Et si le problème était dans l'assiette ?

Pros | Publié le par Thomas | 45 commentaires
Dans le monde du très haut-niveau où la recherche de la performance passe par des détails, le football hexagonal semble avoir du retard sur plusieurs points. Dans son édition du jour, L'Equipe pointe l'un d'entre eux : l'alimentation. 

Plusieurs grosses écuries européennes disposent de nutritionnistes dans leur staff technique. Parfois depuis peu, comme à Liverpool Jürgen Klopp et son staff ont mené une révolution nutritionnelle. Dauphins de Premier League, les Reds le doivent peut-être à ces programmes alimentaires individualisés (et certainement aussi à plein d'autres paramètres, on vous l'accorde).

Dans l'élite du football Français, seuls 5 clubs prennent l'alimentation au sérieux. Monaco (qui dispose de deux personnes à temps plein), Paris, Caen, Toulouse et Montpellier prennent donc cette question au sérieux. A Saint-Etienne, c'est le médecin Tarak Bouzaabia qui prend parfois cette casquette rapporte le quotidien. Parfois.. 

Le nutritionniste Thomas Ladrat s'attriste de ce constat : "Il y a encore énormément de travail. C'est souvent relégué à un rang subalterne alors qu') ce niveau de pratique sportive, ça devrait être indispensable." Que peut faire gagner une assiette équilibrée ? : "Des footballeurs qui s'entraîneront plus qualitativement, qui récupéreront plus vite, qui seront plus efficaces dans la durée. Sur des matchs de 95 minutes, on peut avoir des périodes de moins bien physiquement alors qu'une alimentation plus adaptée rendra des coups de mou moins longs et moins fréquents. On assistera aussi à une diminution des blessures."
Et ça, les blessures, à Saint-Etienne on connait..

Alexandre Marles, l'ancien directeur de la performance de l'OL et du PSG, étaye : "Très peu de clubs font la restauration sur place, que ce soit petit-déjeuner ou repas de midi. Ils ont des contrats avec des prestataires extérieurs pour le déjeuner. Les contraintes sont beaucoup plus importantes car vous n'avez pas de choix : cuisson, choix des produits... Il faut être clair : la plupart des joueurs passent à la pizzeria ou au fast-food."

A l'Etrat, le problème du petit-déjeuner est résolu depuis que Galtier a instauré le petit-déj' collectif. Avant et au mieux, les joueurs s'arrêtaient à la boulangerie en face du centre de formation. Désormais, ils déjeunent en groupe. Il n'y a plus qu'à élargir l'idée jusqu'au repas du midi et dans les appartements des joueurs. "Si on éduquait à l'entrée des centres de formations, ce serait l'idéal, conclu Marles. Je compte entre trois et cinq mois pour un sportif pour devenir autonome dans sa gestion alimentaire."
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