#PSGASSE Une dérouillée qui pose des questions (J-5)

Pros   | Publié le par Raphaël | 57 commentaires

Sous l'œil des caméras de Canal +, les verts se déplaçaient au Parc des Princes pour y affronter le Paris Saint-Germain dans le cadre de la 5eme journée de Ligue 1. Pour débuter le match, Jean-Louis Gasset a effectué un changement radical dans le choix de son système de jeu, en troquant son 4-2-3-1 pour un 3-5-2. Kevin Monnet-Paquet jouait le rôle de piston à droite, et Gabriel Silva était son pendant à gauche. Khazri occupait le rôle de meneur de jeu en l’absence de Remy Cabella, et Salibur était aligné devant avec Loïs Diony.



PREMIÈRE PÉRIODE



Dès la première minute, les parisiens commençaient à mettre la pression sur la défense stéphanoise, avec une accélération de Di Maria ponctuée par deux grand ponts dans la surface et une passe pour Draxler. Ce dernier a décoché une frappe, détournée par Ruffier au ras du poteau. Ce premier événement n’a cependant pas été annonciateur de la mi-temps à venir. Appliqués défensivement, les verts auront même eu quelques opportunités pour ouvrir le score. La consigne était clair en voyant le match : Garder un bloc homogène occupant toute la largeur du terrain en phase défensive, avec Salibur et Khazri qui descendaient doubler les ailes, laissant Diony seul en premier défenseur devant. La première occasion est venue de Khazri, à la 4ème minute, sur une frappe de l’extérieur de la surface captée par Aréola. Cette même frappe est le symbole du réalisme offensif dont ont fait preuve les verts vendredi soir, et, en règle général, lors des 4 premières journées de Ligue 1. En parallèle, M’Vila a été l’auteur de quelques interceptions de grande classe, dont une à la 7ème minute, à la suite de laquelle il a déclenché une passe longue vers Monnet-Paquet. Les médias ont regretté en général sa lenteur dans ses transmissions vers l’avant, mais il a été pourtant bon dans ses prises de décisions et dans sa qualité de passe. Tout comme à sa décharge, il a dû composer avec des partenaires souvent mal placés devant pour recevoir des ballons, avec Khazri et Diony qui étaient bien muselés par la défense. Cependant, ce dernier a quand même donné du fil à retordre à Kimpembe et Thiago Silva dans les duels, mais il a été maladroit devant les cages. Tellement maladroit qu’on peut se demander s’il n’avait tout simplement pas fait illusion lors du premier match contre Guigamp. Salibur, qui a été probablement le meilleur joueur offensif côté ASSE, lui a adressé une offrande à la 13ème minute. Seul face à Aréola au premier poteau, il n’a pas réussi à redresser le ballon.

Dans le festival des ratés, Perrin, seul au point de penalty, à manqué de cadrer une tête sur corner à la 17eme minute, qui aurait été là encore une opportunité d’ouvrir la marque. En dehors, il a été fébrile en première, malgré la prestation non pas bonne de l’équipe mais du moins correcte, dans le style de jeu voulu par Gasset. Il a fait quelques erreurs de relances, tout comme Subotic, qui n’a réussi aucune de ses passes en profondeur. Kolodziejczak a encore une fois été le meilleur défenseur des verts, alors que cette fois-ci, il a essayé tant bien que mal de défendre et compenser les trous laissés par ses partenaires. Gabriel Silva, lui s’est fait malmené par Di Maria, et Monnet-Paquet ne s’est pas illustré une fois de plus. Il a aidé malgré lui Draxler à s’emmener le ballon de la tête à la 22ème minute, sur une superbe passe de Verratti par dessus la défense (1-0.) Il a cependant réalisé une belle action offensive en dribblant un Bernat qui n’avait aucun rythme à la 20ème, terminant par un centre en retrait sur M’Vila, qui a tiré juste à côté du montant gauche de Aréola.



