Bourdin : "Herbin était infernal en interview"

Pros | Publié le par Tibo | 36 commentaires
Avant de s'orienter plus vers la politique, Jean-Jacques Bourdin a aussi oeuvré dans le monde du football, un monde qu'il s'apprête d'ailleurs à retrouver et avec lequel il a renoué en devenant le parrain de son club de coeur, le Nîmes Olympique. Dans une interview accordée à So Foot, il revient justement sur son passé dans le sport et reste marqué par les interviews de Robert Herbin : 

"J'ai fait beaucoup de commentaires de match. Ma première spécialité, c'était le rugby. J'ai aussi fait six Tours de France, les Jeux olympiques de Moscou en 1980, et beaucoup de matchs de football, en Coupe d'Europe et en championnat. Et les interviews, ça me plaisait déjà, mais c'est plus difficile d'interviewer des sportifs que des hommes politiques. Ils sont moins loquaces. Je retrouve la même langue de bois, mais il n'y a pas de malice chez le joueur de football. La malice des politiques, on peut aller la dénicher, la débusquer. Alors qu'il y a beaucoup de naïveté chez un footballeur. Pas chez tous, évidemment. Il faut arrêter de penser que les footballeurs sont tous des abrutis, il y en a qui sont formidables et qui ont beaucoup de choses à dire. Mais il y en a certains qui sont naïfs dans leur expression. Et j'ai des souvenirs de Robert Herbin qui entraînait Saint-Étienne, il répondait toujours par oui ou non. C'était infernal en interview. On lui posait une question, il disait oui ou non. Il fallait avoir trois questions en réserve derrière si vous vouliez obtenir quelque chose. J'ai connu ça avec Bernard Hinault aussi, il était très peu loquace, très fermé."
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