#SCOASSE : Le débrief tactique

Pros  #SCOASSE | Publié le par Raphaël | 14 commentaires
10 août 2019. C’est la date du dernier succès des verts toutes compétitions confondues, et qui est également le premier match de la saison. C’est donc avec un léger parfum de crise que l’ASSE se déplaçait en terme angevine pour le compte de la 6ème journée. 

Tactique de l’entraîneur : 

Si l’équipe a évolué dans son 4-2-3-1 qui lui est si familier, Ghislain Printant a opéré quelques changements au moment de coucher les noms des joueurs sur la feuille du match, laissant notamment Khazri, Hamouma, Cabaye et Perrin sur le banc. C’est donc Kolodziejczak qui était associé en charnière centrale avec Moukoudi, Trauco occupant lui le couloir gauche. Devant, Boudebouz était positionné en N°10, et Youssouf complétait le trio avec M’Vila alors que Nordin et Beric étaient aussi alignés. A l’extérieur, face à une équipe angevine qui démarrait la rencontre avec le statut de 3ème meilleure attaque de Ligue 1, il était impératif de trouver un équilibre entre : 

➡ Presser haut et dominer au milieu de terrain, possibilité qu’offre le schéma dans la mesure où chaque joueur est concerné et que le collectif est cohérent

➡ Rester suffisamment attentif au placement des milieux récupérateurs et de la ligne de défense pour ne pas se faire prendre en contre-attaque.

 

Que faut-il retenir ? D’abord, le tournant du match : Paradoxalement, il s’agit du premier but inscrit par les verts. Jusqu’à celui-ci, l’entame de match, sans être exceptionnelle, restait correcte, avec des verts qui essayaient de se montrer entreprenant, à l’image de Boudebouz qui a livré une performance bien différente des précédentes en essayant de plus casser les lignes vers l’avant.  

  • Problème : Tout s’est effondré justement à partir du but. Plutôt que d’enfoncer le clou, les joueurs ont fait preuve de suffisance et n’ont plus été ambitieux offensivement. Si certains ont vu dans cette conservation du ballon une volonté de se rassurer après une telle série négative, elle a été largement préjudiciable en seconde période, amenant l’égalisation et une déstabilisation totale du bloc équipe.
  • La seconde mi-temps ne ressemble en aucun point à la première, on a vu une équipe totalement désarticulée. L’animation offensive était illisible : régulièrement, quatre joueurs sur la même ligne (dont le N°10 qui est censé apporter du liant entre le milieu et les attaquants) et seulement deux joueurs entre la défense et l’attaque. Ce dernier aspect a été décisif dans la facilité d’Angers de transpercer le milieu de terrain, puisqu’ils étaient en surnombre, et il l’a aussi été dans l’incréativité stéphanoise.
  • Le mystère demeure quant à la titularisation de Beric une fois de plus à l’extérieur, alors que l’on sait pertinemment qu’il n’est pas fait pour un jeu rapide en contre. De même que l’on ne comprend pas pourquoi Charles Abi ne l’a pas remplacé directement lors de sa sortie, laissant l’équipe sans numéro 9 de métier pendant plusieurs minutes.
  • La défense, pas aidée par les pertes de balles et le placement approximatif de son rideau défensif devant elle, a aussi énormément de choses à se reprocher. Dans les coups de pied arrêtés, le marquage n’a été que peu respecté, pour ne pas dire qu’il a été inexistant. Comme souvent prise de vitesse à de trop nombreuses reprises, elle a commis des fautes de communication grossières, l’une d’entre elle amenant directement le troisième but de Casimir Ninga.

Les joueurs d’un point de vue individuel (Tops/Flops/Encourageants) :


    Tops 

 - Aucun


    Flops

 - Yann M’Vila : D’un niveau correct tout au plus en première période, est le joueur qui illustre le naufrage au Stade Raymond Kopa. Suffisant une bonne partie de la rencontre et largement en-dessous de son niveau habituel depuis le début de saison, il n’a apporté aucune plus-value au milieu de terrain.

       

  - Harold Moukoudi : En grande peine sur ce match, il a été coupable d’une grossière erreur d’attention sur le but du 3-1 d’Angers, s’attendant peut-être à ce qu’un contact soit sifflé, alors que Casimir Ninga arrivait lancé à pleine vitesse dans son dos. Kolodziejczak mérite également d’être cité parmi les plus gros flops de la défense des verts en étant concerné sur 3 buts angevins.

   - Robert Beric : On le sait, le slovène n’est pas fait pour jouer des matchs qui demandent du mouvement en attaque. Parfois hors-jeu et en retard sur certaines situations de contres voire occasions, il n’a pas été récompensé sur ses maigres opportunités de but.


Encourageants


    - Zaydou Youssouf : Le jeune milieu de terrain de 20 ans est probablement le seul joueur de champ à ne pas avoir lâché prise durant le match. Coupable d’une erreur de relance amenant un but de Ninga, il a néanmoins apporté de la créativité à une équipe en manque d’inspiration offensivement, et est apparu très à l’aise balle au pied, réussissant régulièrement ses choix de jeu.

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