ASSE : l'heure du bilan financier

Pros | Publié le par Evect | 0 commentaire
Il fut un temps pas si lointain où chaque passage devant la DNCG faisait trembler les supporters des Verts : que ce soit encadrement de la masse salariale ou interdiction de recruter, notre club avait toujours plusieurs raisons de craindre une sanction des plus handicapantes. Les destins conjugués de clubs tels que Lens, Monaco, Strasbourg ou, pis, Grenoble, nous rappellent aussi qu'une rapide descente aux enfers n'est jamais à exclure. Cependant, le passage devant la DNCG ce jeudi 9 juin s'est révélé, selon les dires même de Roland Romeyer, « l'un des meilleurs [que j'ai] vécu. On nous a dit que nous étions sur la bonne voie, l’un des clubs les mieux gérés. » Voilà donc de quoi éteindre les (fausses ?) rumeurs d'un déficit abyssal de 14 millions d'euros lancées le mois dernier sur plusieurs forums. Non, l'ASSE n'est pas géré au hasard à grands coups de machines à sous, comme certains mauvaises langues aiment à railler. En ce début de mercato d'été 2011, il s'agit d'analyser objectivement la situation financière actuelle de l'ASSE à la lumière des années précédentes. Certes, tout n'est pas rose ; certes, le départ de Dimitri Payet et les possibles départs de Blaise Matuidi voir Emmanuel Rivière risquent de laisser un trou béant qu'il sera difficile de combler qualitativement. Mais aujourd'hui, le club est considéré comme sain sur le plan financier, comme en témoigne le passage devant la DNCG. Même si cette expression quasi-négrière ne jurerai pas dans la bouche d'un Jean-Michel Aulas, le « capital joueur » de l'ASSE est particulièrement impressionnant : les trois joueurs sus-cités pourraient en effet valoir près de trente millions d'euros sur le marché des transferts, et ce sans parler des ventes éventuelles de Gelson Fernandes ou de Gonzalo Bergessio. Qui peut se souvenir dans les vingt dernières années d'un effectif d'une valeur marchande aussi élevée ? Le record de 13 plus 2 millions d'euros établi par Bafé Gomis il y a deux ans pourrait ainsi être très bientôt dépassé. Bien entendu, effectif « cher » ne signifie pas forcément effectif performant, comme la fin de saison du club nous l'a montré mais cela a le mérite de placer le club en position de force sur le marché des transferts. D'autres part, comme envertetcontretous.fr vous le révélait il y a peu, les droits TV reçus par l'ASSE ont augmenté par rapport à la saison dernière pour atteindre plus de 26,3 millions d'euros. Roland Romeyer prévoit à ce titre un budget de 50 millions d'euros (en légère baisse toutefois par rapport à 2010), que devront d'ailleurs équilibrer les ventes nécessaires de nos meilleurs actifs. Si Roland Romeyer ne joue pas aux casinos avec les futures ressources financières du club et si nos joueurs sur le départ sont correctement remplacés (les pistes les plus chaudes mènent à Alessandrini, Mounier ou Diakhaté), l'espoir d'une belle place dans le haut de tableau pourra être caressé. Optimisme déplacé après deux 17ème et une 10ème places en trois ans ? Peut-être, mais que serait l'ASSE sans ses éternels rêveurs ?
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