Bouchouari : "Quand tu as tout, pourquoi risquer d'aller ailleurs ?"

Pros | Publié le par Paul. R et Joris. S | 27 commentaires

Pendant presque trois quarts d'heure, le milieu de terrain Benjamin Bouchouari s'est confié à notre micro. Ses premiers pas dans le football, son arrivée à l'ASSE, la saison passée, la Ligue 1 en ligne de mire ainsi que le Maroc, le jeune joueur se livre sans langue de bois. 

Après un an à Saint-Étienne, comment te sens tu ici ? 

Je suis très bien ici, je connais assez bien la ville. Avec mes coéquipiers je m’entends bien, je sais où manger, où sortir. J’ai découvert la ville par moi-même et les endroits où je me sens bien. C’est une petite ville, ce n’était pas très dur.


C’est la première fois que tu pars aussi loin des tiens ? 

Au Pays-bas j’étais déjà tout seul mais ce n’était pas très loin de chez moi et de la Belgique, en moins de deux heures j’étais en famille. Désormais il me faut deux ou trois jours minimum pour profiter de la maison. Je passe plus de temps seul ici à Saint-Étienne, j’ai pris l’habitude mais c’est vrai qu’au début c’était un peu dur. La famille vient me voir uniquement pendant les vacances scolaires car ma mère est professeure et j’ai des petits frères qui sont encore scolarisés. Ils font du foot dans un petit club, j’espère qu’ils auront une plus grande carrière que moi (rires).


L’école c’était important pour ta maman on suppose ? 

Mon père ça allait, il aime bien le football mais ma mère oui, l’école c’était très important. Dès que ça n’allait pas à l’école je n’allais pas au foot, c’était comme ça. Ça s’est bien passé, j’ai eu mon diplôme et j’ai pu partir jouer au Pays-Bas. Si je n’avais pas eu mon examen, ma mère ne m’aurait pas laissé partir. 


À partir de quel âge as-tu voulu devenir footballeur ?

Depuis très jeune, je dirais huit ou neuf ans. J’ai commencé le football à cinq ans mais tu ne sais pas encore ce que tu veux faire. Ensuite vers dix-sept ans quand j’ai commencé à jouer avec les réserves, les entrainements avec les pros, tu te dis à toi même que si tu continues, tu peux en faire ton travail. 


Quand tu étais plus jeune, étais-tu déjà un créateur ? Évoluais-tu déjà sur ton poste actuel ?

Pas du tout ! Non non non (rires). J’étais arrière-droit. C’est ensuite vers les U15 que j’ai commencé à jouer au milieu, mais pas en numéro 6, davantage en 8 ou en 10, un peu plus haut. Dennis Appiah est bien meilleur que moi en tant que latéral droit (rires). Ensuite j’ai joué numéro 6 peu de temps après car je réfléchis vite, je vois le jeu, je n’ai plus changé depuis.


Bouchouari : "Aïmen Moueffek a joué un grand rôle dans mon intégration à Saint-Étienne, Ibrahima Wadji aussi, il me voit un peu comme son fils"

Benjamin, il y a un domaine dans lequel tu as énormément progressé depuis ton arrivée, c’est le Français. Tu as pris des cours ? 

Je suis à l’aise mais je fais encore des erreurs. Je n’ai pas pris de cours, c’est à force de parler avec mes coéquipiers. Au début je parlais beaucoup anglais avec Ibra (Wadji). J’étais à l’aise avec lui au début car on est arrivé en même temps à Saint-Étienne. J’étais timide, mais après trois ou quatre mois je me suis dit qu’il fallait que je parle avec tout le monde et que j’apprenne la langue pour parler français avec l’équipe.


On te sent très proche de certains joueurs au club, notamment Aïmen Moueffek, quel rôle a-t-il joué dans ton intégration ? 

Il a joué un grand rôle dans mon intégration, dès le début il m’a aidé. Je crois que dès mon premier jour au club, il m’a proposé de venir chez lui et de me faire visiter la ville. Il m’a montré ce qu’il y avait à faire ici, il m’amenait à l’hôtel, il me récupérait, il m’a énormément aidé, même pour chercher des appartements. Ibrahima Wadji c’est pareil, il est un peu plus âgé que moi, il me donne des conseils. Il me voit comme son fils un peu. On a besoin de lui, il faut qu’il revienne dans l’équipe.


