#NOASSE Des pertes de points qui s'accumulent (J-11)

Pros   | Publié le par Raphaël | 21 commentaires

Vendredi dernier, les verts se déplaçaient en terre nîmoise pour démarrer cette 11ème journée. Dans le onze de départ, on pouvait constater la titularisation de Kevin Monnet-Paquet et Arnaud Nordin sur les ailes, poussant Salibur et Diony sur le banc. Le reste de la compo était, quant à elle, du grand classique.



Première mi-temps : Une rentrée parfaite dans le match



34 secondes. C’est le temps qu’il aura fallu à l’ASSE pour marquer le but le plus rapide de la saison par l’intermédiaire de Remy Cabella. Affichant un taux de 100% de possession, les stéphanois n’ont tout simplement par perdu le ballon entre l’engagement et l’ouverture du score. Appliquant un jeu de possession prenant toute la largeur du terrain, il n’y a que Monnet-Paquet et Ruffier qui n’ont pas touché le ballon sur l’action. Cette dernière a été réellement amorcée lors d’une passe dans l’intervalle de Selnaes vers Nordin au niveau de la ligne médiane, qui a ensuite décalé Debuchy. Débordant côté droit, il a réalisé initialement un centre au premier poteau, raté par Khazri, qui a finalement été bien suivi par le numéro 7 de Saint-Étienne. (0-1, 1’)

La suite de la mi-temps affichait une équipe très bien appliquée défensivement, avec ses traditionnelles deux lignes de quatre, et Cabella-Khazri qui se retrouvaient en position de premiers défenseurs. Bien que le tunisien fut maladroit sur ce match, il a été l’auteur de superbes gestes, comme cette transversale vers Cabella en pleine course de la défense à la 9ème minute, rappelant qu’il est un joueur très complet. Il a d’ailleurs été malheureux, lorsqu’il a buté sur Briançon au point de pénalty, alors que Bernadoni avait déserté ses cages. Il y a eu de beaux mouvements collectifs, et les nîmois, hormis sur des frappes de loin comme celle de Savanier, avaient du mal à mettre à contribution le portier basque. De même que dans le domaine aérien, l’équipe paraissait globalement supérieure par rapport à ses adversaires du soir. On a également vu quelques jeux en triangle, et un Selnaes qui avait la capacité de bien aérer le jeu lorsqu’il le fallait, tout en jouant vertical si nécessaire. La 34ème minute a été le théâtre d’une action litigieuse, avec Bernardoni balançant Khazri dans la surface, bien que l’arbitre et la VAR n’ont pas bronché. Savanier s’est quand même montré une fois particulièrement dangereux, avec une reprise de volée repoussée par Ruffier.



Deuxième mi-temps : Toujours le même refrain



La non-concrétisation des occasions vertes en première mi-temps laissait le risque d’avoir des regrets. Et ce qui devait arriver, arriva. En dépit de la volonté d’une plus grande maîtrise du ballon au retour des vestiaire, les stéphanois ont eu à faire à des crocos qui montaient en puissance au fil des 45 minutes. Le déchet technique affiché, d’une part, par les joueurs, lors de mouvements de contre, amenuisaient une à une les possibilités de se mettre à l’abri avec un deuxième but. Et au fil du temps, on a eu plus de mal à jouer de manière verticale, et les jeux en triangle disparaissaient. Cabella s’est retrouvé esseulé au milieu de la baisse de régime de ses partenaires. En face, la révolte adverse, sonnée par Denis Bouanga, pesait de plus en plus sur le match. Déjà, par l’intermédiaire d’un superbe une-deux dans la surface des foréziens, Bouanga tirait juste au-dessus du cadre. Ensuite, à la 61ème, Debuchy repoussait l’échéance en enlevant une balle de but devant Renaud Ripart. Complètement dépassés, à l’image de M’Vila et son carton jaune à la 64ème, les joueurs ont été aussi secoués que la barre transversale lors d’une énième tentative de Bouanga, à la suite d'un une-deux avec Bozok.

Les stéphanois ont fini par craquer. Selnaes, à l’origine du but de son équipe, aura également été l’auteur de celui du Nîmes Olympique, avec une perte de balle au milieu de terrain. Umut Bozok a alors profité du très gros point faible de la charnière centrale, à savoir sa vitesse, en lançant Rachid Alioui en profondeur entre Perrin et Subotic. Beaucoup trop lents, ils n’ont jamais réussi à rattraper l’international marocain, parti crucifier Ruffier. (1-1, 74’) Debuchy, auteur d’un bon match jusque-là, subissait de plus en plus les assauts de Bouanga sur son côté droit. Le reste du match n’aura pas vu d’autres buts. Khazri a récupéré un carton jaune à la 93ème minute, entachant son match déjà bien mitigé. Il a néanmoins réalisé un superbe travail sur l’aile droite à la dernière minute, aboutissant à un centre en retrait dans la surface de Nîmes et un tir au pigeon de Salibur, entré plus tôt à la 62ème minute.



Bilan



Ce match est la malheureuse illustration de la saison actuelle des verts. Inconstants sur un match, capables d’éclairs de génie, mais beaucoup trop fébriles défensivement, et incapables d’enfoncer le clou. On pourrait presque y voir un copié-collé du match contre Rennes au niveau de la physionomie de la rencontre, avec un pénalty oublié. Mais passé ce fait de jeu, les verts se devaient de gagner face à une équipe qui n’avait pas marqué depuis 70 tentatives avant le but d’Alioui. Au niveau des individualités, on peut difficilement blâmer Khazri, hormis pour sa simulation, par rapport à sa performance. Il est l’arbre qui cache la forêt offensivement depuis le début de la saison, et il peut avoir un coup de moins bien de temps en temps. Cabella s’est très bien repris par rapport à son match médiocre de la semaine dernière, et ne pouvait pas mieux faire, sauf, peut-être, lors de sa tentative de lob sur Bernardoni, sorti très loin de ses buts en deuxième mi-temps. Nordin a apporté de la vivacité, mais a été beaucoup trop maladroit en deuxième période, alors que l’équipe avait besoin de concrétiser ses actions. Monnet-Paquet a été assez moyen, faisant quelques débordements, mais ne trouvant pas preneur sur ses centres.

La paire M’Vila-Selnaes a été un bon cran en-dessous du niveau qu’elle pouvait afficher à son habitude, même si on a senti un léger mieux dans le jeu avec le retour de Selnaes, flinguant son match à cause d’une perte de balle.

Debuchy a fait plutôt un bon match dans l’ensemble, excepté sa passe décisive, si on tient compte des conditions dans lesquelles il devait défendre, au milieu d’une défense assez fébrile. La charnière, elle, pose toujours autant de questions. Subotic semble récupérer progressivement son niveau de la saison dernière, mais il est un peu tiré vers le bas par Perrin, et par le manque de compensation de sa vitesse de la part d'un partenaire. Il a eu un bon niveau en première mi-temps, certes, mais c’est une formalité face à une équipe comme celle de Nîmes. Kolo, lui, a toujours autant de mal à se placer en arrière-gauche, complètement perdu depuis le retour de la trêve. Ruffier, lui, a fait un match correct, ne pouvant rien faire sur le but de Nîmes.

À la vue des différents éléments, on peut se poser des questions par rapport aux propos de Gasset, qui louait l’état d’esprit de ses joueurs vendredi. Il faudrait peut-être taper du poing sur la table, quand on connaît la qualité des individualités de l'effectif, et qui font parfois preuve de suffisance.


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