Caïazzo s'inquiète des dérives du football business

Formation | Publié le par Tibo | 43 commentaires
Le président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne, ainsi que du syndicat Première Ligue s'inquiète des dérives en matière de formation au sein du football Français. Plus précisément, du pacte de non agression rompu entre les formations de l'hexagone. Ainsi, Lille et Monaco notamment n'hésitent plus à débaucher des jeunes dans les centres de formation Français. 

Une dérive directement imputable au football business, puisque le but de cette manoeuvre est de recruter des jeunes joueurs dotés d'un fort potentiel pour une petite somme, afin de réaliser une grosse plus-value deux à trois ans plus tard, lors de la vente du joueur. Bernard Caïazzo s'est exprimé sur le sujet dans les colonnes de l'Equipe.

"Plusieurs clubs se sont plaints. Le sujet a déjà été mis sur la table au sein de Première Ligue ou à la Ligue. Jusqu'ici, les clubs français faisaient l'objet d'attaques de clubs étrangers, anglais notamment, qui, contre des indemnités de formation ridicules, recrutaient des talents en devenir de premier plan. Mais ils ne se piquaient jamais les jeunes de leur centre de formation. En brisant ce gentleman's agreement, on est en train d'ouvrir la boîte de Pandore. C'est extrêmement dangereux.
Ça va devenir la jungle. Je dis à mes collègues : "Attention : dans la jungle, à la fin, c'est toujours le plus puissant qui gagne. Et il n'est pas sûr qu'un jour vous ne vous fassiez pas manger, vous aussi." Par ailleurs, s'ils ne peuvent plus s'appuyer pendant quelques saisons sur les joueurs qu'ils forment, certains clubs vont se demander quel est leur intérêt à entretenir un centre de formation. C'est tout un système qui serait alors en grand danger."

L'argent, voilà le coeur du problème et le responsable d'une nouvelle dérive : "Les clubs qui fondent leur développement sur l'achat et la vente des joueurs sont inévitablement attirés par cette orientation. La saison passée, la moitié des clubs a vendu des joueurs pour au minimum 15 millions d'euros. Les transferts sont devenus tellement importants dans les ressources des clubs que certains en arrivent à s'asseoir un peu, parfois, sur des pratiques morales."
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