Au milieu tu joues beaucoup de l’avant, tu aimes jouer avec quels styles d’attaquants ?

Je pense que la saison dernière c’était parfait. Ibra (Wadji) prenait la profondeur et moi je pouvais lui donner ou j’avais Jipé (Krasso) qui décrochait pour jouer court. Ce mélange-là était parfait. Maintenant nous n’avons plus un joueur comme Jipé, Ibra (Sissoko) ça suffit, quand il prend la profondeur, ça ouvre le jeu et je peux proposer des solutions.


Bouchouari : "Les statistiques un jour ça va tomber, si tu regardes cette saison par rapport à l’année dernière je joue plus haut, je tente plus. Je suis sur le bon chemin"

Comment juges-tu ta première saison à l’ASSE ?

C’est vrai que c’était compliqué cette première année, ce n’était pas une saison facile pour un nouveau joueur. Je connaissais Saint-Étienne mais quand je suis arrivé, je ne savais pas encore avec qui j’allais jouer. Je ne pensais pas qu’on perdrait autant de matchs, je croyais qu’on jouerait les cinq premières places avec certitude, ça n’a pas été le cas. J’ai appris à ne jamais lâcher car quand on regarde notre seconde partie de championnat, ce qu’on a fait et bien tu te dis que tu pouvais être à hauteur du Havre ou de Bordeaux en faisant juste un peu mieux en début de saison. On pouvait clairement être à ce niveau.


Il y a ce but inscrit face à Dijon, peux-tu nous en parler ? 

Ce but face à Dijon, bon j’ai un peu de chance (rires) mais c’était bien de marquer à Geoffroy-Guichard. Je préfère faire des passes décisives mais les statistiques c’est important.


Les statistiques justement, c’est ton paradoxe, on te voit énormément dans le jeu mais pas dans les lignes de stats’. Comment l’expliques-tu ?

Déjà je joue assez bas et je m’occupe de la sortie de balle pour l’équipe, j’aide le groupe à remonter de l’avant et donc je ne suis pas forcément à l’arrivée des actions. Si tu compares ma saison actuelle avec celle de l’année dernière j’ai progressé. Je suis devant les cages, je frappe, je suis plus actif offensivement. Il y a aussi une part de chance là-dedans, je pourrais aussi être à quatre buts. J’ai tapé les poteaux contre Rodez, contre Auxerre je peux marquer deux buts mais la chance n’a pas tourné de mon côté, ça va venir. J’ai progressé par rapport à la saison dernière, je suis plus haut sur le terrain.


C’est quelque chose que tu travailles avec Laurent Batlles et le staff ? 

Oui, je travaille sur mon positionnement sur le terrain, avec le coach on parle de ça et des statistiques, c’est important. Je suis sur le bon chemin, ça va venir tout seul, en jouant assez haut et en proposant des solutions, un jour ça va tomber. 


Quelle est ta relation avec le coach ?

C’est une relation normale comme tous joueurs. On ne parle pas trop car je sais ce qu’il attend de moi, je connais ses exigences. C’est clair pour moi, je sais qu’il le sait aussi. On n’a pas besoin de parler, on se comprend très bien sur nos attentes réciproques.


Tu es un joueur clé de son effectif, quelle importance est-ce que cela a pour toi ?

C’est important d’avoir sa confiance, il ne faut pas oublier que c’est essentiel pour un joueur d’avoir la confiance de son entraineur, c’est la meilleure chose que tu peux avoir dans le foot. À Saint-Étienne, j’ai ça. Si tu veux que le coach garde cette confiance en toi et que tu veux lui redonner, tu dois être performant, être important pour l’équipe, être un joueur de club.


Bouchouari : "Je vais te dire la vérité, je prends des cartons bêtes. Ce n’est même pas l’adrénaline du match, c’est juste que je suis c**"

Parlons de deux choses qui fâchent. La première Benjamin, les cartons... 

Je vais te dire la vérité, je prends des cartons bêtes. C’est la dernière fois promis (rires), non, non, attends ce n’est pas la dernière fois ! Ça sera la dernière suspension (rires). Ce n’est même pas l’adrénaline du match, c’est juste que je suis c**. Je sais quand je fais le tacle que c’est bête, ce n’est même pas de la frustration, c’est ma jeunesse, je ne réfléchis pas. Tu regardes un Flo' (Tardieu), il ne le fait pas ça car il est réfléchi.