DEUXIÈME PÉRIODE



Si c’est un paragraphe long qui a été rédigé pour analyser la première mi-temps, il en est tout autre pour celui de la deuxième. Tout simplement parce que les verts n’ont absolument rien montré. On a assisté à un de ces naufrages collectifs, ceux qu’ont a l’habitude de voir face au PSG depuis maintenant plusieurs saisons. Perrin, déjà pas dans son assiette, a fait faute sur Cavani à la 51ème en jouant son mollet à la place du ballon dans la surface. La sentence était claire : pénalty, transformé par la victime de la faute (2-0.) Comme si les ratés ne suffisaient pas en attaque, Sainté a commencé un enchaînement de fautes techniques dans les transmissions, doublé d’une lenteur alarmante. La même qui fait tant défaut depuis maintenant le début de la saison. L’entrée de Hamouma n’a strictement rien changé, alors que Romain a fait preuve d’un engagement proche du néant sur certaines actions. Tout comme le passage à 4 défenseurs n’a pas permis de revenir au score. Di Maria venait aggraver le score à la 76ème d’une frappe croisée dans la surface. C’est peut-être la seule situation du match dans laquelle Ruffier a joué son rôle, car il s’est couché un peu tôt sur la frappe. En dehors, il a été abandonné par une défense affligeante de médiocrité, qui montre que quand Ruffier ne réalise plus d’exploits, elle est incapable de se substituer aux sauvetages de son gardien. Pour parachever le supplice adressé à Saint-Étienne, Diaby, sur une action aux multiples une-deux et jeux en triangle, y est allé de son but (4-0.)



BILAN


Que dire de ce match, si ce n’est qu’il fait preuve d’un malaise marqué pour certains d’entre nous. La meilleure performance faite par l’équipe contre Paris ces dernières années, avait été fait dans un système à 4 en mars dernier, et en ouvrant le jeu. Toutes les équipes qui ont joué au football depuis le début de saison, ont plus ou moins posé problème à Paris. Et pourtant, Gasset s’est peut-être sabordé le match tout seul. Sans Mbappé et Neymar, le PSG pouvait compter sur des joueurs de très haut niveau comme Draxler et Di Maria et pouvaient intimider, c’est un fait. Mais le meilleur moyen de gagner contre une équipe, c’est de marquer. Et c’est peut-être ce qu’a oublié de prendre en compte JLG au moment de faire sa compo. Le football a gagné, et le coach a payé cher son manque d’ambition. C’est d’autant plus un échec cuisant que l’équipe avait toute la trêve pour préparer ce match. Alors oui, la première mi-temps montre qu’avec un peu plus de réalisme, il y aurait pu y avoir un ou deux buts du côté des verts. Sauf qu’on ne peut pas refaire un match, et que compte-tenu du manque de finition alarmant aperçu contre Montpellier et Amiens, il fallait s’attendre à voir les joueurs bouffer la feuille.

Diony paraît au bout du compte le même attaquant qui jouait à Dijon, celui qui a besoin d’un pivot autour de lui pour s’exprimer, comme il s’est libéré lors de l’entrée de Beric contre Amiens. Celui-ci mérite qu'on lui laisse sa chance, car il est laissé injustement sur le banc alors qu'il avait fait une bonne entrée contre Amiens. Khazri a été techniquement à l’aise au début, avant de s’enfermer dans ses grigris, et de faire preuve d’un comportement trop déplacé en deuxième mi-temps dans ses interventions. Salibur a été très intéressant dans ses percées et prises de balles, et aurait mérité de repartir de la capitale avec une passe décisive. Pour les deux milieux récupérateurs M’Vila et Selnaes, il n’y a pas grand-chose à signaler, alors que Gabriel Silva est toujours aussi moyen et a plus sa place sur le banc que dans le onze depuis le début de saison. Quand à la charnière, on se demande si Gasset aura un jour l’audace de tester William Saliba à la place de l'un des deux centraux expérimentés, plus particulièrement Perrin. Le capitaine semble avoir oublié son rôle de leader (déjà assez contestable en temps normal) et son niveau assez mauvais lors de son passage au micro d’après-match, en disant que les joueurs ont fait ce qu’ils devaient faire. Une remise en question depuis le bord du terrain serait une bonne chose. Mais est-ce que le coach pense à cette perspective, alors que lui-même semble ne pas tirer d’enseignements de ce match ? Gasset a -t-il tout simplement les épaules pour troquer son costume de sauveur et endosser celui d’un entraîneur prenant des décisions fortes pour le compte d'un club qui aspire à retrouver l’Europe ?


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