Alex évoque ses vertes années

Pros | Publié le par Tibo | 12 commentaires
La panthère verte a donné une interview au site Samba foot ! L'attaquant Brésilien qui a porté le maillot vert et laissé une trace indélébile à l'ASSE réitère son souhait d'effectuer son jubilé au Stade Geoffroy Guichard. Il évoque aussi le peuple vert...
En 1999, tu es arrivé à Saint Etienne à la surprise générale. Comment s’est passée cette arrivée ?
En 1999, les dirigeants de Saint Etienne étaient venus à Goiânia pour superviser Aloisio alors que nous allions affronter l’Internacional. Durant ce match, j’avais été bon, le président et les dirigeants de Saint Etienne avaient apprécié le duo que nous formions. Alors ils se sont décidés à nous recruter tous les deux. Aloisio était quasiment assuré de rejoindre Saint Etienne et donc suite à ce match j’ai pu l’accompagner.

Et quelle avait été ta réaction lors de ce transfert ? Tu étais surpris ?
Cela s’est fait très rapidement. Le match face à l’Internacional s’était bien passé, j’avais pu marquer un but. Peu de temps après, Aloisio m’avait contacté pour me dire que les dirigeants stéphanois avaient bien aimé mon jeu et voulaient me recruter. Et j’ai signé dans l’heure. J’étais content de pouvoir jouer à nouveau avec Aloisio.

Quels sont les souvenirs de ton passage à Saint Etienne ?
C’était merveilleux. Au début, c’était un peu difficile à cause de la barrière de la langue mais avec Aloisio nous avons su montrer notre qualité sur le terrain. Au prix où nous avions été achetés, nous avons pu donner satisfaction rapidement. Après cette première partie de saison, je suis devenu titulaire et le buteur de cette équipe. Pendant deux ans, j’étais le meilleur joueur étranger du club. Ce fut donc une très bonne période dans ma carrière. Ce fut d’autant plus triste quand il y a eu cette affaire de faux passeports pour moi et Aloisio. Mais je préfère ne pas me rappeler de ça. C’était une très bonne période avec beaucoup de joies où je me suis fait de vrais amis. J’ai toujours des contacts avec des supporters du club. J’aimerais bien faire un match d’adieu là, nous essayons de mettre cela en place.

En 1999, tu as disputé un fameux match face à l’Olympique de Marseille où tu as inscrit quatre buts. Qu’est-ce que tu as ressenti?
Nous remportons le match, cinq buts à un et j’ai eu la chance de marquer quatre buts. Il n’y a pas longtemps Saint Etienne a joué contre Marseille et ils ont envoyé une équipe ici pour faire un petit reportage, ils m’ont même apporté un maillot. Ce match a visiblement marqué les gens. J’ai toujours beaucoup d’affections pour les supporters du club et ils seront toujours dans mon cœur. Je ne les oublierais jamais. C’est pour cette raison que je veux vraiment réaliser ce match d’adieu à Saint Etienne dans un stade plein à craquer.

Tu es arrivé en même temps que ton coéquipier et ami Aloisio. Comment s’est passée votre adaptation avec les joueurs français ? Est-ce que vous avez pu vous intégrer rapidement dans le groupe?
Au début c’était difficile à cause de la langue. Mais petit à petit, on a commencé à jouer et cela a facilité les échanges. Aloisio et moi avons de très bons amis là-bas. Un de nos meilleurs amis était notre traducteur Carlos. On s’entendait aussi très bien avec le photographe du club, Philippe, qui était toujours présent. On est aussi resté en contact avec quelques joueurs. 

A l’époque, beaucoup disait que tu avais une relation difficile avec ton entraineur, Robert Nouzaret. Comment était votre relation ?
C’est vrai, c’était compliqué. Quand je suis arrivé, il ne me convoquait pas pour les premiers matchs. J’ai seulement fait mes débuts lors de la quatrième journée face à Nancy.  Et j’ai fini par faire de bons matchs et il ne pouvait plus me sortir de l’équipe. Après nous avons pu nous expliquer et nous avons pu nous entendre mais au départ, il n’aimait pas mon football.



Avec Saint-Etienne, tu n’as pas remporté de titres. Comment juges-tu ton passage là-bas en termes de trophées mis à part tes bonnes prestations individuelles ?
Les équipes que nous affrontions à l’époque étaient très dures et très fortes, notamment Lyon. Donc cela nous a empêché de remporter des trophées. C’était une nouvelle équipe qui venait de remonter de seconde division.  Avec le recrutement d’Aloisio et de moi-même, il renforçait l’équipe mais en toute honnêteté on ne pouvait pas se mêler aux équipes de tête pour le titre. Quand on a pu se mêler à la lutte pour les premières places,  l’histoire des faux passeports est arrivée. Le club a été sanctionné et a perdu des points et à partir de ce moment, tout s’est écroulé. Mais même sans les titres, je pense qu’Aloisio et moi avons laissé une bonne image à Saint-Etienne.

Revenons rapidement sur cette histoire de faux passeport. En France, on disait que c’était de votre faute et celle de votre agent ?
Non le problème venait d’Edinho, qui n’était pas mon agent mais celui d’Aloisio.

Cet épisode vous a blessé ?
Oui, cela m’a porté préjudice en France. J’étais le deuxième meilleur buteur du championnat, l’équipe tournait bien et a été pénalisé à cause de cela. Le club a perdu des points, moi, je suis resté quelques mois sans pouvoir jouer et le club a fini par descendre en deuxième division.

"Ces supporters sont uniques, ce sont de vrais fanatiques !"

Qu’est-ce que tu peux nous dire sur les supporters de Saint-Etienne ? 
Ces supporters sont uniques. Ils sont comme ceux de Flamengo et du Corinthians, ici au Brésil. Ce sont de vrais fanatiques. A chaque fois que nous allions jouer dans un autre stade, il était plein. Que ce soit à Paris, Monaco… Partout, ils nous suivaient. C’est pour cette raison que je garde beaucoup d’affections pour eux. Depuis mon passage, là-bas j’y suis retourné une fois pour un match et les supporters se sont rappelés de moi, c’était une belle fête. 

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