La deuxième chose qui fâche, tes sorties du terrain en marchant, tu n’aimes pas être remplacé ? 

Je suis jeune et je veux jouer tous les matchs. Parfois sortir et voir un autre joueur rentrer je sais que ça va faire du bien à l’équipe mais forcément à ce moment-là si tu n’es pas fatigué et que tu veux encore jouer, c’est difficile. Après Auxerre on n’a pas parlé avec Charbo’ (ndlr : l’attaquant de l’ASSE avait poussé Bouchouari vers la sortie pour accélérer le changement), c’est normal ce qu’il a fait, je comprends son message mais ce match était trop frustrant, j’étais déçu de ne pas avoir répondu présent.


Tu as le sentiment d’être un cadre de cet effectif ? 

Oui je pense. Si tu vois tous mes matchs que j’ai eu dans ma carrière j’ai été titulaire 90% du temps, même jeune aux Pays-Bas. C’est-à-dire que ce n’est pas vraiment nouveau pour moi ce qu’il se passe à Saint-Étienne. Tu sais ce que tu apportes à l’équipe mais tu sais aussi que tu dois travailler car il y a du monde derrière la porte pour jouer à ta place, tout le monde veut se montrer. Aujourd’hui tu es un joueur important mais si tu ne continues pas de performer, tu peux t’assoir rapidement sur le banc. 


Bouchouari : "Beaucoup de gens ne voient pas l’importance de Lamine Fomba mais il fait énormément. Il regarde tout le temps où Flo’ et moi sommes placés et il fait en fonction"

Quel regard portes-tu sur le début de saison après 15 matchs ? 

Quand tu regardes notre début de championnat et les deux premiers matchs, on a un peu pensé à la saison dernière, puis, les choses ont tourné de notre côté avec cette belle série de dix matchs sans défaite. Ça nous a fait du bien même si on ne méritait pas tout le temps de gagner, c’est aussi ça le foot, parfois il y a de la réussite et ça tourne de ton côté. Sur les trois derniers matchs, nous sommes malheureux surtout celui de Paris où tu peux devenir premier du championnat. Auxerre, pour moi c’est la meilleure équipe de Ligue 2 et ça peut arriver un jour sans mais par contre face à Pau nous n’avons pas le droit. Pau et Paris, on a perdu six points. Il va falloir réagir contre Amiens, c’est une bonne équipe, ils jouent au football, ça devrait nous convenir.


Tu avais dit lors d’une interview que Gaël Kakuta était le joueur qui t’impressionnait le plus en Ligue 2, c’est toujours le cas ?
Oui c’est toujours le cas. Depuis l’année dernière, je regarde les joueurs en Ligue 2 et plus particulièrement les milieux de terrain, c’est le joueur qui m’a le plus impressionné. Sa façon de porter le ballon, sa qualité de passe, sa vision du jeu. Il est costaud.

Plus globalement, tu as des modèles à ton poste, même si on sait que ton idole est Léo Messi ?
À mon poste je pense qu’il y a beaucoup de bons joueurs : Verratti, Frenkie De Jong, Nabil Fekir même si je sais qu’il a joué à Lyon (sourire). Je parle juste du joueur, pas de sa carrière, ce qu’il fait quand il reçoit le ballon, comment il voit les choses en avance… Ce sont des joueurs comme ça qui m’inspirent : Kroos, Modric, Bernardo Silva, Zaïre-Emery...

À Saint-Étienne, certains t’inspirent que ce soit sur le terrain ou en dehors ?
Au milieu de terrain il y a beaucoup de monde, mais avec Flo’ (Tardieu), quand il est arrivé, on n’a même pas eu besoin de parler sur le terrain. Le premier entrainement on a senti que c’était trop facile entre nous deux. Après je pense que dans ce trio du milieu de terrain (avec Tardieu et Fomba, ndlr), beaucoup de gens ne voient pas l’importance de Lamine mais il fait énormément, il fait l’équilibre entre nous trois. Il regarde tout le temps où Flo’ et moi sommes placés et il fait en fonction. La connexion est vraiment bien entre moi, Lamine, Aïmen et surtout Flo’.

