Edito: Sainté tique

Pros | Publié le par Franck | 0 commentaire
Sous prétexte que seulement 4 points séparent les Verts de la 3e place, il ne faudrait pas prêter attention à notre 12e rang au classement ? Perdre 11 places en deux mois, cela n’affole (a priori) pas grand monde. Il paraît même que mon discours ne serait qu’un jus sans saveur de sinistrose et rien d’autre. Sauf que nous en sommes à 7 journées consécutives sans la moindre victoire en championnat.Cette statistique a au moins le mérite d’exister comme dirait l’autre !Ce nul au stade Marcel Picot (Nancy-ASSE 1-1, 15e journée de Ligue 1) a permis néanmoins de stopper net l’hémorragie des défaites à l’extérieur (consécutivement à Nice et à Brest). C’est bon pour le moral, surtout à trois jours d’un match en retard (13e journée) à Valenciennes.Cela étant, il est en effet clair que ce championnat 2010-2011 est extrêmement serré. Bien malin celui qui pourrait en présager quelque chose avant la fin. A part dire qu’Arles-Avignon va retrouver la Ligue 2, le reste ne serait que pure spéculation sans plus.Cette indécision adoucit le parcours de relégables des Verts depuis fin septembre.Ce qui est peut-être rassurant c’est que l’ASSE a enfin ouvert la marque dans une rencontre de L1, ce qui ne lui était plus arrivé depuis le penalty de Payet transformé au stade du Ray à Nice.Saint-Étienne avait ensuite enchaîné 4 matches de championnat sans ouvrir le score (Caen, Brest, Lorient et Auxerre). Et contrairement à la rencontre finalement perdue à Nice, les Stéphanois n’ont, hier soir, pas perdu la rencontre. Au mieux ont-ils pu prendre le point du match nul. Malheureusement, ce n’est (encore une fois) pas un attaquant forézien qui a trouvé le chemin des filets à Nancy.C’est au contraire le 2e but consécutif de Loïc Perrin (plutôt milieu relayeur), si précieux en cette période de disette offensive. Les projecteurs vont de nouveau se braquer sur Emmanuel Rivière.Révélé la saison dernière (soi-disant un futur grand espoir), Emmanuel Rivière n’y est plus.Il s'était pourtant montré décisif pour la survie des Verts en Ligue 1 la saison dernière, mais il est en train de laisser s’échapper une belle carrière.Paradoxalement, alors que son équipe est mieux classée cette saison, le jeune espoir forézien est moins en réussite et n'a trouvé qu'à deux reprises le chemin des filets. Il est discret et muet comme une carpe, certainement par un manque de confiance évident qui nous rappelle une période similaire vécue par Bafé Gomis, avant de mieux repartir par la suite.Or, cette situation commence à agacer Geoffroy-Guichard, qui a même sifflé le joueur à sa sortie contre Auxerre samedi passé. Une sanction du Chaudron que Christophe Galtier a du mal à digérer : « Je trouve vraiment durs les sifflets qui ont accompagné la sortie de Manu face à Auxerre. Ça m’a cassé les pieds. Je constate qu’avec de jeunes joueurs, on est dur. Soyons patient et tolérant avec eux. Dans la seconde moitié de la saison dernière, porté par le public, Manu avait été en pleine réussite. Aujourd’hui, il est un peu moins efficace. Mais il se donne à fond sur le terrain. Il se met chiffon à l’entraînement et en match. Comme tous les autres joueurs, Manu n’est pas un tricheur sinon il ne jouerait pas. » (Galtier) Les projecteurs sont également fixés sur Gonzalo Bergessio, lui aussi peu en verve cette saison.L'attaque stéphanoise n'est pas vraiment au beau fixe, et c’est l’argument principal pour expliquer pourquoi le club n’était pas en mesure de rester tout en haut du classement. Hier soir à Nancy, Rivière ne s’est procuré qu’une occasion franche (frappe croisée). Le reste est terne et sans le moindre changement. Les résultats de l’ASSE ont plongé, en même temps que l’efficacité de Dimitri Payet. On pourrait donc penser que l’entraîneur des Verts soit impatient de voir son buteur revenir au sommet. Mais Christophe Galtier sait bien qu’il est presque impossible de tenir sur la durée d’une saison une cadence aussi infernale que celle menée par Payet. Alors le coach de Saint-Étienne s’est fait une raison. Le public stéphanois a plus d’indulgence pour celui qui a fait reverdir son club le temps d’un été. Je