Exclu Janot : "Je sais qu’il est à la hauteur"

Pros | Publié le par Florian | 46 commentaires
Ce fut l'une des surprises de l'été, le départ de Jérémie Janot, un personnage emblématique du club. Après quelques mois passés en Bourgogne, l'ancien gardien du temple Vert revient pour nous sur sa nouvelle vie et son adaptation à Auxerre. Il évoque aussi la nomination de Julien Sablé, son ami, au poste d'entraîneur :
Tu as rejoint l'AJ Auxerre cet été, comment se déroule ton adaptation au sein de ce nouveau staff et de ce nouveau club ?
L’adaptation a été rapide, le staff m’a accueilli à bras ouvert. C’est une chance énorme de travailler avec Francis Gillot, c’est un staff qui a 10 ans de Ligue 1 derrière. Je pose toujours des questions, je m’occupe de la vidéo. Je voulais être chez les pros. J’ai trois tigres dans les cages qui s’entraînent tous les jours (Zackary Boucher, Quentin Westberg, Sonny Laiton), je dois parfois les freiner car ils en veulent toujours plus. C’est top je me régale !

L'AJA regarde plus vers le bas que vers le haut au classement. Ce n'est pas vraiment ce qu'espérait le club en début de saison. Qu'est ce qui ne fonctionne pas ?
On savait que ça allait être compliqué. Le club s’était maintenu à la dernière journée la saison passée. On a eu un mois d’août compliqué, on est ensuite bien revenu avec notre équipe type. Depuis quelques semaines, on a eu quelques blessures et notamment Momo Yatara qui est notre locomotive devant. Depuis sa blessure on a du mal à grappiller des points. Il reste deux matchs pour faire en sorte que notre première partie de saison soit correcte. 

Cet été tu nous avais confié que tôt ou tard, Julien Sablé serait l'entraîneur de l'AS Saint-Etienne, tu pensais que ça arriverait aussi rapidement ?
Non jamais. J’ai toujours dit que Julien était prédestiné à occuper ce poste. C’était un discours que je tenais quand il était joueur, c’était inéluctable. Ça allait arriver un jour ou l’autre. Là, ça arrive après le départ surprise d’Oscar Garcia, tout le monde a été pris de court. Il est désormais dans le grand bain, je suis heureux pour lui, il le mérite. Je sais qu’il est à la hauteur et qu’il donnera le meilleur de lui-même. C’est un choix judicieux pour moi.

Cadeau empoisonné ?
Quand on débute, on choisit rarement ses débuts. Le premier match de Julien c’était un maintien à Lille lors de la dernière journée : un cadeau empoisonné, mon premier match aussi. On peut le traduire comme ça. Quand Galtier prend l’équipe en 2009, on aurait pu penser qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné. Si l’ASSE avait été troisième, en course pour la Ligue des Champions, Garcia ne serait jamais parti. En général, quand il y a un changement d’entraîneur c’est que la situation est un peu plus compliquée que prévu, qu’il y a de la difficulté. À part Zizou au Real, on intègre rarement un entraîneur comme ça. Moi en tout cas, je le vois comme ça. C’est le métier d’entraîneur qui veut ça.

Et du coup, à quand le retour comme adjoint de Sablé ?
C’est vrai que j’ai dit ça, je le pense. Avec Julien, on a de très bonnes relations, on a vécu une année en moins de 19 ans magnifique. Je me souviens lorsqu’on a gagné à Lyon on s’est régalé. Je vais remettre les choses dans leur contexte : je n’ai jamais appelé quelqu’un pour avoir une place. Déjà, par respect pour les personnes en place, en l’occurrence Fabrice Grange. Et je serais un salopard si je ne disais pas que j’avais passé une très bonne année avec lui la saison passée. J’ai bien bossé avec lui. On a eu beaucoup d’échanges ensemble, il m’a laissé en totale autonomie avec le centre. Je n’ai jamais essayé de me placer via les médias, je suis un professionnel, je reste à l’écoute des propositions. Aujourd’hui, il y a quelqu’un en place qui bosse très bien. Jamais je ne profiterais d’une situation pour m’incruster. Je ne ferai pas aux autres ce que je n’ai pas envie qu’on me fasse. J’ai une éthique, je suis quelqu’un de droit, je serai peut-être son adjoint dans 10 ans parce que nous sommes de jeunes entraîneurs. Et pour être honnête, je pense que dans la tête de Julien, me faire venir dans son staff c’est le cadet de ses soucis. Ceci étant dit, je suis très bien à Auxerre. Je suis sous contrat jusqu’en 2021, j’ai des gardiens très prometteurs que j’espère faire sortir, je m’éclate. Preuve en est, je vais vendre mes parts au Club 42 à Andrézieux pour que ma femme et mes enfants puissent me rejoindre et s’installer avec moi à Auxerre.


keyboard_arrow_down Commentaires (46) keyboard_arrow_down