Il y a un véritable engouement avec les supporters à Saint-Étienne, avais-tu connu ça auparavant ?
Non je n’avais pas connu ça auparavant. Aux Pays-Bas, les stades sont plus petits, les supporters moins nombreux. C’est la première fois que je vis ça. C’est incroyable, tu joues pour ça depuis que tu es petit. Ils sont toujours là, même si on a perdu contre Pau par exemple, jusqu’à la dernière minute ils ont chanté, ils étaient là. Même s’ils étaient déçus c’est normal, c’est à nous de leur rendre ce qu’ils nous donnent sur le terrain.

Es-tu conscients d’être l’un des chouchous de ce public-là ?
Non je ne m’en rends pas compte.

Qu’est-ce qui plait aux supporters selon toi ?
Je pense que mon jeu plait : qu’on joue contre le premier ou contre le dernier, je ne vais jamais me cacher. Sur chaque ballon pendant 90 minutes je vais aller vers l’avant, je redemande le ballon. Je pense que c’est ça, le fait que je veuille juste jouer au ballon. Ce n’est pas forcément fréquent des joueurs comme ça, je pense que c’est peut-être ça qui plait aux supporters.


Bouchouari : "Après une semaine de vacances déjà, je disais à mes parents que je voulais revenir à Saint-Étienne. Je suis revenu parce que je voulais être avec l’équipe"

Tes performances t’ont amené jusqu’à la sélection du Maroc, les U23 dans un premier temps, peux-tu nous parler de ce qu’il s’est passé cet été ?

On disputait la CAN U23. Ça fait depuis deux ou trois ans que je suis pris dans cette sélection. La compétition se déroulait au Maroc en plus ! C’était incroyable, on a joué pour notre peuple et on a gagné. La finale c’était le plus dur contre l’Egypte. Ils ont pourtant joué à dix pendant quasiment toute la rencontre et on a quand même dû passer par les prolongations. On a gagné sur un coup-franc, ils étaient costauds en face. C’était incroyable, c’était la fête avec nos familles qui étaient dans les tribunes. 


Malgré cet été qui n'a pas été de tout repos pour toi, tu as tenu à vite revenir dans le Forez, peux-tu nous expliquer pourquoi ?

J’étais à la CAN, j’étais bien physiquement. Le coach (Laurent Batlles, ndlr) m’a donné comme tout le monde, trois semaines. Après une semaine déjà je disais à mes parents que je voulais revenir (rires). Après je me suis dit qu’une semaine il ne fallait pas abuser (sic), que la saison allait être longue et que ça pouvait engendrer des blessures. Je suis revenu parce que je voulais être avec l’équipe et je voulais jouer le premier match direct. Je voulais jouer, je me sentais bien et j’avais beaucoup d’objectifs. Je voulais montrer beaucoup plus que la saison dernière. J’avais montré des bonnes choses mais les gens ne m’ont pas vu (sic). Ils ne me connaissaient pas encore. Je voulais être important pour l’équipe c’est pour ça que je suis revenu après 14 jours.


Tu dis que les gens ne t'ont pas vu, tu estimes que tu n’as pas encore montré toute l’étendue de ton talent à l’ASSE ?

Non, cette saison je trouve que je fais des bons matchs, je pense que les gens voient un autre Benjamin que la saison dernière. Si je peux marquer cinq buts et faire sept ou huit passes décisives ça peut être pas mal (sourire).


Pour revenir sur le Maroc, tu as été plusieurs fois appelé avec les A, on suppose que c’est un rêve de gosse pour toi…

Oui c’est incroyable ! La première fois c’était l’année dernière, après le but de Dijon je crois. Tu joues pour le pays de tes parents, c’est un grand pays que j’aime. Quand tu es choisi pour jouer pour eux et en plus avec l’équipe A, c’est incroyable.


La CAN se profile en janvier, y penses-tu ?

Non je n’y pense pas trop. Si Walid Regragui me prend, il me prend mais ce n’est pas forcément dans mes objectifs. La CAN c’est bien mais je veux jouer. Si je suis appelé et que je ne joue pas, ça reste incroyable, quand tu as 22 ans mais j’ai aussi Saint-Étienne. On veut monter en Ligue 1, si je suis appelé cela signifie que je laisse l'ASSE, je suis un peu entre les deux. Si le sélectionneur me prend, je serais là, je serais content, le plus heureux. Si Walid Regragui ne me prend pas, je suis à l'ASSE, je suis content et je suis le plus heureux aussi. La CAN c'est un objectif mais pas ultime.


Tu penses que quelque chose est en train de se créer dans cette équipe du Maroc ?