parle bien évidemment de Dimitri Payet au début de saison étincelant. Le coach stéphanois a également souhaité là encore jouer au protecteur de service, à l’instar de Rivière : « Il ne faut surtout pas que Dimitri s’impatiente. Il doit retrouver son calme au contraire, sa lucidité. Il n'est pas facile d'être constant sur toute une saison. Je ne suis pas surpris de ce contrecoup. Si on avait la possibilité de le faire souffler, de réduire son temps de jeu, on le ferait. Il serait alors plus frais, plus efficace. On en a profité. Je crois que Dimitri est capable de marquer plus de douze buts sur une saison. Là, il n'a peut-être plus les espaces qu'il avait, mais, quand on n'arrive plus à faire la différence, il fait jouer dans un autre registre, qu'il a toujours eu. Il possède d'énormes qualités mais aussi des défauts. Il ne peut pas répéter les mêmes efforts sur une longue durée et on le sollicite beaucoup. » (Galtier) L’entraîneur stéphanois a également joué au protecteur avec…la pelouse synthétique de Nancy. Malgré la température approchant 0° C, le spectacle a été de qualité à Marcel-Picot hier soir. Pour Christophe Galtier, « il faut aussi rendre hommage à ces synthétiques tant décriés, puisque la saison passée, la pelouse lorraine aurait probablement été en très mauvais état avec ce temps-là. On ne m'avait jamais posé la question car on n'avait encore pas joué sur synthétique. Je ne sais pas si on est nombreux dans ce cas mais moi je suis pour le terrain synthétique. Mais par contre, je suis pour s'il y en a partout, si on ne joue que sur cette surface. Je préfère évoluer en hiver sur un terrain de très bonne qualité que sur un bourbier. En juillet, août, septembre, octobre, il y a toujours une bonne pelouse. Moi, je suis pour une pelouse uniforme et je trouve que si tout le monde travaille sur la même surface, il n'y a pas de problème d'adaptation. Cela permet de voir du football intéressant même s'il y a des choses qu'il faudra travailler de façon plus précise. Il y aura peut-être une modification dans les entraînements, même dans le travail athlétique. Mais ce soir, même s'il avait plu, s'il avait gelé, on aurait pu jouer. S'il y avait eu de la neige, on aurait déblayé la neige et on aurait pu jouer. De plus, outre les milliers de litres de fioul qui ne sont pas brûlés pour le chauffage de la pelouse naturelle en hiver, on économise également des milliers de litres d'eau en été pour l'arrosage. A l'heure des pénuries en eau, ce n'est pas négligeable. Je souhaite lancer une petite révolution, qui aura toutefois bien du mal à atteindre des pays comme l’Angleterre par exemple. Mais en France, cette idée pourrait germer dans l’esprit des dirigeants de Monaco et de Rennes, qui sont les prochains à réfléchir sur la question.» (Christophe Galtier) Le verbe « tiquer » signifie à proprement parler, avoir un tic, comme le cheval qui a l’habitude de mordre sa mangeoire.Plus familièrement, tiquer c’est être arrêté par une difficulté. Et depuis deux mois, incontestablement, Sainté tique. UNE SERIE INTERMINABLE Les Foréziens viennent de fêter leur 2e mois de suite sans victoire en championnat, hier soir à Nancy. Une bien triste série qui nous ramène à nos deux précédentes saisons. Il faut être deux pour faire un bon match, et les hommes de Correa ont su revenir au score, manifestant au passage des qualités mentales indéniables. A la sortie, l’ASNL, sans trop s’en plaindre, pouvait s’estimer mal payée avec le maigre point glané. Car elle a su mettre son rival vert souvent sur le grill. Au crédit de Nancy on trouve notamment deux poteaux et une domination territoriale favorable. Dans l’autre plateau de la balance on mettra ce dernier arrêt réflexe de Grégorini sur le gong, avec un coup franc de Sako (88e) et plus globalement la menace quasi constante exercée par des Verts capables de porter rapidement le danger vers l’avant. Vu sous cet angle, le nul a quelque chose d’incontestablement équitable. Sans complexe, Nancy tenta d’imposer sa marque sans avoir à courir après le score. Une intention très louable, non suivie d’effet car la finition ne fut pas tout à fait au niveau de l’animation. On pense surtout