ai mis deux conditions.
1) Ghislain Printant qu'il ne faut jamais oublier car c'est lui qui fait le travail, vient avvec moi.
2) On recrute quatre ou cinq joueurs dehaut-niveau. Comme ils voyaient la bobine partir sans savoir comment rattraper le fil, ils ont accepté. On a commencé le 28 décembre, par un déjeuner très important à la Pause, avec tout le staff. J'y suis allé à coeur ouvert, en disant les choses. La première : "Nous, on s'en fout de vos histoires. Une seule chose compte : sauver le club." Ç'a été chaud, mais il fallait faire l'union sacrée.
Je ne sais pas comment l'histoire va finir mais on vient de réussir trois mois, fils... Si elle se termine bien, tant mieux. Mais si les joueurs lâchent à cause de cette saison trop éprouvante, que voulez-vous que je leur dise ? Surtout qu'il nous reste cinq matchs compliqués, dont celui à Montpellier."
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