Oui, surtout après la Coupe du Monde. Tout le monde voit le Maroc différemment maintenant. Avant la Coupe du Monde déjà, ils ont changé plein de choses, les infrastructures notamment, tout est top maintenant. Déjà deux ans avant la Coupe du Monde, le Maroc avait pris une autre dimension. Pour voir encore plus grand, je pense qu’il faut faire plus. Là il va y avoir la CAN, tu as fait une demi-finale de Coupe du Monde, tous les pays africains veulent te battre. C’est encore plus dur. La Coupe du Monde, ça n’a rien à voir avec la CAN : ça joue plus au mondial, les terrains sont de meilleure qualité. Pour continuer ce chemin, il faut faire encore plus, on le sait et c’est le travail qui paiera. On a beaucoup de bons jeunes qui arrivent.


«Tout le monde veut te battre» c’est un peu ce que vit l’ASSE en Ligue 2…

C’est pareil, surtout l’année dernière. Quand tu perds, tes adversaires prennent encore plus de confiance. Quand tu es Saint-Étienne, il faut toujours répondre présent, tu ne peux pas faire moins.


Bouchouari : "Si tu montes en Ligue 1 avec Saint-Étienne, tu as déjà tout. Quand tu as déjà tout ici, pourquoi prendre le risque d’aller ailleurs ?"

Cet objectif de remonter en Ligue 1, vous en parlez souvent entre vous ?

Il ne faut pas en parler souvent mais on le sait : on veut remonter en Ligue 1 mais pour le faire, les matchs contre Pau tu ne peux pas les perdre. On est au courant. Il faut qu’on évite ça et qu’on s’améliore. Je ne sais pas si vous avez regardé Angers hier (lundi, ndlr), c’est une équipe normale mais ils arrivent à ouvrir le score, à garder le ballon chez eux, ils jouent tranquilles et marquent deux buts en fin de match en contre. On est capable de faire comme eux.


Tu nous parles du match d’Angers, regardes-tu beaucoup de foot chez toi ?

Oui, la Ligue 2, les bons matchs. La Ligue 1 aussi, la Ligue des Champions, la Ligue Europa parce que j’ai quelques amis qui jouent cette compétition. Je regarde souvent du foot.


Un club te fait rêver ?

Le Barça ! C’est le foot, le Barça ! J’aime leur culture, leurs sorties de balle. Après si c'est le Real Madrid, il n'y a pas de soucis non plus (sourire), je suis supporter du Barça mais le Real Madrid c’est incroyable aussi. Quand j’étais jeune je supportais vraiment Barcelone mais maintenant j’aime beaucoup d’équipes : je regarde toujours le Barça mais aussi le Real, Manchester City, Leipzig, Leverkusen qui est premier en Bundesliga et qui fait que gagner. Après en France, je n’ai pas vraiment d’équipe.


On parlait de l’objectif de remonter en Ligue 1 mais jouer en Ligue 1 avec l’ASSE c’est quelque chose auquel tu penses ? Autrement dit, veux tu t’inscrire dans la durée ici ?

Bien-sûr, si tu montes en Ligue 1 avec Saint-Étienne, tu as déjà tout, tu es déjà bien installé. Tu as les supporters, tu as le stade, le Centre, l’environnement que tu connais. Quand tu as déjà tout ici, pourquoi prendre le risque d’aller ailleurs ?


Ça a été ta réflexion cet été quand des offres se sont présentées ?

Je n'ai pas eu trop de propositions mais j’en ai eues.


Tu as eu notamment des clubs de Ligue des Champions ?

Oui mais pour échanger ça avec Saint-Étienne (il réfléchit)... pour moi ça ne valait pas le coût. Même s'il y avait un salaire plus important, la Ligue des Champions, une bonne poule puisque l’équipe de Krasso (l’Étoile Rouge de Belgrade) avait City et Leipzig dans son groupe… Jouer six matchs en Ligue des Champions pour peut-être se faire éliminer en plus de la vie là-bas qui ne m’intéressait pas, ce n’était pas intéressant pour moi.


Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter Benjamin pour la suite de la saison ?

Cinq buts, sept passes décisives ce serait pas mal (rires).


Tu en as parlé à Laurent Batlles ?

Non je ne lui ai pas dit (rires) mais il sait que je veux marquer, que je veux aller vers l’avant. C’est quelque chose qui manque encore chez moi, je suis jeune, je travaille sur ça et un jour ça va payer.

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