à ce lob manqué par Vahirua d’entrée, même s’il faut bien convenir que les dangers de but furent jusqu’à la pause l’apanage des Stéphanois. Matuidi aussi rata un lob facile (18e). Grégorini se signalait une première fois sur une frappe croisée de Rivière (36e). L’AS Nancy-Lorraine n’arrivait pas vraiment à se livrer, avec dans le dos, des Stéphanois sans cesse en action. Feret pourtant faisait vivre un calvaire à Bocanegra.Ce que tout Nancy redoutait survint peu après la reprise : Loïc Perrin fusillait Grégorini d’une volée rapprochée. L’imbroglio venait d’un corner où tour à tour Bocanegra de la tête, Sako du pied, firent briller le gardien de but nancéien de réflexes exceptionnels qui ne servirent à rien (ouverture du score à la 51e minute de jeu). L’ASNL sut alors conserver son calme pour repartir à l’assaut de la cage de Janot. Cette fois l’ASSE passait un sale moment, contrainte de défendre uniquement, ce qu’elle a bien du mal à faire depuis deux mois.Cette pression permettait à N’Guemo de mettre une tête sur le poteau (56e), et à Feret de continuer son festival sur son côté. Dix minutes après l’ouverture du score, Saint-Étienne n’en menait plus très large.Un coup franc direct en pleine lucarne de Janot (67e) de Mahrama Vahirua, permit à Nancy d’égaliser. Dix minutes plus tard, il était même à deux doigts de récidiver, cette fois la barre renvoyait sa frappe violente ! Voilà pourquoi on lisait quelques regrets sur le visage des Nancéiens à l’entrée définitive aux vestiaires. Les Verts semblaient se contenter de ce point pris. En effet, même s’ils ont fini par céder après avoir ouvert le score, les Stéphanois quittent la Lorraine avec le sentiment du devoir accompli. Surtout après avoir évolué pour la première fois sur une pelouse synthétique nouvelle génération : « Un match nul à l’extérieur, c’est un bon résultat. Qui plus est sur une pelouse que nous n’avions pas l’habitude de pratiquer. Nous devions prendre des repères. Nous avons fait une première mi-temps où nous étions bien en place et cohérents. En début de seconde mi-temps, nous avons ouvert le score. C’est dommage d’avoir été rattrapés sur coup de pied arrêté car, dans le jeu, nous avons été costauds et solidaires. Au final, c’est un bon point de pris. Dans quatre jours, on se déplace, de nouveau, à Valenciennes : nous devrons réussir la même performance, voire mieux. » (Sylvain Monsoreau) Désormais installés dans le ventre mou du classement, après avoir tutoyé les sommets, les joueurs de Christophe Galtier veulent retrouver le plus rapidement possible le goût de la victoire. Même au cours de son début de saison détonant, l’AS Saint-Étienne n’a (c’est vrai) jamais évoqué la course au titre ou une place sur le podium en fin d’exercice. Maintenant que les victoires tardent à revenir, les Stéphanois sont plus que jamais dans l’optique de se rassurer dans la course au maintien, seul objectif crédible de la saison. Les Verts souhaitent retrouver rapidement le chemin du succès, afin de pouvoir souffler dans de très bonnes conditions psychologiques durant la trêve. « Mes sentiments sont très mitigés et partagés. On méritait de marquer des buts par rapport au jeu et aux situations que nous avions eu en première période. Paradoxalement, c’est à partir du moment où nous avons ouvert le score que nous nous sommes mis à ne plus jouer. Certes, il y a eu la réaction de Nancy qui nous a mis sous pression sur coup de pied arrêté. Nous avons également eu des difficultés à bien ressortir le ballon. Avec davantage de lucidité, nous aurions pu avoir de meilleures munitions en contres. Les deux équipes auraient pu prendre l’avantage et le match nul est équitable. Nous avons quand même un peu de déception car nous aurions pu faire mieux à partir du moment où nous avions ouvert le score. J’ai vu une équipe qui s’est battu, s’est accroché en montrant beaucoup de solidarité et combativité. Ai-je des regrets de concéder un match nul après avoir ouvert la marque ? Oui et non. Le regret que l'on peut avoir, c'est de ne pas avoir su bénéficier des opportunités que nous avons eu, notamment en première période, parce que je pense que nous méritions d'ouvrir le