ASSE - Un économiste décrypte la vente et les objectifs des acheteurs

Club | Publié le par Joris | 9 commentaires

L'AS Saint-Étienne est en passe de passer sous pavillon canadien. Le club stéphanois a annoncé lundi être entré en négociations exclusives avec Kilmer Sports Ventures, groupe appartenant au milliardaire Larry Tanenbaum et dirigé par Ivan Gazidis.  

Cette vente de l'AS Saint-Étienne fait beaucoup réagir. Si les premiers échos sont bons autour à la fois de Larry Tanenbaum et d'Ivan Gazidis, certains appellent tout de même à la prudence, le rachat d'un club et la réussite d'un nouveau projet n'étant pas des sciences exactes. 


Notre partenaire France Bleu Saint-Étienne Loire est parti à la rencontre de Pierre Rondeau, économiste du sport. Au regard du CV des personnes précitées, ce dernier se montre plutôt optimiste : "Si on regarde leur CV, on peut constater qu'effectivement ils ont de l'expérience et notamment de l'expérience footballistique. On s'interroge toujours lorsque des investisseurs étrangers, qui sont en l'occurrence nord américains, canadiens, viennent dans le football et viennent dans des sports qu'ils ne connaîtraient pas. On l'a vu avec des fonds d'investissement américains lorsqu'il était venu au PSG ou à Bordeaux, avec quelque peu, comment dirais-je, clopé. Donc j'ai toujours une inquiétude à ce niveau-là. Mais là, l'expérience montre qu'eux, ils ont de la bouteille, ils ont les connaissances dans le domaine footballistique et on ne peut qu'être optimiste."

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Néanmoins, Pierre Rondeau explique que le but des nouveaux propriétaires sera de faire du profit : "Maintenant, c'est un milliardaire qui est à la manœuvre. Ce ne sont pas des gens qui viennent donner gratuitement de l'argent. Il y a un retour sur investissement. Pour gagner de l'argent, c'est par le trading de joueurs qui compte : ça peut fonctionner tout comme ça peut aussi être catastrophique. S'il n'y a plus aucune stabilité sportive, si vous bradez vos joueurs, vous pouvez tout aussi bien vendre le club après une moitié de saison. (...) Comme d'habitude, quand on s'intéresse aux investisseurs étrangers dans le football, ils ne font pas dans les sentiments, Ils viennent ici pour avoir un retour sur investissement."


L'économiste du sport précise que le premier objectif de l'ASSE doit être de remonter en Ligue 1 puis d'y rester pour enfin décrocher une qualification européenne "pour garantir un business plan à l'équilibre" aux nouveaux propriétaires.  


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