score en première mi-temps. Le deuxième regret, c'est quand nous avons ouvert le score en deuxième période, il aurait fallu continuer à jouer. Je suis sûr que nous aurions alors eu des opportunités. Or nous avons fait beaucoup d'erreurs techniques. Après, dès que Nancy a égalisé, on a été mis sous pression. Je dirais que le match nul est équitable. On n'avait encore pas joué sur synthétique. Je ne sais pas si on est nombreux dans ce cas mais moi je suis pour le terrain synthétique. Mais par contre, je suis pour s'il y en a partout, si on ne joue que sur cette surface. Je préfère évoluer en hiver sur un terrain de très bonne qualité que sur un bourbier. En juillet, août, septembre, octobre, il y a toujours une bonne pelouse. Moi, je suis pour une pelouse uniforme et je trouve que si tout le monde travaille sur la même surface, il n'y a pas de problème d'adaptation. Cela permet de voir du football intéressant même s'il y a des choses qu'il faudra travailler de façon plus précise. Il y aura peut-être une modification dans les entraînements, même dans le travail athlétique. Mais ce soir, même s'il avait plu, s'il avait gelé, on aurait pu jouer. S'il y avait eu de la neige, on aurait déblayé la neige et on aurait pu jouer. De plus, outre les milliers de litres de fioul qui ne sont pas brûlés pour le chauffage de la pelouse naturelle en hiver, on économise également des milliers de litres d'eau en été pour l'arrosage. A l'heure des pénuries en eau, ce n'est pas négligeable. C'est encore un match sans victoire mais c'est un bon match nul. Mais maintenant on a vingt points. On a un match en retard, il faudra aller chercher au moins un point à Valenciennes. Cela ne va pas être facile. Il reste encore cinq matches d'ici la fin des matches aller. Il faut encore prendre des points pour essayer de se mettre à l'abri le plus rapidement possible, de creuser des écarts avec nos concurrents directs. Ils sont juste un peu devant nous mais aussi derrière nous. Nous avons toujours regardé derrière. » (Christophe Galtier) « C'est un bon match nul, d'autant que le scénario a été difficile. Ce type de match, au début de la saison on le perdait. Là on a eu la force nécessaire pour revenir et même pour passer devant. Malheureusement il y a eu le poteau et ensuite la barre. Un Janot des grands jours a permis aussi aux Stéphanois de rester dans le match. Mais j'aurais préféré qu'on fasse un autre type de match, qu'on ne court pas après le score. On a eu la première occasion après trois minutes de jeu. Il nous a manqué un brin d'efficacité pour mettre le match dans le bon sens. Ensuite, le groupe a eu la force pour revenir dans la rencontre et rester dedans. Il ne s'est pas coupé en deux. C'est difficile quand on est mené contre une équipe de cette valeur. On a pris quatre points en deux matches, c'est appréciable, surtout si on se rappelle la semaine avant le match contre Valenciennes. On a trouvé à peu près une équipe qui est performante, il faut lui donner du temps.» (Pablo Correa) « Mon sentiment est un peu partagé parce que nous avons ouvert le score. Après, sur la physionomie du match, Nancy ne méritait pas de perdre, nous non plus. Ils égalisent sur un éclair de Vahirua, il faut lui dire bravo, c'était un superbe coup franc. Ensuite c'était un peu plus dur pour nous. C'est un point mérité, un point qu'on est allé chercher. Chaque point compte. C'était un peu mieux qu'il y a quelques temps. On a un match en retard à Valenciennes, il va falloir y prendre des points. Si on prend des points à Valenciennes, le point pris à Nancy sera vraiment important et valorisé.» (Jérémie Janot) Remis la semaine dernière en raison des conditions atmosphériques, le match entre Valenciennes et Saint-Étienne avait été annulé à quelques minutes du coup d’envoi. Se disputera-t-il normalement mercredi ? Rien n’est moins sûr. Des températures allant jusqu’à -10° C sont annoncées dans le Nord. En dépit d’une énorme dépense d’énergie, puisque Valenciennes chauffe sa pelouse depuis ce dimanche matin, le combat contre le froid pourrait bien être perdu d’ici mercredi. Tant que c’est contre le froid…
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